Jean Haudry

Jean Haudry, né en 1934, est un linguiste français.

Pour les articles homonymes, voir Haudry.

Cet article possède un paronyme, voir Jean Baudry.

Professeur de linguistique et de sanskrit à l'université Lyon-III (1966-1998), il est aussi spécialiste des langues et de la civilisation indo-européennes. La publication de son « Que sais-je ? » consacré aux Indo-Européens a suscité de nombreuses controverses. En 1982, il crée l'Institut d'études indo-européennes au sein de l'université Lyon-III.

Biographie

Formation

Né le au Perreux-sur-Marne[1], Jean Haudry est ancien élève de l'École normale supérieure (promotion L1956)[2], agrégé de grammaire (major, 1959)[3] et docteur ès lettres (1975)[4].

Carrière

Enseignant à partir de 1966 à la Faculté des lettres de l'université de Lyon (aujourd'hui université de Lyon III), Jean Haudry est professeur émérite depuis 1998. Il a longtemps[évasif] dirigé le Centre de linguistique appliquée de ce même établissement[5].

Il a été directeur d'études de grammaire comparée des langues indo-européennes à la IVe section de l'École pratique des hautes études.

Haudry est l'auteur de plusieurs ouvrages spécialisés, et contribue régulièrement à des revues scientifiques comme le Bulletin de la Société de linguistique de Paris.

Jean Haudry fonde en 1982[6] avec Jean-Paul Allard et Jean Varenne l'Institut d'études indo-européennes de l'université Lyon-III, qu'il dirige[pas clair] jusqu'en 1987[7]. Il est souvent mentionné dans les controverses politiques portant sur l'université Lyon III, apparaissant comme un « lieu de regroupement idéologique »[8]. L'institut décide sa dissolution en 1998, peu de temps avant la publication d'un rapport ministériel soulignant ses faiblesses scientifiques[9],[10].

Engagements

Dans le cadre de son engagement politique nationaliste, il suit Pierre Vial, tout comme Jean Varenne, et devient membre du comité de patronage d’Identité, revue du conseil scientifique du Front national, auquel il participe ; il écrit des articles dans diverses revues dites théoriques, afin d'assurer la formation des cadres du FN. Il donne ensuite plusieurs conférences dans le cadre du mouvement Terre et Peuple, qu'il a par ailleurs vice-présidé[11]. Après la scission du FN, il rejoint le Mouvement national républicain (MNR)[12].

Il est membre du comité de patronage de Nouvelle École en 1974-1975, participe à la revue Éléments, dirigé à l'époque par Alain de Benoist et Guillaume Faye. S'il n'est pas membre du Club de l'horloge, il participe à plusieurs de ses réunions[13]. Ses travaux et recherches posent les premières pierres de normalisation et d’institutionnalisation des thèses du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) en milieu universitaire[14]. Il a pris également part aux universités d'été et aux colloques du GRECE, et collabore aux périodiques néo-droitiers Krisis et Nouvelle École, de même qu'à Réfléchir et agir.

Il a été administrateur de l'Association des amis français des communautés sud-africaines[15].

Travaux linguistiques

Les travaux linguistiques de Jean Haudry bénéficient d’une réception académique ordinaire, parfois très positive, même si des comptes-rendus notent parfois leur caractère controversé[16].

Les travaux de Jean Haudry en linguistique portent essentiellement sur le sanskrit et ses formes anciennes, et cherchent à reconstituer des éléments de la langue qui serait à l'origine des langues indo-européennes. Sur recommandation de Georges Dumézil, les éditions PUF demandent à Jean Haudry un ouvrage sur l'indo-européen (comprendre la langue indo-européenne, sous ses aspects phonologiques, morphologiques et syntaxiques) pour la collection Que sais-je ?[17].

