Jean-Louis Miège

Jean-Louis Miège, né le à Rabat et mort le à Saumur, est un historien français[1].

Pour les articles homonymes, voir Miège.

Il est spécialiste du Maroc au XIXe siècle.

Biographie

Il soutient en 1959 une thèse intitulée Le Maroc et l'Europe[2], sous la direction de Charles-André Julien. Pour Catherine Coquery-Vidrovitch, parmi sa génération d'historiens « soucieux de relater un passé colonial en passe d'être révolu », il est un tenant «du conservatisme le plus affirmé»[3].

Il a été professeur au lycée de Rabat (1945-1949) puis à celui de Casablanca, maître de conférences à l'université de Rabat (1957-1961) et professeur à l'université d'Aix-Marseille[1]. Il y est ensuite professeur émérite, et responsable d'une revue portant sur les relations entre l'Europe et le Maroc[4].

Il a été président du Comité international d'études méditerranéennes et membre du Centre de recherches sur l'Afrique méditerranéenne (section moderne et contemporaine).

Il est membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer, élu le , et en est le président honoraire[1]. Il est aussi membre de l'Académie royale de Belgique[1] et membre correspondant honoraire de l'Académie royale des sciences d'outre-mer, Classe des sciences humaines[5].

Distinctions

Ouvrages

  • Le Maroc, Paris, Presses universitaires de France, 1950, nouv. éd., 1962, 1966, 1971, 1977, 1986, 1994 et 2001.
  • Le Maroc, Paris, Arthaud, 1952, nouv. éd., 1956.
  • Les Européens à Casablanca au XIXe siècle : 1856-1906, Paris, Larose, 1954.
  • Le Maroc et l'Europe, 1830-1894, Paris, Presses universitaires de France, 1961-1963, quatre volumes : 1. Sources et bibliographie, 2. L'ouverture, 3. Les difficultés, 4. Vers la crise.
  • L'impérialisme colonial italien de 1870 à nos jours, Paris, Sedes, 1968.
  • Une mission française à Marrakech en 1882 ; documents inédits avec introduction, commentaires et notes, Aix-en-Provence, La pensée universitaire, 1968.
  • Documents d'histoire économique et sociale marocaine au XIXe siècle, Paris, éditions du CNRS, 1969.
  • Expansion européenne et décolonisation de 1870 à nos jours, Paris, Presses universitaires de France, 1973, nouv. éd., 1986.
  • Tanger, porte entre deux mondes, Courbevoie, ACR, 1992.
  • Tétouan : ville andalouse marocaine, Paris-Rabat, éditions du CNRS/Kalila wa dimna, 1996.

Ouvrages dirigés

  • L'eau et la culture populaire en Méditerranée, Aix-en-Provence, Publications de l'université de Provence, 1989.
  • Marseille colonial face à la crise de 1929, Marseille, Chambre de commerce de Marseille-Provence, 1991.
  • Les céréales en Méditerranée : histoire, anthropologie, économie, Paris, éditions du CNRS, 1994.
  • L'Europe retrouvée : les migrations de la décolonisation, Paris, L'Harmattan, 1995.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Comprendre, no  28, 1964, p. 283
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, Enjeux politiques de l’histoire coloniale, Marseille, Agone, , 190 p.

Liens externes

  • Portail de l’historiographie
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.