John Podesta

John David Podesta (né le à Chicago, Illinois) est un homme politique américain, membre du Parti démocrate.

Biographie

Il a été le chef de cabinet de la Maison-Blanche de Bill Clinton entre 1998 et 2001.

Il a fondé le Center for American Progress, un think tank basé à Washington[1].

Il devient en conseiller du président des États-Unis au sein de l'administration Obama[2].

Courriels divulgués par Wikileaks

Il est chargé de la campagne électorale de Hillary Clinton pour 2016. En , à la suite d'un hameçonnage effectué sur son compte Gmail personnel, ses courriels sont piratés[3] et publiés, ainsi que les pièces jointes (des textes en format doc et pdf, des enregistrements sonores en format mp3 et wav, et quelques vidéos en format mov et mp4) par Wikileaks[4], dès le . Selon certains de ces courriels, Podesta contribue au lancement d’un groupe catholique progressiste chargé d’infiltrer l’Église en vue de promouvoir un « Printemps catholique » s’opposant aux évêques américains à propos du remboursement obligatoire de la contraception par l’Obamacare. Parmi les volets de ce plan se trouvent les organisations Catholics in Alliance for the Common Good et Catholics United[5].

Le il indique, dans un échange de courriels entre lui et l'astronaute Edgar Mitchell, que son plus grand échec de 2014 est de ne pas avoir assuré la divulgation des dossiers OVNI[6].

À cause de nouveaux courriels publiés sur Internet, John Podesta est touché par le Pizzagate, une théorie conspirationniste arguant de la possible existence d'un réseau de pédophilie autour d'Hillary Clinton.

Lien avec le Pizzagate

Introduction

En 2016, la campagne électorale d’Hillary Clinton fut sujette à des théories conspirationnistes qui accusèrent certains démocrates, dont John Podesta, de faire partie d'un réseau pédophile : ce qui fut appelé le « Pizzagate ». D'après ces accusations, le restaurant Comet Ping Pong serait au cœur de ces activités. Le propriétaire du Comet Ping Pong, James Alefantis, soutenait fermement le Parti démocrate. En effet, ses locaux étaient souvent utilisés pour amasser des fonds afin de soutenir les candidats du parti politique. Le journaliste Andy Kroll explique dans le magazine Rolling Stone que, selon les théories conspirationnistes développées par les internautes, les démocrates posséderaient des locaux dans ce restaurant où ils pratiqueraient des activités pédophiles[7]. Ces théories sur l'existence d'un réseau pédophile mené par certains démocrates ont été basés sur l'échange d’e-mails entre John Podesta et son frère Tony Podesta. Ces e-mails ont été partagés sur Wikileaks et ont fait l’objet de plusieurs accusations envers ces hommes politiques et leur prétendue participation à un réseau pédophile. Bien que les messages échangés entre les frères Podesta fussent codés, plusieurs internautes disaient avoir compris leur contenu et affirment qu’ils sous-entendaient la présence d'un réseau pédophile mené par les démocrates. Jim Kline, professeur de psychologie, explique dans son article « Pizzagate: The Archetypal Dimension of a Conspiracy Theory » que conséquemment, la campagne électorale d’Hillary Clinton a sans aucun doute pris une tournure qui ne l’avantageait pas puisque son nom était associé à ces théories[8]. Cela affecta sa campagne électorale, puisque les emails de Podesta ont été dévoilés un mois avant l'élection. D'après le sondage de « Public Policy Polling » expliqué par Vox, 32 % des 1 224 voteurs américains interrogés ne savaient pas s’il y avait un lien entre Clinton et l’existence d’un réseau pédophile, tandis que 14 % étaient certains de son existence[9],[10]. De ce fait, ces théories conspirationnistes ont rapidement été partagées à travers plusieurs réseaux sociaux. Ainsi, Kroll explique que Twitter, YouTube, Facebook et Reddit ont participé à l’alimentation de ces multiples théories conspirationnistes. Compte tenu de l’expansion rapide de l’information à travers internet, cela a poussé plusieurs personnes à considérer ces allégations comme véridiques, ce qui affecta la campagne électorale d’Hillary Clinton[7].

Notes et références

  1. Daniel Lazare, « La redoutable influence de Riyad à Washington », sur monde-diplomatique.fr, .
  2. Philip Rucker, « John Podesta to formally join Obama inner circle », The Washington Post, 9 décembre 2013.
  3. https://www.20minutes.fr/high-tech/1980199-20161214-piratage-e-mails-campagne-clinton-degats-simple-faute-frappe
  4. Amy Chozick, « John Podesta Says Russian Spies Hacked His Emails to Sway Election », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. Wikileaks : le chef de campagne de Clinton, John Podesta, à l’origine d’un groupe catholique progressiste pour « infiltrer » l’Église
  6. « Le conseiller d'Obama croit aux OVNI »
  7. (en) Andy Kroll, « John Podesta Is Ready to Talk About Pizzagate », Rolling Stone, (lire en ligne).
  8. Kline, Jim. "C. G. Jung and Norman Cohn Explain Pizzagate: The Archetypal Dimension of a Conspiracy Theory." Psychological Perspectives 60, n° 2 (2017): 186-95
  9. (en) Peter Kafka, « An astonishing number of people believe Pizzagate, the Facebook-fueled Clinton sex ring conspiracy story, could be true », sur vox.com,
  10. Kafka, Peter. “An Astonishing Number of People Believe Pizzagate, the Facebook-Fueled Clinton Sex Ring Conspiracy Story, Could Be True.” Vox. Vox, 9 décembre 2016
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