José Antonio Kast

José Antonio Kast Rist (né le 18 janvier 1966 à Santiago) est un homme politique, homme d'affaires et avocat chilien.

José Antonio Kast

José Antonio Kast en 2019
Fonctions
Député de la République du Chili

(4 ans)
Circonscription 24e du Région Métropolitaine
Député de la République du Chili

(12 ans)
Circonscription 30e du Région Métropolitaine
Conseiller municipal du Buin

(4 ans)
Biographie
Nom de naissance José Antonio Kast Rist
Date de naissance
Lieu de naissance Santiago (Chili)
Nationalité chilienne
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université pontificale catholique du Chili
Profession avocat, homme politique

Biographie

Famille

José Antonio Kast est issu d'une famille allemande ayant immigré au Chili après la Seconde guerre mondiale. Son père a servi comme officier de la Wehrmacht pendant la guerre. Il est le plus jeune d'une famille de neuf enfants ; son frère, Miguel Kast, a été ministre et directeur de la banque centrale sous le régime militaire[1].

Il est père de neuf enfants[2]. Son neveu, Felipe Kast, a été ministre sous le gouvernement de Sebastián Piñera[3].

Études et parcours professionnel

Après avoir étudié le droit à l'Université pontificale catholique du Chili, il fonde en 1991 un cabinet d'avocats dont il se retire en 2002. Il est également directeur dans les années 1990 d'une société immobilière appartenant à sa famille[4].

En 2019, Kast a été accusé d'avoir transféré des sommes d'argent à plusieurs entreprises au Panama, un paradis fiscal, sans les avoir déclarés. Kast a reconnu l'existence de ces entreprises, mais a nié en être le propriétaire, déclarant que les entreprises appartiennent à son frère, Christian. Il a défendu le droit d'investir à l'étranger.[5]

Il est multimillionnaire en dollars[1].

Carrière politique

Il milite au sein du mouvement grémialista au cours de ses études universitaires et apparait lors du référendum chilien de 1988 dans le clip de la campagne pour le « Oui » (au maintien du régime militaire)[6].

Il est élu député en 2002 sous l'étiquette de l'Union démocrate indépendante (UDI) et préside le groupe parlementaire du parti de 2008 à 2011.

Il quitte l'UDI en 2016 afin de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il défend des positions ultralibérales sur les questions économiques et conservatrices sur les sujets de société tout en se réclamant de l’héritage du dictateur Augusto Pinochet[2]. Il obtient 7,8 % des voix avec de bons résultats auprès des milieux militaires et des catégories sociales supérieures[7].

Il crée en 2019 le Parti républicain.

Positions

Il s'oppose à l'avortement en toutes circonstances, s'engageant à révoquer la loi du gouvernement de Michelle Bachelet autorisant l'avortement en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Il saisit la Cour constitutionnelle pour faire annuler la loi[2].

Il propose de réintroduire des cours de religion dans les écoles, estimant que « les Chiliens ont besoin de Dieu et l'État devrait promouvoir la religion dans les écoles »[2].

Il se prononce en faveur de l’amnistie des militaires condamnés pour des tortures ou assassinat commis sous la dictature[2].

Il fait de la lutte contre la criminalité et l’immigration deux des points forts de son programme. Il propose d'autoriser le port d'armes pour les civils et le droit de tirer sur les cambrioleurs[2].

Concernant les relations internationales, il souhaite fermer la frontière avec la Bolivie, estimant que cette mesure permettrait de lutter plus efficacement contre le trafic de drogue[2]. Il appelle en 2018 le gouvernement à rompre les relations diplomatiques avec la France en représailles à l'asile accordé à l'ancien guérillero Ricardo Palma Salamanca[8].

Références

  1. (es) « El origen del clan de los Kast en Chile », sur Interferencia,
  2. (es) Rocío Montes, « El presidenciable chileno que reivindica a Pinochet », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne)
  3. « EyN: Historia del clan Kast mezcla negocios, política y religión », sur www.economiaynegocios.cl
  4. Juan Manuel Ojeda G, « La ruta de los dineros de José Antonio Kast », sur La Tercera,
  5. (es) « José Antonio Kast reconoce "errores" tras revelación de sociedades familiares en Panamá » (consulté le )
  6. (es) « El día en que José Antonio Kast apoyó a Pinochet en la franja del SÍ », sur El Desconcierto - Prensa digital libre
  7. « Présidentielle au Chili : le candidat de droite, Sebastian Piñera, en tête du premier tour », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  8. « Polémique après l'asile accordé par la France à un ex-guérillero chilien », sur Les Echos,
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