Jean-Claude Badoux

Jean-Claude Badoux, né le à Forel-sur-Lucens, est un ingénieur civil suisse, professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne et président de cette école entre 1992 et 2000. Son domaine d'activité est le développement des constructions en métal, bois et béton, notamment des ponts[1].

Biographie

Né dans une famille paysanne et aîné de la famille, il aurait dû reprendre le domaine familial, mais pour des raisons de santé et intéressé par les sciences, il ira à 15 ans au Collège Scientifique de Lausanne où il tombe amoureux des mathématiques et de la physique[2].

Diplômé de l'École polytechnique fédérale de Zurich en 1958[3], il est passé par l'Université technique de Hannovre, en Allemagne, avant d’obtenir son doctorat en 1965 à l'Université Lehigh à Bethlehem, PA[4],[5]. Il a enseigné à l'Université de Californie à Davis, puis à l'École polytechnique de l'Université de Lausanne dès 1967[6], école qui devient ensuite l'EPFL. Il devient doyen du département de génie civil en 1971 et est directeur de l’Institut de la Construction Métallique (ICOM) entre 1969 et 1992[7]. Il préside également la Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA) entre 1986 et 1991[8],[9].

En , il est nommé président de l’EPFL par le Conseil fédéral, succédant à Bernard Vittoz[10],[11],[12]. Controversé à son arrivée[13], n'étant pas le candidat qui avait été choisi par le corps professoral[14],[15], il réoriente les priorités de l'institution, en particulier vers la micro-technique, les systèmes de communication, le management et l'économie[16],[17].

Durant sa présidence, il est l'un des artisans du « Projet triangulaire »[18] entre l'EPFL, l'Université de Lausanne et l'Université de Genève, qui aboutit en 2001 à la redistribution des disciplines enseignées dans ces écoles. Il a également soutenu l’avènement de la culture anglosaxonne au sein de l’EPFL, tout en internationalisant celle-ci par l'engagement de professeurs étrangers d'une part et en encourageant les étudiants étrangers à faire leur doctorat au sein de l'EPFL[19],[20].

Il préside également l'Académie suisse des sciences techniques (SATW) entre 1992 et 1998[21].

En 2000, Patrick Aebischer lui succède à la tête de l'EPFL[22].

Depuis 1999, il est président du Conseil de la Fondation Bois Chamblard et est également « Ambassador-at-Large » de la fondation International Centre for Earth Simulation (IECS) à Genève.

Chrétien engagé, il a aussi présidé le Conseil Synodal de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud[23],[24],[19].

Distinctions

Bibliographie

Il est co-auteur du livre[27] « Chronique de l’EPFL »[28] avec Michel Pont, paru aux Presses polytechniques et universitaires romandes (PPUR) en 2010 et a contribué à d'autres ouvrages scientifiques[29].

Notes et références

  1. « Google Scholar », sur scholar.google.ch (consulté le )
  2. « Jean-Claude Badoux », Association Plans Fixes, (lire en ligne, consulté le )
  3. « ETHistory - Jean-Claude Badoux », sur www.ethistory.ethz.ch (consulté le )
  4. (en) « Jean-Claude Badoux: Distinguished Alumni at Lehigh Engineering », sur www.lehigh.edu (consulté le )
  5. (en) « Y. C. Ethan Yang Joins Lehigh CEE Faculty », sur www.lehigh.edu (consulté le )
  6. « Nouveau professeur à l'EPUL », Gazette de Lausanne, , p. 5 (lire en ligne)
  7. D.S. Miéville, « Un vaudois cosmopolite », Le Nouveau Quotidien, , p. 21 (ISSN 1423-3959)
  8. « André Rivoire », TEC21, no 19, , p. 88 (lire en ligne)
  9. (de) « Keine welsche, eine eidgenössische Hochschule », Neue Zürcher Zeitung, , p. 19 (archiv.nzz.ch)
  10. « Un nouveau président pour l'EPFL », Journal de Genève, (ISSN 1010-2108)
  11. (de) rfr, « Keine welsche, eine eidgenössische Hochschule », Neue Zürcher Zeitung, , p. 19 (archiv.nzz.ch)
  12. Chantal Thevenoz, « L'homme carrefour », L'Hebdo, , p. 15 (ISSN 1013-0691, lire en ligne)
  13. J.-B. D., « 23 protagonistes pour 1993: Jean-Claude Badoux, un vent nouveau sur l'EPFL », Le Nouveau Quotidien, , p. 4-5 (ISSN 1423-3959)
  14. « Le gouvernement n'a pas choisi le candidat proposé par l'Ecole », Journal de Genève, , p. 1, 23 (lire en ligne)
  15. « L'EPFL a du vague à l'âme », Le Nouveau Quotidien, , p. 3 (lire en ligne)
  16. Daniel Audétat, « Avec une poignée de fer, Jean-Claude Badoux transforme l'EPFL en douceur », Le Nouveau Quotidien, , p. 28 (ISSN 1423-3959)
  17. (de) « MikrotechnikundKommunikationssysteme », Neue Zürcher Zeitung, , p. 15 (archiv.nzz.ch)
  18. « Les Vaudois voteront sur leur «survie scientifique» », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
  19. D.S. Miéville, « Jean-Claude Badoux: pourquoi êtes-vous fier d'être ingénieur? », Le Nouveau Quotidien, , p. 20-21 (ISSN 1423-3959, lire en ligne)
  20. « Quand le président de l’EPFL Jean-Claude Badoux détaillait ses priorités », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
  21. Steven Piguet, « Base de données sur les Élites suisses au XXe siècle », sur www2.unil.ch (consulté le )
  22. (de) « Ein Mediziner als Präsident der ETH Lausanne », Neue Zürcher Zeitung, , p. 14
  23. Michel Pont, « Du Conseil synodal à l'EPFL », 24 heures, , p. 52 (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
  24. « La première femme a entrer au Conseil », Gazette de Lausanne, , p. 3 (lire en ligne)
  25. « membres d'honneur - sia | schweizerischer ingenieur- und architektenverein », sur sia | schweizerischer ingenieur- und architektenverein (consulté le )
  26. (en) « The University Awards Honorary Doctorate to Prof. Jean-Claude Badoux »,
  27. Presses polytechniques et universitaires romandes, « EPFL / Chronique de l'EPFL - Jean-Claude Badoux / ppur.org - polytechpress.com », (consulté le )
  28. http://www.ppur.org/produit/312/9782880748760/Chronique%20de%20lEPFL%201978-2000
  29. (en) Lehre und Forschung an der ETH Zürich - Eine Festschrift zum 150-Jahr-Jubiläum | Springer (lire en ligne)

Sources

Fonds : Jean-Claude Badoux (1878-2017) [3.55 mètres linéaires]. Cote : CH-000053-1 PP 1081. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).

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