Jean-Marc Jancovici

Jean-Marc Jancovici, né le , est un ingénieur, enseignant et conférencier français.

Ingénieur de l'École polytechnique, diplômé de l'École nationale supérieure des télécommunications, il est le créateur du bilan carbone qu'il a développé au sein de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Il a cofondé en 2007 avec Alain Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans carbone aux entreprises, ainsi que l'association The Shift Project en 2010. Depuis 2008, il est enseignant vacataire à l’École nationale supérieure des mines de Paris. Connu pour ses conférences de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes du réchauffement climatique et de l'énergie, il bénéficie d'une notoriété croissante à partir des années 2010.

Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il milite notamment pour la taxe carbone et la production d’énergie nucléaire civile, positions qui lui attirent des critiques. Selon lui, le modèle des sociétés occidentales est voué à la décroissance, car leur système économique dépendant d’énergie provenant essentiellement des combustibles fossiles n’est pas pérenne.

Biographie

Famille, formation et premiers emplois

Fils de Bernard Jancovici, physicien et professeur à l’université Paris-Sud[1],[2], Jean-Marc Jancovici est né le 13 février 1962 à Paris[1].

Il est ingénieur de l'École polytechnique[Note 1] (promotion 1981[2]) et ingénieur civil diplômé de l'École nationale supérieure des télécommunications (promotion 1986)[2].

Indiquant avoir vécu « une crise d'adolescence à retardement » à l'issue de sa formation, il répond à l'annonce lancée par l'acteur Franck Cabot-David et monte avec lui la société Ciné Magma production, au sein de laquelle il travaille jusqu'en 1989[2]. Il indique avoir ensuite « fait des trucs divers et variés, du contrôle de gestion, des missions comme indépendant »[2]. Selon Libération, il a travaillé « dans les télécoms pour étudier les conséquences du télétravail, notamment les réductions de dépenses d'énergie »[1].

Marié, il vit à Orsay et est père de deux filles[1].

Création et développement du bilan carbone

Ayant commencé à s’intéresser au réchauffement climatique dans le courant des années 1990, il développe l'idée de « bilan carbone » à destination des entreprises[2],[1]. Par l'intermédiaire de l'ingénieur Benjamin Dessus, il rejoint l'Ademe, au sein de laquelle il développe la méthode du bilan carbone entre 2000 et 2004  notamment du bilan carbone personnel , tout en menant des missions plus rémunératrices en parallèle[2],[3]. Le bilan carbone français est l'une des deux seules méthodes existantes en la matière au début des années 2000, avec le GreenHouse Gas Protocol aux États-Unis[2].

Création de Carbone 4 et investissement dans la sphère associative et médiatique

En 2001, il entre au comité de veille écologique de la fondation Nicolas-Hulot[2], puis en 2005 au comité stratégique de cette même fondation. Il y est coauteur du Pacte écologique signé par les différents candidats à la présidentielle de 2007 (il ne fait plus partie en 2019 du comité scientifique de la fondation Nicolas-Hulot, dont le président est Alain Grandjean[4]).

Il organise également, à partir de la fin des années 1990, des conférences au sein de X-Environnement, un groupe d’anciens polytechniciens motivés par ces questions, dont il devient président en 2001[2],[5]. En 2006, il crée, avec le journaliste Jean-Louis Caffier et le climatologue Hervé Le Treut, les entretiens de Combloux, un événement annuel lors duquel une vingtaine de journalistes sont invités à s’initier au climat, à l’énergie, au nucléaire en un week-end dans une station de montagne[2],[1].

En 2007, il participe en tant que « personne morale associée » au groupe 1 du Grenelle de l'environnement : « Lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie »[6].

En 2007 également, il fonde avec Alain Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans carbone aux entreprises et construit leurs plans d’actions pour réduire leurs émissions des gaz à effet de serre[2],[7]. Carbone 4 se développe particulièrement avec la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, ainsi qu'avec l’arrivée en 2017 de l'homme d’affaires Laurent Morel, dirigeant de nombreuses sociétés ayant fait fortune avec le groupe immobilier Klépierre[2]. L’entreprise compte essentiellement des entreprises parmi ses clients, à la fois des acteurs microéconomiques (entreprises, administrations, collectivités locales) et des entreprises de très grande envergure comme Bouygues, EDF, Engie, Lafarge, Orange, TF1, Total et Veolia[2],[1],[3]. Alain Grandjean indique en 2021 qu'aucun client de Carbone 4 ne représente plus de 5 % du chiffre d'affaires[8]. La société emploie 31 salariés en 2018, 70 en 2021[2],[8]. Jean-Marc Jancovici possède 40 % du capital de la société, contre 40 % pour Laurent Morel et 20 % pour Alain Grandjean[2].

Depuis 2008, il est enseignant vacataire à l’École nationale supérieure des mines de Paris[2],[3].

Il lance en 2010 The Shift Project, dont il préside le conseil d'administration : selon Hervé Kempf[Note 2] de Reporterre, il s'agit d'une « association soutenue et financée par de grandes entreprises telles que Vinci, EDF, Bouygues, BNP Paribas pour diffuser des analyses sur la transition énergétique au moyen, surtout, de rapports d’expertise de qualité, par exemple sur le numérique ou sur l’approvisionnement pétrolier futur de l’Europe »[2],[9]. Selon Le Courrier des maires, il s'agit d'un think tank « luttant contre le réchauffement climatique et défendant une transition bas carbone (reposant, entre autres, sur le nucléaire) »[3]. En 2021, The Shift Project compte 8 000 bénévoles revendiqués  « surtout des ingénieurs, des cadres, des start-uppers » selon Libération [7] et assure avoir l'oreille de plusieurs députés et conseillers du palais de l'Élysée[8].

