Jean-Marie Odin

Jean-Marie Odin, né le à Ambierle, au quartier d'Hauteville, et mort le au même endroit, est un évêque français qui fut le premier évêque du Texas et ensuite archevêque de La Nouvelle-Orléans en Louisiane.

Biographie

Formation

Jean-Marie Odin naît septième d'une famille pieuse de dix enfants à Hauteville, un quartier d'Ambierle dans le département de la Loire. Ses parents l'envoient à l'âge de neuf ans étudier le latin auprès de son oncle, curé de Noailly, car l'enfant se sent appelé au sacerdoce. Après la mort de son oncle, Jean-Marie Odin poursuit ses humanités à Roanne et à Verrières. Il étudie la philosophie au séminaire de L'Argentière et à Alix et continue ses études au grand séminaire de Lyon, tenu par la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. C'est alors qu'il répond à l'appel de Mgr Dubourg, évêque de Louisiane venu recruter pour son diocèse de mission en 1822. Jean-Marie Odin arrive en en Louisiane. Il est envoyé continuer ses études de théologie à Perryville dans le Missouri au séminaire St. Mary's of the Barrens, et il est admis à la congrégation de la Mission le . Il est ordonné prêtre le par Mgr Dubourg[1].

Prêtre

Jean-Marie Odin est envoyé en mission à New Madrid, et s'occupe en particulier des Amérindiens le long de la rivière Arkansas. Il enseigne aussi et plus tard dirige le séminaire St. Mary's. Il accompagne le premier évêque de Saint Louis, Mgr Joseph Rosati C.M., au deuxième synode provincial de Baltimore de 1833 en tant que théologien. Il sert ensuite comme curé de la paroisse de Cap-Girardeau où il ouvre une école paroissiale en 1838[2].

Le , le Saint-Siège érige la République du Texas en tant que préfecture apostolique et Jean-Marie Odin en devient le vice-préfet apostolique, tandis que Mgr John Timon en est le préfet apostolique à partir du . Ils traversent la difficile période de la révolution texane.

Texas

En 1841, Jean-Marie Odin est nommé premier vicaire apostolique du Texas et évêque titulaire (in partibus) de Claudiopolis de Cilicie par Grégoire XVI, le . Il est sacré le par Mgr Antoine Blanc[3],[4] à La Nouvelle-Orléans[1].

La France reconnaît la République du Texas et son chargé d'affaires, Alphonse Dubois de Saligny, négocie avec succès l'attribution à l'Église de terrains à San Antonio. Le Congrès de la République du Texas rouvre au culte un certain nombre d'églises, permet l'ouverture de nouvelles écoles paroissiales et les ursulines sont appelées pour la première fois[5] à les administrer.

Le , Mgr Odin est nommé évêque du diocèse de Galveston qui comprend l'ensemble du territoire du Texas. Il s'assure dans son diocèse des services des frères maristes et des oblats de Marie-Immaculée qui fondent en 1854 l'université St. Mary's de Galveston[6]. Il parcourt son immense diocèse pour rendre visite aux communautés catholiques, même les plus éloignées. Il se rend deux fois en France et en Europe pour soulever des fonds et recruter des missionnaires. Il réussit à réunir 84 prêtres pour son diocèse qui dispose d'une cinquantaine d'églises. Il est appelé en conséquence le « père de l'Église catholique du Texas moderne. »

La Nouvelle-Orléans

Après la mort de Mgr Blanc en , Jean-Marie Odin devient le deuxième archevêque de La Nouvelle-Orléans, le . Il y arrive juste au début de la Guerre de Sécession (1861-1865). Il soutient comme toute la population la cause des confédérés, mais il appelle constamment à la paix et travaille au soulagement des souffrances de la population. Il joue un rôle d'intermédiaire dans les négociations infructueuses souhaitées par Pie IX pour ramener la paix dans la guerre civile. Des hôpitaux de campagne sont tenus ou assistés par beaucoup de religieuses et de laïcs catholiques dans le soin des victimes. Parmi eux, les Filles de la Charité jouent un grand rôle auprès des blessés et des pauvres à La Nouvelle-Orléans, en Alabama, en Floride, dans le Mississipi et en Virginie. Après la guerre, il défend ardemment la cause de la libération des esclaves noirs.

En , le journal diocésain The Morning Star est lancé. Mgr Odin fait appel à des prêtres et religieuses d'Europe. Par exemple en plus 1868, ce sont quarante séminaristes qui arrivent d'Europe ainsi que cinq ursulines. À la fin de son épiscopat, il a doublé l'effectif de son clergé et le nombre de ses églises.

Il part pour Rome en 1869 assister aux premières sessions du concile Vatican I, mais doit repartir bientôt à cause de sa mauvaise santé, en particulier de névralgies. Il retourne dans son village natal où il meurt à l'âge de soixante-dix ans.

Notes et références

  1. (en) catholic-organic.org
  2. (en) Bartholomew Randolph, John Mary Odin, in New Advent, Catholic Encyclopedia
  3. 1792-1860
  4. Les co-consécrateurs sont NN.SS. Michel Portier P.S.S. et John Chanche P.S.S.
  5. C'est la première communauté religieuse à y être invitée.
  6. Elle ferme en 1922.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Patrick Foley, Missionary Bishop. Jean-Marie Odin in Galveston and New Orleans, Texas A&M University Press, 2013, 206 pages

Liens externes

Articles connexes

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