Travaux de mythologie comparée

Des trois fonctions aux trois Cieux

Alors que dans les années 1980, les recherches en mythologie comparée sont durablement influencées par l'œuvre de Georges Dumézil et sa théorie des « trois fonctions » (Fonctions tripartites indo-européennes), Jean Haudry fait remarquer que ce schéma explicatif se laisse difficilement appliquer à certains domaines du monde indo-européen : parmi ceux-ci, en particulier les mondes grec ou balte au sein desquels, comme le reconnaissait Dumézil lui-même, l'interprétation des mythes par le prisme de la trifonctionnalité offre peu de résultats. Jean Haudry explique que nombre de récits et légendes ne peuvent être interprétés et compris que par des notions cosmologiques, tels que le jour, l'année, le cycle cosmique qui « jouent un rôle très important dans la tradition indo-européenne »[18]. Dans son ouvrage le plus important, La Religion cosmique des Indo-Européens, J. Haudry montre que la cosmologie des trois cieux, ciel diurne, ciel nocturne et ciel crépusculaire, constitue la base des « trois couleurs » symboliques blanche, noire et rouge, et de leur application à la société, les trois fonctions[19].

En traitant successivement les figures de Zeus, Héra, Cronos, Héraklès et les principales divinités du panthéon grec sous cet angle nouveau, Jean Haudry démontre que le domaine grec s'intègre pleinement aux interprétations de la mythologie comparée indo-européenne.

En 2002, dans Juno Moneta. Aux sources de la monnaie, il interroge la figure de la déesse romaine Juno Moneta et propose une interprétation comme Junon « au collier », version latine d'une ancienne « déesse au collier »[20] plaçant les réalités romaines, selon Jacques Poucet, philologue et spécialiste de la Rome antique, « dans un éclairage particulier, nouveau et original »[21]. Pour l'étruscologue Dominique Briquel, l'ouvrage « solidement documenté » présente « des pages passionnantes, et très bien informées, sur les formes primitives de monnaie, sur les désignations de la monnaie dans les différentes langues » et apporte « du nouveau à notre compréhension d’un épisode aussi connu que celui de l’attaque du Capitole par les Gaulois de Brennus. »[22].

Pensée, parole, action

Dans son essai intitulé La Triade pensée, parole, action, dans la tradition indo-européenne (2009), il montre l'ancienneté et la large répartition « dans l’ensemble des littératures anciennes de langue indo-européenne »[23] de la formule « pensée, parole, action »[24]. Il y voit le principe même de la tradition : « formuler des pensées et transmettre oralement des formules pour qu'elles se transforment en des actes. »[25]

La seconde partie du livre montre le lien entre la triade et le feu (la lumière) et examine de nombreuses corrélations du feu avec des expressions de la pensée, de la parole, puis de l’action[23], le feu constituant l'unité de la triade et de ses variantes. Haudry montre la présence de « feux divins » dans plusieurs mythologies indo-européennes, comme la figure de Loki dans le panthéon scandinave[23],[26].

Pour Alberto De Antoni, cette étude, « très savante et élaborée d'un point de vue linguistique, avec une vaste bibliographie et un appareil critique », permet à son auteur grâce à la multiplicité des sources à l'intérieur du monde indo-européen et à « une excellente expertise linguistique » de reconstituer les verbes et de noms de la formule triadique. Il conclut en notant que Jean Haudry devient « obligatoire » pour les études dans ce domaine pour ce qui concerne la linguistique tout en précisant n'être pas obligé de souscrire à la reconstruction de la société indo-européenne proposée par le comparatiste français[27].

Thèses controversées

La présentation de l’histoire des Indo-Européens par Jean Haudry a soulevé plusieurs polémiques et plusieurs de ses hypothèses sont très controversées et représentent des positions très minoritaires.

La controverse autour du « Que sais-je ? »

Si la publication par Haudry en 1978 d’un ouvrage sur l'indo-européen dans la collection « Que sais-je ? » des PUF ne rencontre pas d'opposition particulière, et reçoit de bons comptes-rendus[28] sa publication en 1981 d'un ouvrage dans la même collection sur les Indo-Européens soulève une controverse[29],[30],[31],[32],[33],[34] et a été vivement critiquée.