Il est membre de l'association ASPO France[10], qui a pour thème l'étude du pic pétrolier et de ses conséquences.

Il est membre du conseil scientifique du Service de l'observation et des statistiques (SOeS) du ministère de la Transition écologique et solidaire, et du Haut Conseil pour le climat, créé en 2018 et placé auprès du Premier ministre[11].

Il donne régulièrement des conférences rémunérées dans des entreprises, dont les revenus sont reversés, selon ses indications, à sa structure Manicore[2]. Son site personnel, manicore.com, propose un modèle de vulgarisation qui draine plusieurs milliers de visiteurs par jour en 2009[1]. Il bénéficie régulièrement dans la presse de portraits, interviews, chroniques[2]. Hervé Kempf[Note 2] de Reporterre indique qu'il « fait le buzz »[2], tandis que Libération le présente comme un « excellent client » pour les journalistes, « doté de formules chocs »[1].

Depuis les années 2010, il bénéficie d'une notoriété croissante et d'une communauté de soutiens active sur internet  au point d'être parfois qualifié de « gourou » , notamment grâce à « des conférences sur internet vues des centaines de milliers de fois, et un talent de vulgarisation certain », selon Hervé Kempf[Note 2] de Reporterre[2]. Sa notoriété se développe tout particulièrement à partir de 2018, année marquée par les Marches pour le climat, qui lui attirent un public nouveau, ainsi que des incendies majeurs en Californie et la démission, en France, de Nicolas Hulot du gouvernement Édouard Philippe[2],[8]. L'Obs indique en 2021 qu'il « est devenu une véritable star des milieux écologistes » et estime que sa popularité s'est « encore renforcée par son mépris pour les élites »[8].

Prises de positions : Énergie, économie et réchauffement climatique

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Constat d’un modèle économique non pérenne

Jean-Marc Jancovici est convaincu d'une relation quasi linéaire entre l'énergie utilisée et la croissance économique, notamment depuis sa lecture de Sixième discours. Considérations sur les avantages de l’industrie et des machines, en France et en Angleterre, de Charles Dupin (1821)[2],[8]. Les Limites à la croissance du Club de Rome (1972), ainsi que les travaux des économistes Gaël Giraud et Zeynep Kahraman (qui estiment que l'évolution du produit intérieur brut dépend à 60 % de la consommation d'énergie) figurent également parmi ses sources d'inspiration[12],[8].

Il postule l'arrivée imminente d'un pic pétrolier, entraînant une chute de la consommation et la décroissance[12]. Selon lui, le pic du pétrole conventionnel a été franchi, et le pétrole de schiste et les sables bitumineux ne seront pas suffisants pour compenser[8].

Selon lui, l'économie tout entière des pays occidentaux est fondée depuis la révolution industrielle, sur une énergie abondante et à très bas prix par rapport aux énergies musculaires (cheptel de trait ou hommes - y compris l'esclavage) ou renouvelables utilisées depuis l'Antiquité (moulins à eau, force motrice du vent, soleil...). Ces énergies ont été délaissées peu à peu, à partir du XIXe siècle pour des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) plus faciles à mobiliser représentant à elles seules 80 % de la consommation mondiale. Pétrole et gaz viennent, ou sont en voie, d'atteindre leur pic de production et leurs approvisionnements vont donc inexorablement décroître pour des raisons physiques de disponibilité de la ressource. Le PIB étant fortement corrélé à la quantité cumulée des énergies disponibles[13], la croissance, notamment dans l'Union européenne, ne repartira pas comme annoncé si l'on ne fait rien, et au mieux stagnera, voire s'inversera en une succession de récessions, prémices de crises économiques et sociales à venir. D'autre part, la combustion de ces énergies entraînant, du fait de rejets massifs de CO2, des changements climatiques majeurs et irréversibles pour des décennies (puisque les effets des émissions actuelles perdureront au-delà de 2100 du fait de l'inertie des échanges gazeux dans l'atmosphère), il s'ensuit que de grandes perturbations sont à prévoir à l'échelle mondiale (événements climatiques extrêmes, stress hydrique, pénuries alimentaires, rationnements, déplacements de population, révoltes sociales, résurgence de régimes politiques autoritaires, etc.).

Il préconise que la France se lance de manière résolue, massive et ordonnée dans la reconstruction de son économie vieillissante (transition énergétique, transports efficaces et sobres, décarbonation de l'industrie lourde, rénovation du parc résidentiel et tertiaire, travail sur l'urbanisme, etc.).

Cet exemple pourrait aussi permettre d'entraîner l'Europe (voire le reste du monde) dans cette lutte, l'Europe étant « le dos au mur » et ayant les atouts pour réussir la première dans cette nouvelle voie. Il considère, par exemple, comme indispensable le recours à une taxation de la consommation d'énergies carbonées (ou fiscalité carbone) pour une politique de décarbonation efficace de l'économie (au niveau étatique, fédéral ou mondial).

