Jean-Luc Gréau

Jean-Luc Gréau (né le à Marengo, aujourd'hui Hadjout, en Algérie) est un économiste français.

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Ancien conseiller du MEDEF, il se définit comme étant de « tradition libérale de droite »[1] et il est connu pour militer en faveur d'un protectionnisme européen[2].

Biographie

Né le à Marengo (Algérie), Jean-Luc Gréau étudiant devient dans les années 1968, président de la Fédération nationale des étudiants de France, FNEF, qui est issue en 1962, de la scission de l'UNEF. Bien que strictement apolitique, la FNEF regroupait des étudiants de droite et du centre, l'UNEF regroupant ceux de gauche. Un autre mouvement, la Fédération des Etudiants Nationalistes, regroupait l'extrême droite. Lors de la crise de 1968, elle condamne tout à la fois les "gauchistes" et la politique universitaire du gouvernement. Après ses études, Jean-Luc Gréau est embauché par le CNPF.

Il est un des économistes à avoir prévu, dès 2005, dans L'avenir du capitalisme, la crise du crédit qui s'est déclenché aux États-Unis, à l'été 2007.

Dans ce même livre et, de nouveau dans La trahison des économistes, il remet en cause un certain nombre d'idées courantes concernant la mondialisation, réfutant notamment que la perte des emplois industriels puisse être compensée par les nouveaux emplois créés dans les services et d'une manière générale la théorie des avantages comparatifs. Jean-Luc Gréau prône une indépendance alimentaire et énergétique pour l'Europe et appelle à l'instauration d'un protectionnisme aux frontières de l'Europe, dont il affirme qu'il autoriserait une revalorisation du travail et donc un redéploiement de la demande intérieure[3].

L'un de ses atouts est de proposer de nombreux exemples issus de la réalité industrielle et financière, tout en soulevant des problèmes qui ont trait à la théorie économique.

Il est très fréquemment interrogé au sujet des divers développements de la crise. Il est membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

En 2010, il reçoit le prix Sophie-Barluet[4].

Thèse sur l'avenir du capitalisme

Loin de concevoir une autre économie, Jean-Luc Gréau développe à la fois une analyse sur des anomalies du capitalisme, une critique de la société consumériste, du libérisme[réf. nécessaire] et du keynésianisme, selon lui responsables en partie de l'augmentation des dépenses publiques[réf. nécessaire]. Jean-luc Gréau revient aussi sur l'histoire du capitalisme et les controverses actuelles (Braudel)[5]. Enfin, face à ces anomalies[Lesquelles ?] qui fragilisent les sociétés occidentales, notamment européennes, l'auteur propose une rationalisation du capitalisme et un changement de nos comportements individuels (générosité, concordance politique et économique entre sociétés semblables), ce qui débouche sur une sorte de protectionnisme ou plus exactement une préférence communautaire.

Ouvrages

  • 1998 : Le capitalisme malade de sa finance, éd. Gallimard
  • 2005 : L'avenir du capitalisme, éd. Gallimard
  • 2008 : La trahison des économistes, Coll. Le Débat, éd. Gallimard, 250 p.
  • 2012 : La Grande Récession (depuis 2005) :Une chronique pour comprendre, éd. Gallimard
  • 2020: Le secret néolibéral, éd Gallimard

Notes et références

Liens externes

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