Jean-Baptiste de Monthulé

Jean-Baptiste-François de Montullé est un magistrat du XVIIIe siècle né le à Paris et mort le [1] dans cette même ville.

Biographie

Fils de Jean-Baptiste de Montullé, seigneur d'Hangsé et de Salles, conseiller au Parlement de Paris et de Françoise Glucq (†1730), Jean-Baptiste-François de Montullé est reçu conseiller au Parlement de Paris le en la cinquième Chambre des enquestes (plus tard en la troisième). Il devient conseiller d'État après la démission de son oncle, Claude Glucq et achète en 1754 la charge de secrétaire des commandements de la reine Marie Leszczyńska; au décès de celle-ci, cette charge devient celle de la Dauphine. Grand bailli de Melun et de Moret, il porte alors l'épée.

Grand bibliophile comme son père, amateur d'art et de sciences, il collectionne les tableaux, les dessins des maîtres anciens et des artistes modernes ainsi que les curiosités à la mode. Il rédige pour l'instruction de ses enfants un extrait des Mémoires de l'Académie des sciences ainsi qu'un abrégé de l’Histoire naturelle de Buffon. Il est élu en 1764 membre associé libre de l'Académie royale de peinture et de sculpture.de son épouse,

Son grand-père, Jean Glucq (†1718), qui avait fondé une manufacture de teinture et de draps fins aux Gobelins avait choisi le neveu de son épouse, Jean Jullienne, pour lui succéder à la tête de l'établissement mais ses enfants en restaient les commenditaires...

En 1748, avec ses sœurs, il hérite de son autre oncle, Jean-Baptiste Glucq, du château de Sainte-Assise, à Seine-Port et, en 1766, de Jean de Jullienne, de la prospère manufacture familiale. Ce dernier l'ayant institué son légataire universel et exécuteur testamentaire, il fait publier d'avance en février 1767 le catalogue raisonné de tous les objets d'art de sa succession. Il avait épousé en mars 1750, Élisabeth Haudry, fille du fermier général André Haudry et femme de beaucoup d'esprit. Ils firent eux-mêmes l'éducation de leurs quatre enfants selon les préceptes de l'époque et prénommeront une de leurs filles Émilie...

Il vend le château de Sainte-Assise en 1773 et achète, en août de la même année, le château de la Briche à Épinay-sur-Seine. Mais de sérieux embarras financiers le contraignent à s'en séparer dès 1781 et ses collections d'art - dont 5 tableaux de Watteau - sont vendues à la fin de 1783.

Ayant loué en 1784 son grand hôtel de la rue du Cherche-Midi, il tente de sauver de la vente sa manufacture en allant habiter sur place avec trois de ses enfants.

Mais en 1786, il vit seul au Palais-Royal au 50 de la galerie Montpensier et y meurt ruiné l'année suivante; les derniers biens subsistant de ses anciennes collections sont dispersés lors d'une vente ultime, le .

Il est inhumé dans l'église Saint Séverin, dans le caveau de ses ancêtres.

Notes

  1. Notes prises aux archives de l'État-civil de Paris, par le comte de Chastellux, Paris, 1875, p. 443.

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