En outre, il déconseille fortement de recourir aux importantes réserves mondiales de charbon, sans au minimum une obligation de captage et séquestration du CO2 induit. Mieux, il suggère de multiplier par cinq les énergies produites par la fission nucléaire (2200 GW vs 400 GW), de manière à fermer toutes les centrales à charbon très polluantes.

À travers ses livres, ses conférences et son site Internet[1], Jean-Marc Jancovici défend les positions suivantes, en s'appuyant sur l'équation de Kaya, qu'il a contribué à faire connaître en France :

  • L'énergie n'est pas qu'un secteur économique ou un produit parmi d'autres, mais la base de l'ensemble de l'économie. La totalité de la production économique est une fonction de l'énergie disponible, en volume et non pas en prix, autant ou plus que les facteurs de production traditionnellement admis que sont le travail et le capital.
  • La disponibilité de l'énergie fossile très bon marché a augmenté la capacité humaine de modification de l'environnement, tout en modifiant profondément la société, en améliorant le niveau de vie des populations de manière très significative. À ce titre, il illustre souvent la sous-évaluation du coût actuel de l'énergie en la comparant au coût du travail humain, via la notion d'« équivalent esclave », correspondant au maximum d'énergie qui peut être fournie par un être humain en une année, soit de l'ordre de 100 kWh maximum maximorum[JMJ 1]. Chaque Français posséderait ainsi l'équivalent de 600 « esclaves énergétiques » à son service 24 h sur 24, alors que même une centaine par personne ne serait pas soutenable pour la planète[Note 3].
  • Les indicateurs économiques traditionnels tels que le PIB sont inadaptés, car ils mesurent uniquement la production, sans prendre en compte la déplétion de ressources non renouvelables — ce qui, en faisant l’analogie avec la gestion d'une entreprise, reviendrait à mesurer son chiffre d'affaires sans tenir compte du fait qu'elle liquide ses actifs.
  • La consommation d’énergie fossile, via les émissions de CO2 provoquées, détériore irrémédiablement le climat, de façon accélérée par rapport aux évolutions naturelles se produisant sur des échelles de temps de plusieurs siècles au moins. La conséquence pourrait être un véritable changement d'ère climatique au cours du XXIe siècle, avec des conséquences économiques et sociales incommensurables et imprévisibles. La pérennité du modèle social et démocratique occidental est mise en cause, et une augmentation des conflits régionaux et internationaux pour l'accès aux ressources raréfiées (eau, nourriture, matières premières...) est probable. La France n'est pas un pays "Tout nucléaire", l'essentiel de l'énergie est d'origine fossile (pétrole et gaz) utilisée pour les transports et le résidentiel[JMJ 2].
  • Une taxe carbone est nécessaire pour freiner la consommation et doit s'appliquer à tous. « Tout le monde, même les Français modestes, va devoir faire des efforts parce que même les Français modestes consomment trop d'énergie[14]. »
  • La production électrique issue des énergies renouvelables (notamment photovoltaïque et éolien) est souhaitable, mais elle ne peut compenser la baisse de la production électrique issue des énergies fossiles[15]. Parce que solaire et éolien ne sont pas pilotables et nécessitent des systèmes additionnels coûteux pour ajuster production et consommation, comme des stations de pompage de l'eau, des batteries ou du power-to-gas. Dans un tel contexte, le recours à l'énergie nucléaire est un mal nécessaire, car cette filière, décriée par le mouvement antinucléaire, permet de maintenir - du moins en France - le niveau d'approvisionnement électrique actuel en induisant des émissions très faibles de gaz à effet de serre[JMJ 3].

Décroissance et capitalisme

Dans son texte « L’énergie, de quoi s’agit-il exactement ? », Jancovici soutient que depuis 50 ans le taux de croissance du PIB baisse de plus en plus, passant de plus de 3 % par an dans les années 1960 à environ 1,2 % par an dans les années 2010, et que ce ralentissement est fortement corrélé à celui de la consommation d'énergie. Il en conclut que « la récession deviendra probablement un épisode récurrent normal du parcours économique » et que « promettre aujourd’hui plus de pouvoir d’achat ou des retraites préservées, ce qui suppose plus de PIB, sans expliquer comment on rend cela compatible avec de moins en moins d’énergie,[...] devrait se heurter immédiatement à un tir nourri de questions incisives et factuelles »[JMJ 4].

« Globalement, il faut baisser de 4 % par an nos émissions de CO2. Alors là-dedans, ni les énergies renouvelables, ni le nucléaire ne permettront de compenser cette baisse pour conserver le confort moderne. Il faut bien comprendre que lutter contre le changement climatique, c'est se mettre au régime. [...] Le non-dit politique majeur aujourd'hui, c'est que cela n'est pas compatible avec la croissance économique. Ce n'est même pas compatible avec le maintien de la production économique actuelle. Donc, cela veut dire perte de pouvoir d'achat, pour être très clair, pour tout le monde, pas juste pour les riches »[iJMJ 1].

Jean-Marc Jancovici prône la sobriété : « se mettre en harmonie avec un monde fini est choisir de se restreindre pour durer, l’alternative étant de ne pas se limiter à court terme mais avec une fête qui va durer moins longtemps »[JMJ 5].

Le Monde indique en 2021 que « Jean-Marc Jancovici est devenu ces dernières années un des principaux porte-voix de la décroissance en France », relevant que « sa conférence « CO2 ou PIB », donnée à Sciences Po Paris en 2019, a atteint 1,7 million de vues sur Internet »[16].

