Jean-Baptiste Marie Meusnier

Jean-Baptiste Marie Charles Meusnier, né le à Tours et mort le au pont de Cassel (tête de pont de Mayence), est un militaire, géomètre et ingénieur français.

Pour les articles homonymes, voir Meusnier et de La Place.

Projet d’aérostat conçu par Meusnier de La Place en 1784.

Biographie

Jean-Baptiste Marie Meusnier est le fils de Jean Baptiste Meusnier (1698-1776) et d'Anne Le Normand de La Place.

En 1791, il est chargé avec Gaspard Monge de la détermination des bases qui doivent servir de repères à la mesure d'un arc de méridien terrestre.

Pendant la Révolution, il organise la défense côtière en 1791. De retour à Paris, il participe à la fabrication des assignats et fait un court passage à l’armée du Midi. Il rend d'importants services au bureau du ministère de la Guerre.

En 1792, il devient membre de la Société patriotique du Luxembourg, créée par Jean-Nicolas Pache, avec Gaspard Monge, Jean Henri Hassenfratz et Alexandre-Théophile Vandermonde.

En 1793, il combat dans l’armée du Rhin, où il meurt de ses blessures au cours du siège de Mayence. Quelque temps auparavant, il avait été nommé général de division, mais il ne le sut jamais.

Apports scientifiques

On lui doit le théorème de Meusnier, ou de Meunier[1], tiré de l'étude géométrique de la courbure des surfaces qu'il fit lors de son passage à l'École royale du Génie. Au cours de ces travaux, il découvrit également l'hélicoïde, une surface minimale réglée.

Il collabore avec Antoine Lavoisier à des études sur la décomposition de l'eau et sur la fabrication de l'hydrogène. Il est présenté parfois comme l'inventeur du dirigeable du fait d'un projet, avorté par manque de moyens, qu'il proposa à l'Académie des sciences. Ce projet concernait un ballon elliptique d'environ 80 mètres et d'une capacité de 1 700 mètres cubes, dont la nacelle était conçue pour flotter sur l'eau. Le ballon devait être mû par trois propulseurs exigeant la force de 80 hommes.

États de service

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Nord, 5e et 6e colonnes.

Honneurs et distinctions

  • Il est nommé correspondant de Vandermonde à l'Académie des sciences en 1776, puis adjoint géomètre en 1784 et associé de la classe de géométrie en 1785.
  • Le roi de Prusse aurait demandé un cessez-le-feu le temps que les Français inhument leur général-savant.
  • Une caserne de Tours, implantée dans l'ancien château de Tours, porte son nom à partir de 1887, jusqu'à sa désaffectation à la fin du XXe siècle. Une partie des dépendances reste cependant occupée par la Police municipale de Tours sous le nom de « bâtiment Meusnier »[2].
  • une statue en son hommage est érigée dans le Jardin des Prébendes d'Oé. Elle est due au ciseau d'Henri Frédéric Varenne.

Publications

  • Extrait d'un mémoire où l'on prouve, par la décomposition de l'eau, que ce fluide n'est point une substance simple, et qu'il y a plusieurs moyens d'obtenir en grand l'air inflammable qui y entre comme principe constituant, lu à la rentrée publique de l'Académie des sciences, le , par M. Meusnier, en commun avec M. Lavoisier (s.d.)
  • Mémoire sur l'équilibre des machines aérostatiques, sur les différents moyens de les faire monter et descendre, et spécialement sur celui d'exécuter ces manœuvres, sans jeter de lest, et sans perdre d'air inflammable, en ménageant dans le ballon une capacité particulière, destinée à renfermer de l'air atmosphérique, présenté à l'Académie, le , avec une addition contenant une application de cette théorie au cas particulier du ballon que MM. Robert construisent à St-Cloud et dans lequel ce moyen doit être employé pour la première fois (Extrait du Journal de physique, )
  • Rapport fait à l'Académie des sciences, le , des moyens hydrauliques présentés par M. Detrouville, publié par les commissaires de l'Académie (avec Nicolas de Condorcet, Gaspard Monge et Alexandre-Théophile Vandermonde, 1780)
  • Mémoires et travaux de Meusnier relatifs à l'aérostation, Gauthier-Villars, Paris, 1910.

Notes

  1. Mr. Poisson, « Mémoire sur la courbure des surfaces », J. reine angew. Math, vol. 8, , p. 280-297
  2. À noter que le nom de la caserne fut souvent mal orthographié en « Meunier » (qui fut aussi le nom d'un maire de Tours) au lieu de « Meusnier ». Cliquer sur "Police municipale" pour faire apparaître la localisation de son siège sur la carte : Localiser les postes de police sur www.tours.fr (consulté le 10 avril 2013)

Sources

Liens externes

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