  • La critique la plus virulente est portée par Bernard Sergent dans un long article de la revue Les Annales paru en 1982. Selon lui « ce livre est absurde. Et son absurdité vient de ce qu'il n'obéit pas à une problématique d'ordre rationnel et scientifique, mais repose sur une idéologie politique contemporaine : c'est un ouvrage d'extrême droite. Il ressortit à ce que l'on appelle au XXe siècle le fascisme (sous sa forme intellectuelle, cela va de soit) » (sic).[35] Dans cet article, Bernard Sergent entend montrer non seulement que l'ouvrage contient de nombreuses erreurs, mais aussi qu’il part de considérations biaisées issues des opinions politiques de Haudry.
  • En revanche, Jean Batany, dans un article des Annales, critique très sévèrement la critique que Bernard Sergent a adressée à Haudry, la qualifiant de « procès d'intention » et d'« accès de délire »[36].
  • Selon K. Tuite de l'université de Montréal[37], le livre d'Haudry est un « pamphlet » marqué par les positions politiques d'Haudry.
  • Selon le mythographe Maurice Olender, le livre d'Haudry pratique, à la différence des travaux de Georges Dumézil, la « confusion perpétuelle des faits de langue et des faits de civilisation, qui sont liés, mais distincts »[38]. Selon Maurice Olender, le livre d’Haudry reposerait donc sur des conceptions dépassées, celles qui ont alimenté, au XIXe siècle, le « mythe aryen », en particulier lorsque J. Haudry parle de « race nordique » et de l’« unité raciale de l’aristocratie indo-européenne ». Il lui reproche également de citer l'anthropologue, mythographe et « raciologue » national-socialiste Hans Günther[39]. D'après Bernard Sergent et Maurice Olender, Georges Dumézil aurait demandé à J. Haudry de supprimer des passages de son livre[40],[41].
  • Selon le démographe Hervé Le Bras, le « Que sais-je ? » contient des erreurs « avérées depuis longtemps »[42].
  • En 2014, selon l'archéologue Jean-Paul Demoule, le livre de Jean Haudry « décrit une société proto-indo-européenne idéale, qui pour l'essentiel relève tout autant de fantasmes, de plus en plus apparents au fil des pages »[43]. Il revient notamment sur la notion anachronique de « lien national » et sur l'idéologie attribuée aux Indo-européens, qui auraient encouragé à éviter le célibat, et auraient réprimé l'avortement et l'homosexualité[44]. L'auteur revient aussi sur la question de la blondeur attribuée à l'aristocratie indo-européenne, et sur les sources nazies (Hans Günther) ou germano-nationalistes (Rudolf Much (en)) de Haudry.
  • En réaction à la polémique, Jean Haudry se défend de l'accusation de racisme[45].

L’ouvrage suscite aussi des comptes-rendus globalement positifs, comme celui de Pierre Flobert qui mentionne « une remarquable réussite » et « une œuvre forte et originale » même s'il formule quelques réserves[46], et prend finalement ses distances avec les considérations sur la blondeur des Indo-Européens, et la théorie présentée par Haudry sur leur origine[47].

Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, spécialistes renommés du monde celtique et membres, comme Haudry, du comité de patronage de la revue Nouvelle École, considèrent que les deux Que sais-je ? de Jean Haudry « constituent un ensemble qu'il est indispensable de consulter pour replacer les Celtes dans le cadre indo-européen. »[48]

Pour Charles Guiraud, spécialiste de la grammaire grecque, le livre, en dépit des contraintes de la collection, « traite énormément de questions » et contient « une mine de renseignements » sur la religion indo-européenne[49].

La thèse de l'origine nordique circumpolaire

Jean Haudry avance que les Indo-Européens pourraient avoir une origine géographique circumpolaire. Il distingue néanmoins la question du centre de diffusion, c'est-à-dire le lieu de leur dernier habitat commun, pour lequel il envisage successivement les sites possibles d'Europe centrale et d'Europe septentrionale, hypothèses pour lesquelles il émet des réserves, et la culture des kourganes qui lui semble la plus probable[50]. Il exclut comme centre de diffusion à la fois les régions méditerranéennes « dont la végétation caractéristique est totalement absente du lexique indo-européen »[50] et les régions les plus septentrionales (Scandinavie, nord de la Russie) exclues par l'absence du hêtre[50]. Pour ce qui concerne, la formation des Indo-Européens qu'il considère datant du subnéolithique, il privilégie, s'appuyant sur des suggestions de l'archéologue Franck Bourdier, une zone géographique circumpolaire[50]. L'essentiel de cette thèse trouve sa source dans des arguments tirés d'une reconstruction de leur cosmogonie originelle[51] qui se fonde principalement sur une comparaison de données indiennes et grecques.

