Jean-Louis Faure (chirurgien)

Jean-Louis Faure est un chirurgien français, né le à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) et mort le , à Saint-Laurent-des-Combes (33), surtout connu pour avoir rénové les méthodes d'intervention de la chirurgie gynécologique.

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Biographie

Il est le frère aîné d'Élie Faure.

À la rentrée d', Jean-Louis Faure est inscrit au collège protestant de Sainte-Foy[1] que ses oncles Reclus ont fréquenté plusieurs dizaines d'années auparavant[2]. En 1879, il entre au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il est hébergé par son oncle Élie Reclus. En 1884, il s'inscrit à la faculté de médecine. Il s'oriente vers la chirurgie. Reçu interne des Hôpitaux en 1887, il devient l'assistant de son oncle Paul Reclus à l'hôpital de la Pitié.

Pendant plus de trente ans, Faure publie des ouvrages qui font autorité. En 1918, il remplace Samuel Pozzi à la chaire de clinique gynécologique de la faculté de médecine. Il est élu membre de l'Académie de médecine en 1924, et président de la Société de chirurgie en 1925.

Il est membre du comité de patronage du Redressement français en 1927[3], et membre du conseil d'administration des fonds de propagande du Centre de propagande des républicains nationaux. Il préside la Ligue civique[4], qui forme en 1934-35 avec d'autres associations le Comité d'entente des grandes associations pour l'union nationale, présidé par l'amiral Lucien Lacaze.

Il participe en 1932 à l'expédition polaire au Groenland dans le cadre de l'année polaire décidée en 1930 par l'assemblée générale de l'Union géodésique et géophysique internationale, réunie à Stockholm. Il embarque sur le navire polaire de Jean Charcot, Le Pourquoi pas ? qui part pour son sixième voyage. La mission embarque outre Jean-Louis Faure, M. Maurain, directeur scientifique de la mission, le docteur Parat, docteur ès sciences, chef de travaux à la Sorbonne, M. Devaux, attaché à l'Observatoire du Pic du Midi de Bigorre, M. Drach, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, attaché au laboratoire de Zoologie de la Sorbonne. Le Pourquoi pas ? quitte Saint-Malo le 3 juillet 1932, retour à Brest le 16 septembre 1932. Le but de l'expédition est de compléter les installations de la mission scientifique, installées l'année précédente, à Rosenvinge au bord du Scoresby Sund (Ittoqqortoormiit) sur la côte est du Groenland. Le Pourquoi pas ? fait successivement escale à Guernesey où Jean-Louis Faure visite Hauteville House et y rend un hommage à Victor-Hugo, Stornoway (I. Hébrides, le 9 juillet), Thorshavn (Les Féroë, le 12 juillet), Akreyri (Islande, le 18 juillet puis le 25 août lors du voyage retour), Rosenvinge (Groenland, du 27 juillet au 22 août), Vatneyri (Patreksfjord le 29 juillet pour cause de tempête), Reykjavik (du 4 septembre au 9 septembre) où Jean-Louis Faure visite notamment les deux hôpitaux dont il loue la qualité remarquable des installations. Il publie son carnet de voyage sous le titre Au Groenland avec Charcot, ouvrage illustré de 42 photographies, 5 cartes, dédié à la mémoire de Jean Charcot et de l'équipage du Pourquoi pas ?, tous morts ou disparus en mer dans le naufrage du navire le 16 septembre 1936. Il fait à plusieurs reprises référence à son attachement à sa région natale et à sa propriété viticole sise à Saint-Emilion, héritée de son père Pierre Faure (1834-1910), Château Bellefont-Belcier aujourd'hui Cru Classé de Saint-Emilion.

Il meurt le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (19e division)[5].

Ouvrages

  • Leçons de clinique et de technique chirurgicale, 1905
  • Sur la chirurgie de guerre, 1916.
  • L'âme du chirurgien, en frontispice portrait de Jean-Louis Faure gravé d'après Berthold Mahn, Les éditions Georges Crès et Cie, 1920.
  • En marge de la chirurgie, 1927, quatre volumes.
  • Dupuytren 1777-1835, collection Anniversaires, édité par les Laboratoires G. Beytout, Paris Xe, 1935.
  • Au Groenland avec Charcot, 1933.

Hommage

Notes et références

  1. Daniel Provain, « Jean-Louis Faure 1863-1944 », Société d'histoire de l'Association des amis de Sainte-Foy (consulté le ).
  2. Christophe Brun, Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, 2e version, avril 2015, 440 p., illustrations, tableaux généalogiques, documents. Centrée sur Élisée Reclus, cette chronologie concerne conjointement les membres de la famille Reclus.
  3. L'Echo de Paris, 16 mars 1927
  4. Journal des débats, 21 avril 1934
  5. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 326

Voir aussi

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