Joint Typhoon Warning Center

Le Joint Typhoon Warning Center (JTWC) est un centre inter-armes de prévision des cyclones tropicaux entre la US Navy et la US Air Force. Il est installé au centre de prévision maritime de Pearl Harbor, Hawaii. Il a pour mission d'émettre les alertes pour les cyclones tropicaux pouvant affecter les bases militaires et aériennes américaines ainsi que la flotte de ce pays à travers les océans Pacifique et Indien. Il émet également des bulletins pour les populations civiles des territoires américains de Micronésie.

Joint Typhoon Warning Center

Création
Affiliation United States Navy
United States Air Force
Siège Pearl Harbor, Hawaï, États-Unis
Employés 37 (2013)[1]
Direction Robert Falvey (Directeur)
Site web http://www.metoc.navy.mil/jtwc/

Le JTWC apporte son concours aux services du Département de la Défense des États-Unis et aux agences civiles américaines dans sa zone de couverture pour les questions météorologiques. Il collabore également avec les centres de prévisions civils des autres pays dans l’analyse et la prévision des systèmes tropicaux pour ces deux océans[2]. Son aire de travail comprend environ 90 % des régions du globe où un cyclone tropical peut se développer.

Histoire

Image radar du typhon Cobra en 1944.

L’embryon d’un centre commun aux Forces Armées américaines s'est amorcé après le passage du typhon Cobra en 1944 à l’Est des Philippines. Ce petit, mais intense, cyclone causa le plus grand désastre naval des États-Unis, 790 membres du personnel militaire y ont trouvé la mort, et le pire dû à un cyclone tropical depuis 1889. À la suite du typhon, des stations météorologiques ont été ouvertes sur les Îles Caroline, à Manille, Iwo Jima et Okinawa. Deux nouveaux centres météorologiques de coordination furent installés à Guam et Leyte (Philippines)[3].

Le JTWC vit finalement le jour en 1959 à Nimitz Hill, Guam, afin de coordonner les efforts des centres de prévisions jusqu’alors indépendants de la Navy, à Guam, Hawaii et aux Philippines, avec celui de l’Air Force au Japon[4]. En , le Typhon Karen (en) détruisit l’édifice où se trouvait le Fleet Weather Center/Joint Typhoon Warning Center et le centre fut réinstallé dans un bâtiment à l’épreuve des cyclones en 1965[5]. Le , le centre déménagea à Pearl Harbor, à la suite d'une réorganisation des bases de la défense américaine.

Règles et responsabilités

Le JTWC suit les règles de nomenclature des cyclones tropicaux de l’OMM, ainsi que ses échelles d’intensité. Cependant, il utilise le standard américain pour ce qui est de la mesure du « vent maximum soutenu », soit la vitesse sur une minute, au lieu du dix minutes recommandé par l’OMM (voir échelle Saffir-Simpson).

Le JTWC ne fait pas partie des centres météorologiques régionaux spécialisés de l’OMM ni de ses centres d’alertes pour cyclones tropicaux, car sa vocation principale est militaire, mais il coopère avec ces centres[6].

Personnel et équipement

En 2007, le centre emploie trente-sept météorologistes de la U.S. Air Force et la Navy.

Le JTWC utilise les données de surface, d’altitude et marines, tant militaires que civiles, ainsi que les données des radars et satellites météorologiques qu'il possède pour certains d'entre eux[2].

Notes et références

  1. (en) « Annual Tropical Cyclone Report 2013 », Pearl Harbor, Hawaï, Joint Typhoon Warning Center, , p. 5
  2. (en) « Joint Typhoon Warning Center Mission Statement », Joint Typhoon Warning Center (consulté le )
  3. (en) « Typhoons and Hurricanes: Pacific Typhoon », Naval Historical Center, (consulté le )
  4. (en) Richard Anstett, « Post World War II Era » (consulté le )
  5. (en) Richard Anstett, « JTWC Formation, 1958-1959 » (consulté le )
  6. (en) « Joint Typhoon Warning Center Frequently Asked Questions », Joint Typhoon Warning Center (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail de la météorologie
  • Portail des forces armées des États-Unis
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.