La thèse défendue par Haudry à propos de l’origine des Indo-Européens ne rencontre pas l’assentiment de la plus grande partie de la communauté scientifique, même si elle est parfois évoquée par certains de ses élèves comme Philippe Jouet[52], ou si elle fait pendant aux hypothèses indépendantes du préhistorien Louis-René Nougier sur les origines hyperboréennes des Grecs[53].

Pour Bernard Sergent, les indices invoqués par Haudry pour soutenir son hypothèse ne sont pas recevables, car « il s'agit uniquement de traditions, de mythes — et de leur interprétation toute suggestive sous la plume d'Haudry. Ainsi, dans la mythologie celtique irlandaise, les dieux, les Tuatha Dé Danann, ont appris leur science, leurs pouvoirs, leur sagesse, dans les « îles au nord du monde » (Falias, Findias, Gorias et Murias) : l'auteur renvoie ici à l'ouvrage, remarquable, de Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc'h, Les Druides [...]. Il les a mal lus : pour ces auteurs, et pour quiconque connaît un peu le fonctionnement de la pensée mythique, les « îles au nord du monde » ne sont nullement des lieux réels — passés ou présents — mais un mythème qui s'analyse en fonction du symbolisme cosmique des anciens Celtes. »[54]. Toujours selon Bernard Sergent, si l'assimilation faite par Haudry d'Héra à l'année est convaincante, la thèse des trois cieux qu'il développe « ne résiste pas à la critique » et sa « factuelle est extrêmement mince »[54], etc. , « son ouvrage sur la religion des Indo-Européens est entaché de graves erreurs méthodologiques[55] et il n’hésite pas à pratiquer la manipulation de documents[54] ».

Selon l'helléniste Martin Litchfield West, dans son compte-rendu de La Religion cosmique des Indo-Européens pour The Classical Review[56], la localisation arctique des Indo-européens proposée originellement par Bal Gangadhar Tilak en 1903 et reprise par Haudry est une « stupidité » (daftness) qui ne tient pas compte de ce que l’on peut déduire par ailleurs du mode de vie des Indo-Européens, ni des autres arguments proposés lors de la recherche de leur origine. Le manque de méthode critique et de jugement[57] de l'ouvrage sont aussi notés[58] ainsi que son usage désinvolte des sources[59]. Iaroslav Lebedynsky parle d'hypothèse « fantaisiste » et juge curieux que Haudry ait tenté de la remettre à l'honneur[60].

Selon Jean Batany, pourtant défenseur d'Haudry face aux critiques sur ses positions politiques, « la « thèse arctique » repose sur des arguments bien discutables », en particulier l'homologie de l'aurore et du printemps peut s'expliquer par un climat tempéré et non pas seulement un climat polaire[61]. Enfin, P. Flobert, malgré un compte rendu positif du Que sais-je ? sur les Indo-Européens, juge les considérations sur une origine dans le Grand Nord prématurées et fragiles.

Les caractères physiques et la blondeur

Selon une autre de ses thèses, les Proto-Indo-Européens sont blonds. Mais que les Dieux et les héros de ces peuples fussent blonds, cela peut se rapporter à leur nature céleste (les Dieux sont « ceux du jour brillant »), le blond, ou le roux, manifestant dans leur chevelure leur éclat et origine solaires. Néanmoins, les momies trouvées dans le Tarim ont assez souvent une chevelure blonde ou rousse que les archéologues associeraient volontiers à leurs origines indo-européennes (langue et culture tokhariennes)[62].