Avec Alain Grandjean, il considère que la sortie du capitalisme, qu'il définit « seulement comme la propriété privée des moyens de production », « a autant de chances de se produire à brève échéance que l'apparition d'une deuxième Lune la semaine prochaine ». Il s'oppose en cela au journaliste Hervé Kempf[Note 2][17].

Voiture électrique

En , lors du salon automobile de Francfort, il affirme que « la voiture électrique n’est propre que si l’électricité l’est aussi »[18].

Selon le think tank The Shift Project qu'il préside, la voiture électrique n'est pas la panacée : il faut restreindre l'usage de la voiture[19],[JMJ 6], fût-elle électrique.

Nucléaire civil

Jean-Marc Jancovici est un partisan affirmé de l'énergie nucléaire comme étant l'une des rares alternatives techniquement crédibles et mûres permettant de se défaire de la « contrainte carbone ». Il regroupe sous ce dernier terme les risques de crise économique et sociale majeure liés à notre trop forte dépendance aux hydrocarbures alors que le plafonnement de la production mondiale approche ou est en cours[JMJ 7], ainsi que le péril d'un changement climatique de grande ampleur qui découlera de l'usage massif des énergies fossiles encore disponibles (gaz naturel, charbon, schiste bitumineux, gaz de schiste, etc.). De plus, les limites des gisements de minerais métalliques remettent en cause la viabilité du recours massif à certaines énergies renouvelables comme le photovoltaïque, dont le processus d'exploitation n'est, en fait, pas renouvelable. Ainsi : « Le nucléaire est quelques dizaines ou centaines de fois moins consommateur de métal par kWh produit que le solaire, par exemple. Un monde où chacun aurait son panneau sur son toit et la batterie dans la cave, à mode de vie constant, est physiquement inatteignable. […] Dans un monde où les ressources vont se contracter, le nucléaire est un amortisseur de la contraction[iJMJ 2]. » Le nucléaire est donc la seule filière énergétique permettant d'améliorer l'autonomie énergétique d'un territoire[iJMJ 3].

Il affirme encore que le nucléaire « évite plus d'inconvénients qu'il n'en crée », constituant une source d'énergie acceptable et même souhaitable car, l'économie étant liée à l'énergie, un recours massif au nucléaire partout où cela est possible (selon des critères de stabilité géologique et géopolitique) éviterait une crise économique et sociale trop brutale, due à un scénario mêlant les seules économies d'énergie au développement des énergies renouvelables[JMJ 8]. Sa position lui vaut des critiques de la part des militants antinucléaires[iJMJ 4],[20]. Pour lui, on peut garantir un approvisionnement énergétique identique en volume et en prix à ce que fournissent actuellement les combustibles fossiles en se reportant sur l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables, mais cela ne sera possible que pendant quelques décennies. Il conclut en expliquant que l'essentiel du problème énergétique devra se résoudre d'ici à 2050 par des économies d'énergie très importantes, incitées par des hausses de prix progressives, acceptées et planifiées, via la taxe carbone engendrant une redistribution de la fiscalité, et non subies sous l'effet de crises extérieures engendrant une fuite de capitaux vers les pays producteurs.

Sur le problème des risques induits, Jean-Marc Jancovici livre sur son site web une analyse sur les conséquences de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et de son traitement par les médias[JMJ 8] :

« En ce qui concerne l'accident de Tchernobyl, la majorité des informations qui circulent sont de 3e main, quand ce n'est pas plus : “quelqu'un” m'a dit qu'on lui a dit que, etc. La quasi-totalité des choses que l'on peut lire ou entendre dans les médias n'émanent pas de médecins ou de biologistes en direct, mais de militants antinucléaires, qui ne publient pas dans des revues scientifiques à comité de lecture. Ce mode de fonctionnement des médias autorise toutes les manipulations[JMJ 8]. »

En , il dit dans un entretien à l'occasion de la publication de Changer le monde : tout un programme[iJMJ 5] :

« Le nucléaire civil peut concourir au maintien de la paix dans le monde. Sans même parler de CO2, le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le charbon. Depuis la catastrophe de Fukushima, qui n'a pas fait un mort du fait du surplus de radiations l'origine de son cancer[21].}}, le charbon a déjà tué 1 000 personnes dans les mines[iJMJ 5]. »

En , Jean-Marc Jancovici réaffirme :

« On n'a pas trouvé mieux que le nucléaire pour produire de l'électricité sans trop polluer[iJMJ 6]. »

Il précise : « Évidemment, si les faits sont mal rapportés, les conclusions que chacun en tire sont faussées. Par exemple, 80 % des Français pensent que le nucléaire contribue au réchauffement climatique. » Le rapport sur Fukushima de l'Unscear (Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants) affirme que « cet accident n'a pas fait de victimes à cause du surplus de radiations […] et, d'après la revue scientifique The Lancet, le charbon tue 30 personnes par milliard de kilowattheures produit. »

Concernant les énergies renouvelables,

« Il y a de 10 à 100 fois plus de métal dans l'éolien et le photovoltaïque que dans le nucléaire par kilowattheure produit. Il faut donc faire 10 à 100 fois plus de trous dans la terre pour aller chercher les métaux. […] Il faut alors ajouter au coût de production des modes renouvelables intermittents le coût du stockage, ce qui fait repencher la balance du côté du nucléaire[iJMJ 6]. »

