Jordan (nom)

[ʒordan]

Il s'agit d'une forme savante, la forme populaire d'oïl étant régulièrement Jourdain. En effet, les croisés avaient pris l'habitude de rapporter en France de l'eau du Jourdain pour baptiser les enfants.

Jordan est également un patronyme français, car l'usage de donner un patronyme, c'est-à-dire le prénom du père dans ce cas (cf. Bernard, Gérard comme patronymes les plus fréquents), et ce, après le nom de baptême, s'est fixé vers le XIII^e siècle.

La forme Jordan s'est surtout répandue dans les régions germanophones comme l'Alsace ou la Lorraine thioise, mais aussi en Savoie à la suite des premières croisades, ailleurs elle reste rare, voire inexistante sous cette forme patronymique car elle est supplantée par son équivalent français Jourdain. En revanche, elle est fréquente de nos jours comme prénom.

Dans les actes notariés du Moyen Âge, c'est la forme latine du patronyme qui est utilisé, à savoir Jordanus. Le nom a évolué différemment selon les régions dans les langues vernaculaires : Jourdain (forme d'oïl régulière), Jordan, voire Jorda en Catalan (forme se rencontrant historiquement essentiellement dans le département des Pyrénées-Orientales[1]). La popularité du prénom Jordan du XII^e au XIV^e siècles explique que l'on retrouve ce patronyme dans les autres pays européens ayant participé aux Croisades (Allemagne et Angleterre notamment), les patronymes utilisés lorsque leur usage s'affirma étant le plus souvent les prénoms les plus employés dans la famille[2].

Il est fêté, comme Jourdain, le 13 février. Il a pour variantes masculines Jordane, Jordann, Jordany, Jourdan et féminines Jordana, Jordane, Jordanna, Jordanne, etc.[3]

Il est porté notamment par :

• Jordan premier évêque polonais
• Jordan du Mont (XII^e siècle-1212), bénédictin normand, dix-huitième abbé du Mont Saint-Michel
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• Prénoms, noms de famille et anthroponymie