Jean Cristofol

Jean Cristofol, né le à Aja-Vilallobent (Cerdagne, Espagne) et mort le à Villejuif, est un homme politique français, douanier de profession.

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Jean Cristofol

Jean Cristofol, député-maire de Marseille
Fonctions
Député des Bouches-du-Rhône
Gouvernement IIIe république-IVe république
Groupe politique communiste
Gouvernement IVe république
Groupe politique communiste
Maire de Marseille
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aja-Vilallobent (Espagne)
Date de décès
Lieu de décès Villejuif
Nationalité Française
Parti politique PCF
Conjoint Jacqueline Cristofol
Profession Douanier

Maires de Marseille

Biographie

Jean Joseph Antoine Cristofol[1] est issu d'une famille française de petits cultivateurs. Dès l'âge de quatorze ans, il doit aider sa mère devenue veuve aux travaux des champs. La guerre venue, il s'engage alors qu'il n'a que dix-sept ans[2].

Entré en 1923 dans l'administration des douanes, il commence à militer au Syndicat national des agents des douanes CGT[3]. Membre de la Ligue des droits de l'Homme en 1931, il adhère au Parti communiste en 1933[2].

Il est député communiste des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1940 après avoir battu un sortant SFIO, Toussaint Ambrosini. Étant devenu membre du groupe ouvrier et paysan français nouvellement constitué, il est arrêté le , déchu de son mandat et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à cinq ans de prison, 4 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques pour infraction au décret portant dissolution du Parti communiste[2]. En 1941, il est incarcéré à la prison d'Alger. Libéré le , trois mois après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, il participe à la refonte du Parti communiste algérien et au journal Liberté. Le , en compagnie de De Lattre de Tassigny, il débarque à Saint-Tropez. De retour à Marseille, il prend la tête du Comité régional de Libération et des journaux Rouge Midi, puis La Marseillaise.

Nommé conseiller municipal de Marseille en , il est élu à cette fonction lors des municipales de 1945. Le , il épouse la résistante Jacqueline Delayance, avec laquelle il aura trois enfants[4]. En octobre de cette même année, à la suite de la démission de Gaston Defferre, il prend la présidence du conseil municipal. Après la suppression du régime spécial de Marseille, de nouvelles élections municipales se déroulent en à l'issue desquelles Jean Cristofol est élu maire de la ville[5], fonction qu'il occupe jusqu'aux élections d'octobre 1947. Il siège ensuite jusqu'à sa mort dans l'opposition municipale communiste, sous les municipalités de Michel Carlini puis de Gaston Defferre.

De 1946 à 1957, Jean Cristofol est de nouveau député des Bouches-du-Rhône, membre de la Commission du règlement et du suffrage universel et de celle de l'intérieur puis participant aux travaux de la Commission des finances. Il est à l'origine de la loi du supprimant le régime administratif spécial de Marseille et mettant ainsi fin à la tutelle administrative exercée sur la ville[1].

Atteint d'un cancer du poumon, il décède le à Villejuif.

Seul maire communiste de Marseille, Jean Cristofol y joua un rôle important dans la reconstruction de la ville[2].

Hommages

Une rue porte le nom de Jean Cristofol dans le quartier de la Belle de Mai, dans le 3e arrondissement de Marseille, ainsi qu'un stade à L'Estaque.

Notes et références

  1. Jean, Joseph, Antoine Cristofol, assemblee-nationale.fr
  2. Notice CRISTOFOL Jean, Antoine Olivesi, maitron-en-ligne.univ-paris1.fr.
  3. La Fédération générale des fonctionnaires avait choisi l'autonomie après la scission syndicale de 1922. Elle rejoint la CGT après 1930
  4. Dray-Bensousan, Renée., Dictionnaire des Marseillaises, Marseille, Gaussen, , 397 p. (ISBN 978-2-35698-049-6 et 2356980490, OCLC 822017986, lire en ligne)
  5. « M. Cristofol élu maire de Marseille », article dans Le Monde, 24 décembre 1946

Sources

  • « Jean Cristofol », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Jacqueline Cristofol, Batailles pour Marseille : Jean Cristofol, Gaston Defferre, Raymond Aubrac, Paris, Flammarion, , 418 p. (ISBN 2-08-067481-1)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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