Daniel Desrochers

Daniel Desrochers (1984 - 1995) est un jeune Québécois tué à l'âge de 11 ans devant l'école Saint-Nom-de-Jésus, à la suite de la forte explosion d'une voiture piégée. Cette dernière atteint mortellement le jeune Desrochers qui se trouve de l'autre côté de la rue. Cet enfant est une victime innocente de la guerre que se livre, à l'époque, les bandes de motards à Montréal[1]. Sa mort suscite un vent de colère de la population au Québec.

Daniel Desrochers
Naissance
Décès
Montréal, Québec Canada
Pays de résidence Canada
Famille
Josée-Anne Desrochers (Mère) (1965-2005)

Chronologie

Une guerre ouverte est lancée en 1994 entre les Hells Angels et les Rock Machines, deux bandes de motards qui se disputaient le marché de la drogue de Montréal. Attentats à la bombe et règlements de comptes se succèdent au fil des mois.

Le , à 12 h 45, une voiture piégée explose sur la rue Adam, près du boulevard Pie-IX, dans l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Le conducteur, Marc Dubé, un présumé trafiquant de drogue de 26 ans, est tué sur le coup. Daniel Desrochers, qui se trouve sur le trottoir opposé lors de l'explosion, est atteint à la tête par un débris. Il demeure dans le coma pendant quatre jours avant de succomber à ses blessures, le .

La mort du petit Desrochers provoque la colère de la population, qui réclame une intervention policière accrue pour contrer ce qui semble être devenu un fléau. La même semaine, la police de la Communauté urbaine de Montréal met sur pied une équipe multidisciplinaire de trente inspecteurs, chargée d'enquêter sur les récents meurtres reliés à la guerre des motards. Un mois plus tard, la police de la Communauté urbaine de Montréal se joint à la Sûreté du Québec pour donner naissance à l'escouade Carcajou.

La réaction de sa mère

À la suite du décès de son fils, Josée-Anne Desrochers (1965 à Joliette) a consacré les dix dernières années de sa vie à dénoncer les activités illégales des bandes de motards criminels. Elle recueille près de deux millions de signatures réclamant l'adoption d'une loi antigang, et crée le Regroupement des innocentes victimes du crime organisé[2], ainsi que la fondation Daniel-Desrochers, destinée à dénoncer la violence sous toutes ses formes et à sensibiliser la population. Elle poursuit également Maurice « Mom » Boucher, présumé chef des Hells Angels, qu'elle tient pour responsable de la mort de son fils[3],[4].

En mars 2002, elle lance Mon enfant contre une bombe, un livre rédigé par Hélène Bard à la suite de nombreux entretiens avec Mme Desrochers[5]. En plus de partager sa profonde déception face à l'inaction qu'elle perçoit de la part des gouvernements, elle y allègue avoir reçu, quelques semaines après la mort de son fils, une offre de deux millions de dollars pour taire sa campagne réclamant une loi antigang. En 1997, une offre semblable de trois millions lui aurait été communiquée par Me Gilles Daudelin, alors avocat de Maurice Boucher.

Josée-Anne Desrochers décède au centre hospitalier régional de Lanaudière, le , à l'âge de 40 ans, à la suite des complications d'une pneumonie.

Références

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