Ouvrages

  • L'Emploi des cas en védique : introduction à l'étude des cas en indo-européen, Lyon, L'Hermès, « Les Hommes et les lettres », 1977 (ISBN 2-85934-018-1).
  • L'Indo-européen, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1979 ; rééd. 1984 ; 1994 (ISBN 2-13-036163-3).
  • Les Indo-Européens, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1981 ; rééd. 1985 ; 1992 (ISBN 2-13-037090-X).
  • Préhistoire de la flexion nominale indo-européenne, Lyon, Institut d'études indo-européennes, 1982.
  • La Religion cosmique des Indo-européens, Milan et Paris, Archè / Les Belles Lettres, « Études indo-européennes », 1987 (ISBN 2-251-35352-6).
  • Dir. avec Bernard Demotz, Révolution, contre-révolution, (actes du colloque, Lyon, 1989, organisé par le Centre d'histoire et d'analyse politique et Tradition et modernité), Paris, Le Porte-Glaive, « Alétheia », 1990 (ISBN 2-906468-17-7).
  • Dir., Questions créoles, questions linguistiques (actes de la table ronde de novembre 1989 organisée par le Centre d'études linguistiques Jacques Goudet), Lyon, Université Lyon III, Jean Moulin, Série sociolinguistique, 1991 (ISBN 2-908794-01-2).
  • Dir. avec Brigitte Horiot, Mélanges de linguistique offerts à Jacques Goudet, Lyon, Université Lyon III, Jean Moulin, Centre d'études linguistiques Jacques Goudet, 1997 (ISBN 2-908794-08-X).
  • Juno Moneta : aux sources de la monnaie, Milan et Paris, Archè / Edidit, « Études indo-européennes », 2002 (ISBN 88-7252-224-2).
  • La Triade pensée, parole, action, dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2009 (ISBN 88-7252-295-1).
  • Le Feu de Naciketas, Archè, Milan, « Études indo-européennes », 2010 (ISBN 978-88-7252-304-9).
  • Le Message de nos ancêtres (ill. Éric Heidenkopf), Forcalquier, La Forêt, .
  • Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 (ISBN 978-8872523438).

