Josée Yvon

Josée Yvon (31 mars 1950 - ) est une poète, dramaturge et scénariste québécoise.

Biographie

Née à Cartierville sur l'Île de Montréal, Josée Yvon habitera ensuite le Centre-Sud, où elle vivra jusqu'à sa mort.

Après des cours classiques au Collège Sainte-Marie, elle étudie la littérature et le théâtre à l'UQAM. En 1971, elle obtient un baccalauréat en études théâtrales[1], et commence une maîtrise sur Bertolt Brecht au Schauspielhaus de Düsseldorf (Allemagne), mais ne la termine pas.

Elle travaille alors comme metteur en scène, avec le Théâtre sans fil et le Grand cirque ordinaire, scénariste occasionnelle pour Radio-Québec, serveuse, traductrice et enseigne la littérature au cégep de Rosemont, au collège de Bois-de-Boulogne et au Collège Édouard-Montpetit.

Elle participe à de nombreuses rencontres et lit ses textes au Solstice de la poésie (1976), à la Nuit de la Saint-Jean (1978) et à la Nuit de la poésie de 1980. Elle est également critique littéraire et collabore notamment à Mainmise, Hobo-Québec, La Barre du jour, Cul-Q, Sorcières (Paris), Beatitude (Californie), Sisters (Los Angeles), Le Point d'Ironie (Allemagne), Stars Screwers (France), etc.

Filles-commandos bandées, son premier recueil, parait en 1976. Il l'affirme comme une auteure majeure du courant de poésie québécoise des années 1980, marqué par la beat generation, qui se développe autour des Herbes rouges. Elle y rencontrera Denis Vanier, qui sera son compagnon durant dix-huit ans et avec qui elle collaborera à plusieurs reprises.

Son travail revendique l'influence de la littérature américaine lesbienne et révolutionnaire. La description de la marginalité y a une place majeure : homosexuels, toxicomanes, prostitués, transgenres ou travestis en sont des personnages récurrents. Elle dénonce également souvent l'oppression sociale à travers des images violentes comme le meurtre, les médicaments ou le viol.

Atteinte du sida, elle décède en , quasiment aveugle, en laissant Manon la nuit, un manuscrit inachevé portant sur la cécité.

Le fonds d'archives de Josée Yvon est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[2].

Œuvre

Filmographie

Bibliographie[3]

  • Filles-commandos bandées, Les Herbes rouges, coll. "Les Herbes rouges", 1976.
  • La Chienne de l'hôtel Tropicana, Cul Q, coll. "Exit", 1977.
  • Travesties-kamikaze, Les Herbes rouges, coll. "Lectures en vélocipède", 1980.
  • Koréphilie, avec Denis Vanier, Écrits des forges, coll. "Radar", 1981.
  • Danseuse-mamelouk - récit, VLB éditeur, 1976.
  • Gogo-boy, avec une composition originale de Marie Vigneault, Éditions d'Orphée et Éditions des Ateliers Guillaume, 1983
  • L'âme/défigurée, avec Denis Vanier, Plaisirs solitaires no 10, Le Castor astral et l'Atelier de l'Agneau, 1984.
  • Maîtresses-Cherokees - récit, VLB éditeur, 1986.
  • Filles-missiles, Écrits des forges, coll. "Les rouges-gorges", 1986.
  • Travaux pratiques - œuvres critiques complètes, avec Denis Vanier, Éditions Rémi Ferland, 1987.
  • Les Laides otages - récit, VLB éditeur, 1990.
  • La Cobaye - récit, VLB éditeur, 1993.
  • Lettres, Atelier de l'Agneau, 1994.

Honneurs

  • 1969 - "Prix des jeunes auteurs de la Nouvelle Compagnie théâtrale du Centre d'essais des auteurs dramatiques" pour L'Invention.

Notes et références

  1. Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, c1989, 1364 p. (ISBN 2-7621-1475-6, lire en ligne), p. 1362
  2. Fonds Josée Yvon (MSS407) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  3. Bibliographie sur L'île, infocentre littéraire québécois.
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