Jean de Condé (ménestrel)

Jean de Condé, né vers 1275-1280 et mort après [1], fils de Baudouin de Condé, est, comme son père, un ménestrel et trouvère à la cour de Hainaut.

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Biographie

Jean de Condé a comme protecteur Guillaume Ier le Bon (v. 1286 - 1337), comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, auquel il dédie le Dit du bon comte Guillaume à l'occasion de sa mort ; il l'y appelle le « père des ménestrels[2] ». Il se produit donc à la cour du comte qui se tient en hiver à Valenciennes et en été au Quesnoy. Les comptes de la cour de Hainaut gardent trace de gratifications reçues par Jean de Condé.

Dans l'inventaire des dépenses exposées lors des funérailles de la comtesse Jeanne en 1352, il est appelé Jehan Le Roy, ce qui montre qu'il a reçu le titre de roi des ménestrels, titre qui était octroyé dans les cours seigneuriales ou princières entre le XIIIe et le XVe siècles[3].

Notes et références

  1. Il est encore vivant aux obsèques de Jeanne de Valois, comtesse de Hainaut, morte le 7 mars 1352.
  2. C'ert li peres des menestrés.
  3. Martine Clouzot, « Roi des ménestrels, ménestrel du roi ? », in Les "autres" rois : études sur la royauté comme notion hiérarchique dans la société au bas Moyen Âge et au début de l'époque moderne, Torsten Hiltmann (dir.), Walter de Gruyter, 2013, p. 29 (en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Ribard, Un ménestrel du XIVe siècle, Jean de Condé, Genève, Droz, 1969, 442 p.
  • Françoise Féry-Hue, « Jean de Condé », in Geneviève Hasenohr, Michel Zink (dir.), Dictionnaire des Lettres françaises. Le Moyen Âge, Paris, 1992, p. 762-764.
  • Dits et contes de Baudouin de Condé et de son fils Jean de Condé, publiés d'après les manuscrits de Bruxelles, Turin, Rome, Paris et Vienne, et accompagnés de variantes et de notes explicatives par Aug. Scheler, tome II, Jean de Condé (1re partie), Bruxelles, Victor Devaux, 1866 (en ligne) ; tome III, Jean de Condé (2e partie), Bruxelles, Victor Devaux, 1867 (en ligne).
  • La "Messe des oiseaux" et le "Dit des Jacobins et des Fremeneurs", édition critique par Jacques Ribard, Genève, Droz (« Textes littéraires français », 170), 1970, LXXXIV-131 p.

Liens externes

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