Jancovici est sceptique au sujet de la construction massive en France d'éoliennes et de panneaux solaires du fait de leur intermittence et de leur emprise foncière[22]. En 2018, il qualifie Nicolas Hulot de « ministre à contre-emploi » et réaffirme sa position pro-nucléaire en expliquant que :

« diminuer la part du nucléaire, ce n'est pas agir pour le climat [car] si le carbone est une priorité, alors le nucléaire est plutôt une solution qu'un problème[iJMJ 4]. »

Stockage de l'énergie

Jancovici estime que « nos enfants ne verront pas une production électrique fournie pour l’essentiel par des moyens intermittents et des batteries au niveau de consommation actuel ». « Sur le stockage, aucune nouvelle technologie ne violera les lois de la physique ». « Plus le métal est léger, plus il y a d’électricité stockée par unité de poids. On ne fera rien de mieux que la chimie du lithium, le métal le plus léger sur Terre ». « Avec tout le lithium de la Terre, on ne pourrait stocker que quelques jours de la production électrique mondiale »[iJMJ 7].

L'hydrogène n'est pas non plus la solution : « en France, pour remplacer tous nos carburants par de l'hydrogène obtenu par électrolyse à partir d'électricité éolienne, il faudrait multiplier par 15 la puissance installée dans l'Hexagone en moulins à vent modernes, et doubler la production électrique totale »[iJMJ 8].

Démographie

Jean-Marc Jancovici est partisan d'une régulation démographique[iJMJ 9],[iJMJ 2]. En 2015, la journaliste Irène Inchauspé le juge « quelque peu malthusien »[iJMJ 10]. En lien avec son postulat de l'arrivée imminente d'un pic pétrolier, l'historien Jean-Baptiste Fressoz estime qu'il est marqué par des « idées néomalthusiennes très en vogue dans les années 1970 »[8].

Dans un entretien de 2019, il déclare : « Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas tout mettre en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l'image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffes d'organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans. […] Tous les moyens qu'on va dépenser pour faire vivre de vieilles personnes dans de très mauvaises conditions, c'est autant de moyens que vous ne mettez pas à disposition des jeunes pour trouver leur place dans un monde plus contraint[iJMJ 2]. »

Il affirme qu’un âge limite existerait au Royaume-Uni, ce qui d’après LCI est une déclaration exagérée. Le Royaume-Uni n’a pas instauré de limite d’âge, mais évalue chaque receveur selon des critères suivant la probabilité de succès des interventions. L’âge constitue donc un facteur de risque, mais qui n’est pas forcément décisif pour le choix d’un receveur d’une greffe[23].

Mode de vie minimisant la consommation d’énergies fossiles

Jean-Marc Jancovici, en 2019.

Jean-Marc Jancovici met en avant ses choix de vie en cohérence avec ses engagements : il ne possède pas de voiture et prend le RER ; les jours de grève, il lui est arrivé de circuler à vélo pour couvrir la distance ; il se rend impérativement en train dans les villes de province où il donne des conférences (plusieurs centaines depuis qu'il a commencé cette activité). Pour lui, le geste écologique prioritaire est le renoncement à l'avion[1],[JMJ 9],[JMJ 10].

En réponse à la question « Que faire à notre niveau individuel ? », il propose deux catégories de réponses[JMJ 10],[24] :

  • ce qui a un sens (besoin de cohérence) : (1) manger le moins possible de viande et en particulier de viande de bœuf, (2) ne pas prendre l'avion, (3) dépenser moins d'argent (consommer moins et investir dans des projets de décarbonation) ;
  • ce qui est utile (effet de levier) : (1) écrire à des journalistes avec des sources factuelles pour corriger leurs articles, (2) organiser une formation sur la prise en compte des enjeux dans le cadre de son travail, (3) écrire à des fonctionnaires ou des élus locaux.

Système politique

Jean-Marc Jancovici critique le discours selon lui trompeur de la majorité des responsables politiques.« Les décideurs nationaux et les élus locaux partagent le même défi de ne plus se contenter de discours de façade ». « Trop d’élus continuent à avaliser la construction de contournements routiers, de lotissements pavillonnaires en périphérie, ou à se réjouir de l’accueil sur leur sol d’activités économiques « de l’ancien monde », sans aucun lien avec l’urgence qu’ils proclament. » Il considère cependant que le problème ne concerne pas que les politiques: « Les responsabilités sont partagées avec les entreprises, les consommateurs et les électeurs lorsqu’on voit la percée des votes écologistes d’un côté, et l’augmentation des ventes de SUV ou la frénésie du Black Friday de l’autre. », et relève un problème de compétences: « Faute de formation et de ressources en interne, une très grande majorité des élus ne disposent pas du niveau de connaissances suffisant pour traiter le problème du réchauffement climatique »[25].

