Joconde d'Aoste

Joconde d‘Aoste (mort en 523[1]) est un évêque d'Aoste du début du VIe siècle.

L'histoire

L’évêque Joconde n’est connu que par deux soucriptions faites lors de synodes tenus à Rome sous le roi Théodoric le Grand maître du royaume ostrogoth pour statuer sur le cas du pape Symmaque. Il participe à ces assemblées avec l’archevêque de Milan Lorenzo (490-511) dont il est le suffragant avec les évêques de Bergame, de Crémone et de Pavie.

  • Synode du Palmaris du  : « Iucundus episcopus ecclesia augustanae subscripsi ».
  • Synode du  : « Iucundus » (sans autre indication)

Une correspondance du roi Théodoric le Grand vers 511/518 à l'archevêque Eustorge II de Milan, évoque un évêque d'Aoste qui a été faussement dénoncé pour trahison et dans laquelle le roi demande à l'archevêque de punir les accusateurs qui sont des membres du clergé. Toutefois le nom du prélat calomnier n'est pas mentionné et rien de permet de l'identifier formellement à Joconde, car il s'agit peut-être de son successeur anomyme[2].

Le chef de Joconde se trouve dans un reliquaire de 1449 réalisé aux frais du chapitre d’Aoste. Ses reliques furent déposées elles aussi dans la Cathédrale d'Aoste le dans une chasse réalisée à partir de 1613.Le Martyrologe romain fixe sa fête au 30 décembre.

La légende

Dans son ouvrage l’abbé Joseph-Marie Henry rapporte la vie légendaire de cet évêque qu’il dédouble suivant en cela Joseph-Auguste Duc, sous les noms de saint Joconde Ier (490-523) et saint Joconde II. Ce dernier personnage fictif aurait exercé ses fonctions pendant 50 ans de 810 et 860. Ce pseudo Joconde successeur d’un très douteux saint Grat II (775-810) serait né dans le hameau de Champs (Chésalet) dans l’actuelle paroisse de Brissogne. Après avoir mené une vie consacrée aux visites des malades, aux aumônes aux pauvres et à la rédemption des pêcheurs il serait mort à un âge très avancé le . Il aurait ensuite rapidement été honoré comme saint d’un culte local[3].

Selon Aimé-Pierre Frutaz, « l'existence de l'évêque Joconde du IXe siècle est attestée uniquement par le Vita légendaire de Saint Grat du XVe siècle que les études locales s'obstinent à considérer comme un document digne de foi »[4]

Notes et références

  1. selon Joseph-Marie Henry Histoire populaire, religieuse et civile de la Vallée d'Aoste Imprimerie Marguerettaz, Aoste 1929 réédition 1967 p.  534
  2. (it) Aimé-Pierre Frutaz, Le fonti per la storia della Valle d'Aosta, Edizioni di storia e letteratura, Rome (1966) p. 290
  3. Joseph-Marie Henry, Op. cit p. 61-62
  4. Le fonti per la storia della Valle d'Aosta, Edizioni di storia e letteratura, Rome (1966) Volume 1, Partie 1, p. 10.

Sources

  • (fr) Joseph-Auguste Duc, Saint Joconde II évêque d’Aoste. Sa vie et son culte, Aoste (1894).
  • (it) Aimé-Pierre Frutaz, Le fonti per la storia della Valle d'Aosta, Edizioni di storia e letteratura, Rome (1966).

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