Jens Bullerjahn

Il achève ses études secondaires à l'école polytechnique de Bernbourg en 1979, puis entreprend une formation pour d'électricien. Celle-ci prend fin en 1981. Au cours des trois années suivantes, il accomplit son service militaire obligatoire dans l'Armée nationale populaire (NVA).

Après son retour à la vie civile en 1984, il décide de suivre une formation d'ingénieur électronicien à Magdebourg. Elle prend fin en 1987 et il se voit alors recruté pour un poste d'ingénieur en automation au sein du combinat de Mansfeld.

Membre du Parti social-démocrate d'Allemagne de l'Est (SDP) à compter de 1989, il rejoint le Parti social-démocrate d'Allemagne en 1990, quand ce dernier absorbe le SDP. Il participe alors à la fondation de la section de Grunddörfer.

Cette même année 1990, il est élu à trois reprises. Il intègre ainsi le conseil municipal d'Ahlsdorf, l'assemblée d'arrondissement d'Eisleben et le Landtag de Saxe-Anhalt.

En 1993, il est choisi comme secrétaire général (en allemand : Parlamentarischer Geschäftsführer) du groupe parlementaire social-démocrate, qui se trouve alors dans l'opposition. Aux élections locales de 1994, il abandonne son mandat municipale mais se trouve élu à l'assemblée de l'arrondissement du Pays-de-Mansfeld.

Réélu député peu de temps après, il joue un rôle de premier ordre pour la constitution du « modèle de Magdebourg » (en allemand : Magdeburger Modell), une combinaison parlementaire permettant un gouvernement minoritaire des sociaux-démocrates bénéficiant du soutien sans participation de la gauche radicale (PDS).

Il ne se représente pas aux élections locales de 1998, ne conservant plus que son mandat parlementaire. En juillet 2004, il est choisi comme nouveau président du groupe SPD au Landtag, renvoyé dans l'opposition en 2002.

Pour les élections législatives régionales du 26 mars 2006, il est investi à 43 ans chef de file (en allemand : spitzenkandidat) du SPD, prenant la suite de Reinhard Höppner. Le jour du scrutin, les sociaux-démocrates obtiennent 21,4 % des voix. Bien qu'ils soient en très légère hausse, de l'ordre de 1,4 point, ils sont confirmés comme troisième force régionale, derrière l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et le Parti du socialisme démocratique (PDS).

Il négocie alors la formation d'une « grande coalition » avec la CDU, le ministre-président Wolfgang Böhmer ayant perdu sa majorité après le fort recul enregistré par les libéraux. Après la réussite de ces discussions, Jens Bullerjahn est nommé vice-ministre-président et ministre des Finances du second cabinet Böhmer le 24 avril 2006.

Le 14 mai suivant, le nouveau président fédéral du SPD Kurt Beck le désigne vice-président fédéral du parti au cours d'un congrès extraordinaire. Beck révèle cependant en mai 2007 qu'il envisage de réduire le nombre de vice-présidences au congrès ordinaire suivant, aussi sa reconduction n'est pas proposée en novembre 2007.

Au lendemain des élections législatives fédérales, le 28 septembre 2009, le comité directeur du SPD de Saxe-Anhalt propose qu'il soit de nouveau chef de file lors des prochaines élections, après que le ministre de l'Intérieur Holger Hövelmann a déclaré ne pas être disponible[1]. Au cours des élections législatives régionales du 20 mars 2011, il confirme la position des sociaux-démocrates avec 21,5 %, et assure la reconduction de la majorité sortante, sous l'autorité du nouveau ministre-président Reiner Haseloff. Ainsi le 19 avril, il se voit confirmé dans ses fonctions.

Il annonce en décembre 2014 qu'il n'a pas l'intention d'être chef de file électoral une troisième fois, se justifiant par sa volonté de se concentrer sur ses responsabilités ministérielles. À l'été 2015, il déclare qu'il ne se représentera pas au Landtag et compte abandonner l'ensemble de ses fonctions à l'issue de la législature, en 2016. Le 25 avril 2016, il quitte le gouvernement, donc la vie politique.

Il est marié, père de deux enfants, et sans confession.

• Cabinet Böhmer II
• Cabinet Haseloff I
• Élections législatives régionales de 2006 et de 2011 en Saxe-Anhalt

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