Notes et références

  1. Acta Iranica, vol. 4, Leyde, Brill, (lire en ligne).
  2. Recherche sur archicubes.ens.fr.
  3. http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1959&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=7&items_per_page=10.
  4. Sous la dir. d'Armand Minard, L'Emploi des cas en védique : introduction à l'étude des cas en indo-européen (thèse de doctorat ès lettres), Paris, université Paris-III, (SUDOC 006460895).
  5. Informations biographiques : Rapport de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l’université Jean-Moulin Lyon III, par Henry Rousso, 2004, p. 57-60.
  6. notice BnF no FRBNF25844408.
  7. Il est alors remplacé par Jean-Paul Allard.
  8. Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, rapport par Henry Rousso, 2004, p. 169.
  9. Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université" Jean-Moulin Lyon III, rapport par Henry Rousso, 2004, p. 171-172.
  10. Le rapport de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, par Henry Rousso, 2004, p. 164-172, retrace l'histoire de l'institut.
  11. Stéphane François (dir. Christian-Marie Wallon-Leducq), Les Paganismes de la Nouvelle Droite (1980-2004), Lille, université Lille-II, (lire en ligne), p. 132.
  12. « Ain », sur lemonde.fr, .
  13. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 329.
  14. François 2005, p. 132.
  15. François 2005, p. 133.
  16. Ainsi dans son compte rendu de L’emploi des cas en védique : introduction à l’étude des cas en indo-européen, R . Rocher (Language, 56, 1, 1980, p. 192-194), jugeait : « a clever if controversial book, the principal merit of which may ultimately lie in the rethinking and discussion which it is bound to stimulate » ; on trouvera un jugement proche dans le compte rendu par G.R. Hart de Préhistoire de la flexion nominale indo-européenne dans The Classical review, 34, 1, 1984, p. 140-141 : « readers will no doubt heed the warning given in the preface that the work “exprime un point de vue personnel sans prétendre faire état de la question”, but should find the ideas contained in it highly stimulating as well as lucidly expressed ».
  17. Rapport de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, par Henry Rousso, 2004, p. 57.
  18. La Religion cosmique des Indo-Européens, Milan et Paris, Archè / Les Belles lettres, « Études indo-européennes », 1987, p. 5.
  19. Emilia Masson, Jean Haudry. La religion cosmique des Indo-Européens (compte-rendu), Revue de l'histoire des religions, Année 1989, 206-2, pp. 183-188
  20. (es) Juan Antonio Álvarez-Pedrosa, HAUDRY, JEAN, Juno Moneta. Aux sources de la monnaie. Milán, Arché, 2002, 199 pp., Complutense University of Madrid, EM LXXII 1, 2004, p. 358-359
  21. Jacques Poucet, Jean HAUDRY, Juno Moneta. Aux sources de la monnaie. (compte rendu), L'antiquité classique, Année 2004, Volume 73, Numéro 1, p. 510
  22. Dominique Briquel, Jean Haudry, Juno Moneta. Aux sources de la monnaie, Milan, Archè, 2002, 199 pages, Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, 2002/2 (Tome LXXVI), pages 315 à 340
  23. Comptes Rendus (CR), Bernard Sergent, Littérature / Philologie grecque et latine, Tome 112 - 2010 - N°1 par R.E.A (notice BnF no FRBNF41489521).
  24. Éric Dieu, Compte rendu de Jean Haudry, La triade pensée, parole, action, dans la tradition indo-européenne, Études indo-européennes, 5, Milan, Archè, 2009, 522 p., Bulletin bibliographique.
  25. Jean Haudry, La Triade pensée, parole, action, dans la tradition indo-européenne, 2009, p. 9.
  26. Jean Haudry, « Loki, Naramsama, Nairyo.Sanha, le feu de la « parole-qualifiante » », Études Indo-européennes, , p. 99-130.
  27. (it) Alberto De Antoni, « Review of "La triade pensée, parole, action, dans la tradition indo-européenne" », Athenaeum 1-2 (2012), pp. 675-680.
  28. P. Flobert, « Haudry Jean, « L’indo-européen », (Book Review), Revue de Philologie, de littérature et d’histoires anciennes, 1981, p. 171
  29. Jean Haudry ; B. Sergent ; Jean-Paul Demoule, « Les Indo-Européens. Débat scientifique, débat politique ? », L'Histoire, 1981, 31, p. 104-109
  30. Jean-Paul Demoule, « Destin et usages des Indos-Européens », dans Mauvais temps, no 5, juillet 1999, Syllepse, 1999 (lire en ligne)..
  31. B. Sergent, « Penser et mal penser les Indo-Européens », Annales E.S.C., 1982, 37, 4, p. 669-681
  32. (en) B Lincoln, Death, War, and Sacrifice: Studies in Ideology and Practice, Chicago, 1991, p. 240-241
  33. D. Dubuisson, ‘Les Lettres noires’, Les Temps modernes no 544, p. 165-71
  34. On trouve un bilan sur cette controverse dans « Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III », rapport par Henry Rousso, 2004, p. 57-58
  35. B. Sergent, « Penser - et mal penser - les indo-européens », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Année 1982, Volume, Numéro 4, p. 673 Lire en ligne
  36. Jean Batany, « Mythes indo-européens ou mythe des Indo-Européens : le témoignage médiéval », Annales E.S.C., 1985, 2, p. 422 n.18
  37. Dans le compte rendu d’Explorations in the ideological infrastructure of Indo-European studies. Modèles linguistiques et Idéologie : “Indo-Européen” éd. par Sylvie Vanséveren. Bruxelles : Éditions Ousia, 2000, pour Historiographia Linguistica
  38. M. Olender, « Au sujet des Indo-européens », Archives des sciences sociales des religions, Année 1983, Volume, Numéro 2, p. 163-167et
  39. Idem. Le passage en cause émet l'idée que la prohibition de l'intermariage en Inde a permis d'observer des différences physiques entre les castes. Cette thèse n'est cependant pas propre à Günther, J. Haudry se référant également dans la même note aux indianistes Jean Filliozat et Louis Renou.