Selon Hervé Kempf[Note 2], Jean-Marc Jancovici est critique de la démocratie, qu'il présente comme un « système myope, lent, incohérent souvent », qui ne serait pas capable de prendre en charge le défi de long terme que constitue le réchauffement climatique, et dont les citoyens sont « gouvernés par [leurs] désirs plus que par la raison », ramenant « la compétition électorale [...] le plus souvent à une surenchère de promesses corporatistes ou sectorielles balayant aussi large que possible »[26]. Pour parvenir à réduire suffisamment les émissions de gaz à effet de serre, il estime qu'il faudra probablement agir par la contrainte, craint que la démocratie se révèle inefficace et « ne survive pas à la fin des énergies fossiles », et n'exclut pas qu'« un système de type chinois » puisse être « un bon compromis » : « Pour lutter contre le changement climatique, il faut être capable d’imposer des efforts extrêmement significatifs, et cela veut dire qu’il faut qu’on ait un pouvoir très fort pour être capable de faire respecter ces efforts »[2],[26],[27]. Il plaide également pour une meilleure considération de l'expertise scientifique en politique[26]. Avec Alain Grandjean, il propose la nomination à tous les postes de l'État d'un conseiller technique ressources et énergie[17].

Positionnement sur l'axe gauche-droite

Libération indique en 2009 qu'il « n'est ni à droite, ni à gauche » mais qu'« il énerve les objecteurs de croissance qui le décrivent comme un libéral repeint en vert fricotant avec les gros pollueurs de la planète »[1] ; en 2021, qu'« il agace à gauche par ses positions pro-nucléaire et sa proximité avec les industriels », mais qu'« il désespère à droite par son discours de décroissance, sa critique du libre-échange et sa volonté de planifier l’économie »[7]. Il indique avoir voté pour François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1981, pour Jacques Chirac lors de celle de 2002, pour Nicolas Sarkozy lors de celle de 2007, et pour la liste conduite par Jean-Paul Huchon (PS) pour les élections régionales de 2004 en Île-de-France[1]. Il déclare à ce propos : « Un vote, ce n'est pas une déclaration d'amour. Quand je vote, j'élimine »[1].

Critiques

Critiques générales

Jean-Marc Jancovici est critiqué pour ses propos parfois jugés péremptoires, un défaut qu'il assume : « C'est la conséquence du manque de temps. Le sujet est si vaste »[1]. Certains représentants des sciences sociales lui reprochent également son déterminisme ramenant tous les sujets à la variable énergétique, qu'il s'agisse de la stagnation économique, du Printemps arabe ou du développement du divorce, tandis que ses défenseurs vantent sa mise en avant de cette variable face à un développement économique qui négligerait les contraintes physiques[8].

Selon L'Obs, « ses écrits transpirent d'une méfiance pour le libéralisme des trente dernières années et de la nostalgie d'un État planificateur, des grands récits collectifs et des politiques capables de les porter »[8].

Le sociologue Jean-Baptiste Comby[28], critique du capitalisme, affirme en 2015 que Jancovici est « un fervent défenseur du recours aux taxes en matière environnementale » (comme la taxe carbone) et critique le principe du bilan carbone, estimant que cela « vient alimenter les cadrages qui, en imputant la responsabilité du problème aux individus, consolident la légitimité des mesures visant à verdir l’offre et la demande en influençant le comportement des acteurs économiques »[29].

Jean-Marc Jancovici est critiqué par Hervé Kempf[Note 2], journaliste et écologiste, critique du capitalisme et du nucléaire, rédacteur en chef de Reporterre. Dans une enquête datant de mai 2021, celui-ci estime que Jancovici « multiplie erreurs et argumentations discutables sur l’énergie et le nucléaire », suscitant un « vif agacement [...] chez les spécialistes de l’énergie ou les économistes »[12]. Sur les propos politiques développés par Jean-Marc Jancovici, Hervé Kempf affirme qu'il s'agit d'« une vision du monde imprégnée d’un mépris pour les gens et de l’aspiration à un gouvernement fort des experts [qui] repose sur une théorie si lacunaire de la démocratie qu’elle est mensongère », liée à « des conceptions politiques et sociales platement réactionnaires ». L'évocation par Jean-Marc Jancovici du général de Gaulle viendrait, selon Hervé Kempf, « réactiver implicitement la nostalgie des Trente Glorieuses » et le « rêve d’un régime décroissant et nucléaire qui serait structuré par un ordre autoritaire, un capitalisme familial qui penserait le temps long, une élite de polytechniciens supposée rationnelle et désintéressée »[26].

Nucléaire et énergies renouvelables

Jean-Marc Jancovici, qui se présente comme un « décroissant pronucléaire », fait l'objet depuis 2012 de critiques de la part des militants antinucléaires qui l'accusent de « greenwashing » et lui reprochent de promouvoir une reprise en main autoritaire de la société sous le couvert d'une lutte contre le changement climatique[iJMJ 4],[20].

Des divergences de point de vue naissent entre lui et Nicolas Hulot alors que celui-ci propose de fermer 17 réacteurs nucléaires lors de sa nomination comme ministre d'État[22].

Selon Hervé Kempf[Note 2] de Reporterre, « Jancovici néglige des aspects cruciaux, comme les déchets radioactifs [...] mais aussi les conséquences des accidents nucléaires ». Hervé Kempf estime également qu'il sous-évalue le coût de l'électricité nucléaire et oublie « un paramètre économique crucial : le nucléaire n’est pas assuré pour le coût des accidents qu’il peut provoquer, ce coût potentiel étant supporté par l’État depuis la Convention de Paris en 1960 »[12].

Yves Marignac, responsable du cabinet antinucléaire Wise-Paris, le juge « caricatural » sur le nucléaire : « Il méconnaît profondément la question des déchets, la sûreté, le coût des EPR... Et il assène l'idée que la nécessité du nucléaire est une vérité scientifique, comme si ce n'était pas un choix politique, et même de société »[8].

