Jean-Louis Pesch

Jean-Louis Pesch, de son vrai nom Jean-Louis Poisson, né le à Paris, est scénariste et dessinateur français de bandes dessinées, principalement connu pour la série des Aventures de Sylvain et Sylvette, qu’il reprend en 1957, en alternance avec Claude Dubois, à la mort de Maurice Cuvillier, son créateur. Il est aujourd’hui une référence dans la bande dessinée pour enfants. Il a remporté le prix du meilleur dessinateur animalier au Salon de la BD de Toulouse en 1974.

Pour les articles homonymes, voir Pesch et Poisson (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Jean-Louis Fesch.

Il prendra comme pseudonyme « Jean-Louis Pesch » en hommage à ses cousins du Gers qui l'appelaient « lou pesch » (« le poisson » en gascon)[1].

Biographie

Jean-Louis Poisson naît le à Paris et arrive neuf jours plus tard à Juvardeil en Maine-et-Loire. À l'âge de 13 ans, il intègre à l'École des Arts Appliqués. À l’âge de 14 ans, il travaille successivement dans un studio de dessins animés, dans un atelier de dessins pour tissus et dans la publicité. En 1950, il crée un atelier de publicité où il crée des personnages « logos » qu’il anime en bande dessinée.

Ses premières planches, qui racontent les aventures d’un garçonnet nommé Nouni, paraissent en 1954 dans le journal Capucine, qui publie également par la suite les tribulations du « héros de Pinpinville », une histoire inspirée du Roman de Renart mettant en scène un lapin.

À partir de 1955, il travaille pour plusieurs groupes de presse enfantine. Il dessine notamment des histoires animalières pour Fleurus et Del Duca : Yo-Yo, Oscar, Panchito, Couinou dans Mireille, Mouss'tik dans L'Intrépide. Pour les Éditions Mondiales, il crée un western : Pancho et Filasse. Il travaille aussi pour Le Journal de Tintin avec notamment Les Primeurs (avec Franz).

À la mort de Maurice Cuvillier en 1956, créateur de Sylvain et Sylvette (1941), sa carrière prend un tournant. Les éditions Fleurus lui demandent de reprendre les personnages. Conquis par l’univers champêtre de la série qui lui rappelle son enfance, Jean-Louis Pesch accepte et termine ainsi l’album On a volé l’éléphant blanc ! laissé inachevé par son créateur (à partir de la page 21) avant de perpétuer la série par l’écriture de nouveaux albums, toujours dans l’esprit de Maurice Cuvillier. Au cours de ces nouvelles histoires, et pour apporter un sang nouveau à la série, il intègre progressivement à l’univers de Sylvain et Sylvette de nouveaux personnages, tels que Cloé, la tortue qui zozote, ou encore Hurluberlu le hibou et Croa, le corbeau.

En 1973, il dessine seul une nouvelle collection, « Séribis », composée d’albums cartonnés à la française de 48 pages aujourd’hui[Quand ?] éditée par Dargaud. En parallèle, il continue son travail d’illustrateur pour les journaux Fripounet et Marisette. En 1974, il est consacré meilleur dessinateur animalier au Salon de la BD de Toulouse[réf. souhaitée].

En 1980, il crée Bec-en-Fer, une série historique (tout s’y passe en 1412) où, de façon humoristique, il s’insurge contre la violence, la méchanceté, la bêtise ou encore le fanatisme. Très documentée en histoire[réf. souhaitée], la série compte aujourd’hui[Quand ?] sept albums (réédités en 2012 aux éditions l'Apart) et un album de strips-gags (scénarisé par Bélom et paru en aux éditions P’tit Louis) qui reprend les strips parus dans Ouest-France.

Deux années plus tard, en 1982, madame Cuvillier, veuve du créateur de Sylvain et Sylvette, décède et lègue ses droits à une Association pour l’Aide aux Jeunes Infirmes, soutenant l’œuvre de Saint Jean de Dieu. Passant contrat avec cette association, Jean-Louis Pesch devient alors l’exploitant exclusif de l’œuvre de Maurice Cuvillier.

En 1992, il obtient le prix du Salon de Brignais et le prix jeunesse au festival d'Illzach[réf. souhaitée].

En 2005, Jean-Louis Pesch réalise un album BD de 68 pages sur la Bête du Gévaudan, publié aux éditions De Borée.

Comme futur successeur, Jean-Louis Pesch choisit Berik, avec qui il réalise un album sur deux.

Jean-Louis Pesch vit en Maine-et-Loire, à Juvardeil[2], où il travaille à ses séries et à ses divers travaux publicitaires.

Il crée notamment l’ « Association des Amis de Sylvain et Sylvette » dont le but est de permettre aux nostalgiques de la série de retrouver (d’acheter, de vendre ou d’échanger) d'anciens albums très rares à trouver ainsi que des produits dérivés réalisés avec ses personnages. Le siège social se situe dans son village natal, où les plaques de rues sont réalisées à partir de ses dessins[1].

En outre, c’est grâce à un adhérent de cette association qu'est retrouvée la tombe de monsieur et madame Cuvillier au cimetière d’Ivry-sur-Seine. L’Association a pu la restaurer et y apposer une plaque lui rendant hommage. La mairie de Paris a offert le rachat de la concession à l’association[réf. souhaitée].

Depuis , une série jeunesse de Sylvain et Sylvette voit le jour aux Éditions P'tit Louis. Elle comprend 22 titres. De nombreux albums sont réalisés en collaboration avec différents auteurs : Bélom, Bruno Bertin notamment. D'après Sud-Ouest en 2010, les ventes de Sylvain et Sylvette chez Dargaud totalisent vingt millions d'albums[2].

En 2015, les tout premiers romans sur la genèse de Sylvain et Sylvette arrivent en librairie. Ils sont publiés par les Éditions P'tit Louis.

Exposition

Récompenses et distinctions

Références

  1. Thibaud Marchand, « Jean-Louis Pesch, monstre méconnu de la BD », Ouest-France, (lire en ligne)
  2. Jean-Philippe Nicoleau, « Jean-Louis Pesch, éternel enfant du Neuvième art », Ouest-France,
  3. Mathilde Guegan, « Quai des bulles 2017 : l’expo Jean-Louis Pesch », BoDoï, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

Ouvrages
Presse
  • Élisabeth Petit, « Jean-Louis Pesch, papa fidèle de Sylvain et Sylvette », La Croix, , p. 28.
  • Laurent Beauvallet, « Jean-Louis Pesch : 55 ans de Sylvain et Sylvette », Ouest France, (lire en ligne)
  • Philippe Delacotte, « Jean-Louis Pesch. "Sylvain et Sylvette, mes héros" », Le Télégramme, (lire en ligne)
  • La rédaction, « Le retour de Jean-Louis Pesch pour le Festival du livre et de la bande dessinée », La Dépêche, (lire en ligne)

Liens externes

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