  40. « d'un côté, Haudry et ses compagnons de route se réclament souvent de Dumézil, et tirent à eux le bénéfice de ses découvertes, le grand philologue, lui, a demandé à Jean Haudry de supprimer de son « Que sais-je ? » sur les Indo-Européens les passages les plus ambigus politiquement, et refuse toute participation aux travaux de cette équipe, ne préfaçant aucun de ses ouvrages, n'envoyant pas d'article à sa revue, mettant, enfin, le plus de distance entre lui et cette entreprise. » dans B. Sergent, « La religion cosmique des Indo-Européens (note critique) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Année 1990, Volume, Numéro 4, p. 944
  41. Voir aussi Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université" Jean-Moulin Lyon III, rapport par Henry Rousso, 2004, p.58
  42. H. Le Bras dans Population, 1997, 1
  43. Mais où sont passés les indo-européens ?, 2014, p. 293.
  44. Haudry écrit que la fécondité « est aussi une nécessité pour le groupe, d'où les dispositions tendant à favoriser la fécondité, à dissuader du célibat, à réprimer l'avortement et l'homosexualité » (p. 106 ou 107 du « Que sais-je ? », selon les éditions). Bernard Sergent avait déjà affirmé que « chacune de ces quatre dernières assertions est une invention » (B. Sergent, « Penser - et mal penser - les indo-européens », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Année 1982, Volume, Numéro 4, p. 618) et relevait que « bien loin de réprimer l'homosexualité, les anciens peuples indo-européens ont été de ceux qui ont le plus pratiqué […] l'homosexualité initiatique masculine » (p. 618).
  45. Rapport de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l’université Jean-Moulin Lyon III, par Henry Rousso, 2004, p. 58 : « L’existence des Indo-Européens, une hypothèse au second degré ? Bien sûr. Première hypothèse, celle d’une langue : je l’adopte, et je dis pourquoi ; deuxième hypothèse, celle d’un peuple : si l’on suit Georges Dumézil [...], comment la refuser ? Un agrégat temporaire d’individus ne forge pas une idéologie structurée comme le modèle trifonctionnel. [...] Que les Indo-Européens aient attaché une signification au type physique est une évidence : et s’ils ont valorisé la blancheur de la peau et la blondeur, c’est très probablement que la classe dominante, celle qui fait l’opinion, présentait en majorité ce type physique. » (cité d'après le Nouvel Observateur, 20 mars 1982)
  46. P. Flobert, Revue de Philologie, 109, 1983, p. 296-297 : « La restriction prudente (…) sur le caractère conjectural du trifonctionalisme social est vite oubliée, et tout le développement découle néanmoins de ce postulat »
  47. P. Flobert, Revue de Philologie, 109, 1983, p. 296-297 : « Ces conclusions semblent bien fragiles, prématurées à coup sûr, et risquent de rappeler des aberrations tristement célèbres. »
  48. Christian-Joseph Guyonvarc et Françoise Le Roux, La Civilisation celtique, Ouest-France Université, 1990, p. 206
  49. Charles Guiraud, La religion indo-européenne (linguistique et civilisation). D'après Jean Haudry, Les Indo-Européens, Paris, Presses Universitaires de France, collection "Que sais-je ?" n° 1965, 1981, L'information grammaticale, Année 1984, 22, pp. 18-22
  50. Jean Haudry, Les Indo-Européens, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1981 ; rééd. 1985, p. 114-118
  51. J. Haudry, La religion cosmique des Indo-Européens, Milan-Paris, 1987
  52. Ph. Jouet, Religion et mythologie des Baltes. Une tradition indo-européenne, Milan-Paris, Archè-Les Belles Lettres, 1989. On peut voir le compte-rendu de Bernard Sergent dans A.E.S.C., 1992, 47, 1, p. 117-119
  53. L.-R. Nougier, Naissance de la civilisation. Forestiers, défricheurs, paysans de la préhistoire, P., Lieu commun, 1986, p. 381-383)
  54. Penser — et mal penser — les Indo-Européens (note critique), Bernard Sergent, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, Année 1982, Volume 37, Numéro 4, p. 669-681
  55. B.Sergent, « La religion cosmique des indo-européens (note critique) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Année 1990, Volume, Numéro 4, p. 942 : « Voici que j'ai parlé d'ignorances, de contresens, de surinterprétations — c'est-à-dire, d'une bien mauvaise philologie. C'est, hélas, ce qui caractérise en fait ce livre d'un bout à l'autre. Les manipulations, les approximations, les assertions sans discussion abondent, de même que les omissions de détails gênants pour une démonstration en cours »
  56. 39, 1, 1989, p. 144-145
  57. « without consideration of alternatives and with little discrimination »
  58. « The investigation of such matters, however, calls for more critical methods than his
  59. « so indifferent is he to the sources that he often cites myth simply from modern handbooks »
  60. I. Lededynsky, « La théorie des Kourganes », L’archéologue, 69, 2003-2004, p. 14 et 18
  61. « Mythes indo-européens ou mythe des indo-européens : le témoignage médiéval », Jean Batany, Annales E.S.C., 1985, 2, p. 422 n.17
  62. Le Passé Révélé : Les Découvertes archéologiques récentes qui bouleversent notre vision du passé, Pierre-Antoine Bernheim, Guy Stavridès, Paris, 2006.

Annexes

Bibliographie

  • « L'apport de Jean Haudry », dans Stéphane François, Au-delà des vents du Nord : l'extrême droite française, le pôle Nord et les Indo-Européens, Lyon, Presses universitaires de Lyon, (ISBN 978-2-7297-0874-0), p. 99-108.

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