Éric Vidalenc, responsable du pôle Transition Energétique ADEME Hauts de France, affirme de son côté que le propos critique de Jean-Marc Jancovici sur les énergies renouvelables n'a pas évolué en dix ans alors que « les coûts de ces énergies ont énormément baissé et [que] plusieurs pays européens ont plus de 30 % de renouvelables dans leur mix énergétique »[8].

Filmographie

Publications

Ouvrages

  • L'effet de serre : allons-nous changer le climat ?, avec Hervé Le Treut, Flammarion, coll. « Dominos », 2001. Édition revue et augmentée en 2004 (ISBN 9782081225091).
  • L'avenir climatique : quel temps ferons-nous ?, Éditions du Seuil, coll. « Science ouverte », 2002 (prix Roberval 2002).
  • Le plein s'il vous plaît ! La solution au problème de l'énergie, avec Alain Grandjean, éditions du Seuil, 2006 (ISBN 2020857928) ; rééd. 2010. Essai analysant le problème énergétique et climatique en termes scientifiques, sociologiques, politiques et civilisationnels, où il présente en détail la taxe carbone, et où il insiste sur la nécessité immédiate de sa mise en place.
  • Le Changement climatique expliqué à ma fille, Éditions du Seuil, 2009. Édition revue et augmentée en 2017 (ISBN 9782021365740).
  • C'est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde, avec Alain Grandjean, Éditions du Seuil, 2009.
  • Changer le monde – Tout un programme !, Calmann-Lévy, 2011 (ISBN 9782702142141).
  • Transition énergétique pour tous ! Ce que les politiques n'osent pas vous dire, Éditions Odile Jacob, 2013 (version actualisée de Changer le monde – Tout un programme !) (ISBN 9782738129796).
  • Dormez tranquilles jusqu'en 2100, et autres malentendus sur le climat et l'énergie, Éditions Odile Jacob, 2015 (ISBN 9782738132529). Réédition 2017 (ISBN 9782738136411).
  • Décarbonons ! 9 propositions pour que l'Europe change d'ère, avec Zeynep Kahraman et André-Jean Guérin, Éditions Odile Jacob, 2017 (ISBN 9782738138804). Ouvrage écrit par trois membres de The Shift Project relatant leurs propositions pour décarboner l'Europe.

Préfaces

  • Patrice Drevet (préf. Jean-Marc Jancovici), La planète se réchauffe ! : comprendre pour mieux lutter, Éditions du Chêne, (ISBN 9782842777692).
  • Jean-François Mouhot (préf. Jean-Marc Jancovici), Des esclaves énergétiques : réflexions sur le changement climatique, Champ Vallon éditions, (ISBN 9782876735545).
  • Bertrand Barré (préf. Jean-Marc Jancovici), Pourquoi le nucléaire, De Boeck, (ISBN 9782807306561).

Bande dessinée

Notes et références

Notes

  1. AX De la promotion X 1981, voir « Fiche de Jean-Marc Jancovici », sur polytechniciens.com, Paris, Association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique (l’AX) (consulté le ).
  2. Hervé Kempf est le fondateur de Reporterre, et un journaliste engagé dans la lutte de la crise climatique et environnementale, qui s’oppose à Jean-Marc Jancovici sur la manière de résoudre cette crise.[17]
  3. La notion d'esclaves énergétiques a été sous-entendue par Oscar Wilde dans L'Âme de l'homme sous le socialisme, créée par le professeur Hans-Peter Dürr et évoquée chez Ivan Illich.

