Jean-Martin Folz

Jean-Martin Folz, né le 11 janvier 1947 à Strasbourg, est un homme d’affaires français qui a notamment été le président-directeur général de PSA Peugeot Citroën de 1997[1] à 2007[2].

Pour les articles homonymes, voir Folz.

Biographie

Jean-Martin Folz est le fils de l'historien médiéviste Robert Folz. Après le lycée Sainte-Geneviève, il entre à l'École polytechnique en 1966 et devient ensuite ingénieur du Corps des mines.

Réputé aussi bon vivant en privé, qu'austère voire négligé en public, loin des mondanités, il ne dévoile guère sa vie privée, avouant seulement quelques passions  : le vin, la plongée sous-marine et la musique baroque[3].

Parcours professionnel

Jean-Martin Folz est successivement :

Chez PSA Peugeot Citroën

Entré dans le groupe en 1995, il devient directeur de la division automobile en avril 1996, puis directeur général délégué d'Automobiles Peugeot et enfin PDG le 1er octobre 1997, « adoubé » par Jacques Calvet. Il fixe rapidement des orientations stratégiques, qui sont couronnées de succès et desquelles il ne dévie que peu :

  • le maintien de l'indépendance du groupe ;
  • synergies industrielles internes entre Peugeot et Citroën ;
  • une politique de coopération industrielle ;
  • un groupe pour la mise en commun, deux marques concurrentes et égales ;
  • une politique sociale et environnementale en rupture avec « l'ère Calvet ».

Il est nommé « manager de l'année » par la revue Le Nouvel Économiste en 2001.

En 2003, il préside l'Association des constructeurs européens d'automobiles.

En quelques années, il fait passer les ventes du groupe de 2 à 3,4 millions d'unités, accélérant la croissance du groupe hors Europe de l'Ouest : en Amérique du Sud, Europe centrale, Chine…

En octobre 2005, il déclare[4] « L'hybride essence n'a pas d'avenir économique dans les régions où le diesel est bien accepté car il est beaucoup plus cher pour le même résultat ».

Les dernières années, la situation du groupe se dégrade progressivement. Début 2006, il annonce la fermeture du site anglais de Ryton. Rentables, les coopérations industrielles n'ont-elles pas pour revers la perte de compétences ? Après la chute de 60 % du bénéfice au premier semestre 2006, il annonce son départ à la retraite en janvier 2007. Il est remplacé le 6 février 2007 par Christian Streiff[5].

Autres fonctions ou missions

  • Après sa retraite de PSA, Jean-Martin Folz est nommé :
    • administrateur de la Société générale, succédant à Marc Viénot[7] ;
    • membre du conseil d'administration de Carrefour à compter de 2008, qu'il quitte en mars 2011 en raison d'un désaccord avec la stratégie du groupe[8],
    • membre du conseil d'administration d'Alstom, à compter du 26 juin 2007 jusqu'à l'assemblée générale appelée à statuer sur les comptes de l'année 2010 ;
    • président de l'AFEP[9], en juin 2007, succédant à Bertrand Collomb (Lafarge).
    • membre du conseil d'administration de Saint-Gobain
    • membre du conseil d'administration d'AXA
    • membre du conseil d'administration de Solvay de 2002 à 2014

En 2007, il est également membre, avec Bertrand Collomb, d'une mission « diagnostic-vérité » du ministère de la Défense sur ses capacités militaires et ses coûts[réf. nécessaire]. Il est aussi nommé en août 2007 à la commission Mallet qui doit rédiger un « livre blanc » sur la défense et la sécurité nationale, en vue d’actualiser celui de 1994[10].

Le 7 novembre 2011, il devient président du conseil d'administration de Eutelsat, en remplacement de Giuliano Berretta[11]

Décorations

Notes et références

  1. L'Automobile Magazine n°616, octobre 1997.
  2. L'Automobile Magazine n°727, décembre 2006.
  3. Libération, 9 septembre 2006.
  4. L'Usine nouvelle du 31 mars 2006.
  5. Les Échos, 8 novembre 2006, page 19.
  6. Institut de l'entreprise: Organisation.
  7. Actualité du 19 février 2007.
  8. Jean-Martin Folz démissionne du conseil de Carrefour sur le site de La Tribune.
  9. La Tribune.fr, 13 juin 2007.
  10. Dépêche The Associated Press 23 août 2007.
  11. La Tribune du 20 octobre 2011, et Les Échos du 10 novembre 2011.
  12. Décret du 11 novembre 2010 portant promotion et nomination

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la France
  • Portail des entreprises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.