Références

  1. Laure Noualhat, « Il chauffe sur le climat », sur liberation.fr, (consulté le ).
  2. Hervé Kempf, « On ne parle pas assez du génie de Jean-Marc Jancovici », sur Reporterre, (consulté le ).
  3. Hugo Soutra, « Jean-Marc Jancovici : « Les villes n’atteindront pas seules la neutralité carbone » », sur Le Courrier des maires.fr, (consulté le ).
  4. « Le conseil scientifique », fondation Nicolas-Hulot (consulté le 4 mars 2019).
  5. Site de X-environnement.
  6. « Membres du groupe 1 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur le site du Grenelle Environnement, le 10 septembre 2007.
  7. Jérôme Lefilliâtre, « Jean-Marc Jancovici et Carbone 4, du vert inclassable pour le CAC 40 », sur liberation.fr, (consulté le ).
  8. Sébastien Billard, Rémi Noyon et Arnaud Gonzague, « Jean-Marc Jancovici, l’écolo qui atomise tout le monde », sur nouvelobs.com, (consulté le ). Interview reproduite sur le site jancovici.com.
  9. « Climat : un Haut Conseil pour orienter le gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Biographie et actualités de Jean-Marc Jancovici », sur France Inter (consulté le ).
  11. Pierre Le Hir, Audrey Garric et Cédric Pietralunga, « Climat : un haut conseil pour orienter le gouvernement », sur Le Monde, (consulté le ).
  12. Hervé Kempf, « Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique » », sur Reporterre, (consulté le ).
  13. (en) Gaël Giraud, Zeynep Kahraman, « How Dependent is Growth from Primary Energy ? Output Energy Elasticity in 50 Countries (1970-2011) » [PDF], CNRS, .
  14. Jean-Marc Jancovici : pour la taxe carbone “tout le monde, même les Français modestes, va devoir faire des efforts”, Le Moniteur, 7 septembre 2009.
  15. (de) Aktuelle Fakten zur Photovoltaik in Deutschland Faits actuels sur le photovoltaïque en Allemagne »], Fraunhofer-Gesellschaft, 2019.
  16. Maxime Ferrer, « La décroissance : d’où vient ce concept politique qui fait débat à la primaire écologiste ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. Laure Noualhat, « Passer du rouge au vert », sur liberation.fr, (consulté le ).
  18. « Jean-Marc Jancovici : "La voiture électrique n'est qu'un rêve high-tech parmi d'autres" », sur sudouest.fr, (consulté le )
  19. Guide pour une mobilité quotidienne bas-carbone : Vers un système cohérent d’alternatives à la voiture en solo dans les zones de moyenne densité, The Shift Project, , 121 p. (lire en ligne [PDF]), p. 30 :
    « Approcher la décarbonation de la mobilité uniquement par le prisme de la motorisation est grandement insuffisant, dans la mesure où un parc automobile 100 % électrique ne résoudrait pas l’ensemble des problèmes liés à l’utilisation de la voiture individuelle »
    .
  20. Dominique Méda, Pour en finir avec ce vieux monde : Les chemins de la transition, Les Éditions Utopia, , 280 p. (ISBN 978-2-919160-78-5, lire en ligne).
  21. (en) « Japan Recognizes First Fukushima Radiation Death », Time, (consulté le ).
  22. « Transition énergétique : pourquoi Nicolas Hulot ne pourra pas tenir son objectif », sur Capital.fr, (consulté le ).
  23. « Existe-t-il un âge limite pour recevoir un don d'organe ? », sur LCI, (consulté le ).
  24. « Atelier de formation DIY : soin du corps et des lèvres », sur site « Acteurs du Paris durable » de la Mairie de Paris, octobre 2012, (consulté le )
  25. Jean-Marc Jancovici : « Les villes n’atteindront pas seules la neutralité carbone » Le courrier des maires, Hugo Soutra, 16/02/2021
  26. Hervé Kempf, « Jean-Marc Jancovici, polytechnicien réactionnaire », sur Reporterre, (consulté le ).
  27. « Jean-Marc Jancovici : « Il y a un risque que la démocratie ne survive pas à la fin des énergies fossiles » », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  28. M. Jean-Baptiste COMBY, Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication, Université Paris II.
  29. Jean-Baptiste Comby, « La politisation en trompe-l’œil du cadrage médiatique des enjeux climatiques après 2007 », Le Temps des médias, no 25, , p. 214-228 (lire en ligne, consulté le ). Via Cairn.info.

Interviews de Jean-Marc Jancovici

  1. Transition énergétique : avons-nous encore le temps ?, France Culture, 7 novembre 2019.
  2. « Jean-Marc Jancovici : "l'Europe est en décroissance énergétique depuis 2007" », Socialter, no 35 « Êtes-vous assez radical ? », (lire en ligne, consulté le ).
  3. Jean-Marc Jancovici : Tu seras autonome, mon territoire !, L'Express, 17 mai 2021.
  4. « Comme ministre, Nicolas Hulot était à contre-emploi », sur Les Échos, (consulté le ).
  5. « "Le nucléaire civil peut contribuer au maintien de la paix" », sur lexpansion.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  6. « On n'a pas trouvé mieux que le nucléaire pour produire de l'électricité sans trop polluer », Le Point, 17 juin 2019.
  7. « La réalité est plus complexe qu’un nucléaire diabolique et des alternatives merveilleuses », pour Jean-Marc Jancovici, L'Usine Nouvelle, 27 novembre 2020.
  8. Jean-Marc Jancovici : sus à l'hydrogène ! , L'Express, 27 septembre 2020.
  9. christophe Juppin, « Il faut Maîtriser la démographie pour maîtriser le réchaufement climatique, pour Jean-Marc Jancovici le 10 mai 2019 », sur Pôle Technologique Sud Champagne, (consulté le )
  10. Irène Inchauspé, « Face au réchauffement climatique, la France ne doit pas avoir le nucléaire honteux », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).

Publications de Jean-Marc Jancovici

  1. « Combien suis-je un esclavagiste ? », jancovici.com, mai 2005.
  2. « La France, pays tout nucléaire ? – Jean-Marc Jancovici », sur jancovici.com (consulté le ).
  3. Faut-il remplacer le nucléaire par des centrales à gaz ?, jancovici.com, 1er février 2007.
  4. L’énergie, de quoi s’agit-il exactement ?, jancovici.com, 2011 (dernière mise à jour : 2 septembre 2018).
  5. Un entretien dans Marianne en décembre 2019 sur jancovici.com
  6. « Changement climatique : à quand les ennuis ? », sur Jean-Marc Jancovici,
  7. « A quand le pic de production mondial pour le pétrole ? », sur jancovici.com, juillet 2014.
  8. « Discussion autour de quelques idées reçues sur le nucléaire civil », sur jancovici.com, janvier 2002 (modifié août 2012).
  9. Se passer de voiture au quotidien : est-ce possible ?, jancovici.com, 1er juin 2000.
  10. [vidéo] #2 Jancovici a répondu à vos questions - 06/12/2018 sur YouTube, 6 décembre 2018 (séquence entre 1:33:37 et 1:45:03).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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