Jan-Michael Vincent

Jan-Michael Vincent naît en 1945 dans le comté d'Adams près de Denver dans le Colorado. Il est le fils de Lloyd Whiteley Vincent et de Doris Jane Pace[1].

Jan-Michael Vincent commence sa carrière dans les années 1960. Il joue dans plusieurs films et séries (comme Bonanza) qui le font peu à peu connaître aux États-Unis, lui forgeant une image de playboy[3]. Dans les années qui suivent, il joue (parfois sous le nom raccourci de Michael ou Mike Vincent) aux côtés de plusieurs figures du cinéma comme John Wayne et Rock Hudson (dans Les Géants de l'Ouest en 1969), Charles Bronson, Gene Hackman ou encore Kim Basinger. Il gagne en notoriété en apparaissant dans des films comme La Chevauchée sauvage (1973) de Richard Brooks.

En 1978, il tourne dans le film Big Wednesday de John Milius, un récit initiatique dans le milieu des surfers californiens. En 1983, il tient aux côtés de Robert Mitchum l'un des rôles principaux de la mini-série Le Souffle de la guerre, qui remporte un grand succès.

L'année suivante, il décroche le rôle de « Stringfellow Hawke » (Springfellow Hawke dans la version française) dans la série emblématique Supercopter qui fait de lui, à 39 ans, une star de télévision internationale dans les années 1980, faisant le bonheur des magazines de télévision et de presse people de cette période. Il tiendra son rôle durant trois saisons. Il est à cette époque — et pour cette série — l'acteur américain de télévision le mieux payé[4] (la presse évoque un salaire de 200 000 dollars par épisode)[3].

Cependant, les problèmes récurrents de drogue, et surtout d'alcool de Jan-Michael Vincent font que les producteurs finissent par le renvoyer de la série Supercopter lors de la troisième saison en 1986, car l'acteur a de plus en plus de mal à tenir son rôle[5]. Dès lors, ses vies privée et professionnelle deviennent particulièrement problématiques et l'acteur n'apparaît plus (à de rares exceptions près) que dans des films de série B[5].

Il sera en outre victime dans les années 1990 d'un accident de voiture alors qu'il était en état d'ivresse qui lui laissera des cicatrices sur le visage et le blessera aux cordes vocales[5]. Cet accident correspond à la période où Vincent s'investit dans la production d'un film, Red Line (1996) ; il y apparaît à l'écran avec des cicatrices sur le visage et le bracelet d'identification de l'hôpital, ruinant définitivement son image de playboy auprès des producteurs[5]. Après des années de déchéance, devenant notamment durant quelques mois SDF dans les rues de Los Angeles, il se retire des plateaux de tournage en 2003[5].

En 1974, Jan-Michael Vincent épouse Bonnie Poorman, son amour de lycée, qui lui donne son seul enfant, Amber, née en 1973[6]. En 1985, il épouse Joanne Robinson, qui le quitte en 1994, après avoir subi des abus depuis le début de leur mariage et obtient une ordonnance d'éloignement contre lui[6]. Anéanti par cette séparation, il fait une tentative de suicide deux semaines plus tard. Au volant de sa voiture, il fonce droit contre le mur d'une falaise, mais s'en sort malgré de nombreuses blessures[2].

En 1995, il est condamné à 374 000 dollars d'amende après la plainte d'une ancienne petite amie, qui déclare avoir été agressée par l'acteur après leur rupture et qui lui a fait perdre l'enfant qu'elle portait[6]. Dans les années suivantes, il survit par chance à deux graves accidents de voiture. Dans celui en 1996, il se fracture trois vertèbres cervicales. À l'hôpital, ses cordes vocales sont irrémédiablement abimées lors de son intubation. Concernant cet accident, il dira en 2007 lors d'une interview télévisée n'avoir aucun souvenir du crash[6]^,[7].

En 2000, toujours alcoolique, Jan-Michael Vincent enfreint sa mise à l'épreuve, agresse sa compagne d'alors, Patricia Ann Vincent[1] — qu'il a épousée, et passe deux mois en prison. En 2008, il est une nouvelle fois impliqué dans un accident de la route[6].

En octobre 2014, alors qu'il est interviewé sur son lieu de résidence à Vicksburg dans le Mississippi par le tabloïd National Enquirer, l'acteur, maintenant âgé de 70 ans, y apparaît marqué et défait par les épreuves : ruiné, amputé à deux reprises de la jambe droite deux ans plus tôt[4] à la suite d'une septicémie qui a bien failli entraîner sa mort, consécutive à des troubles artériels, il ne se déplace plus qu'occasionnellement en fauteuil roulant ou en déambulateur avec sa prothèse de jambe[6]. Il semble en outre souffrir de problèmes de mémoire[6], disant notamment avoir un vague souvenir de son personnage de Supercopter[4]. Sa compagne, prénommée Anna, confirme aussi qu'il est endetté pour un montant de 70 000 dollars[4]^,[6].

Le 8 mars 2019, le site TMZ annonce la mort de Jan-Michael Vincent[1], survenue un mois auparavant le 10 février 2019 à l'âge de 73 ans, des suites d'un arrêt cardiaque après un séjour de longue durée dans un hôpital d'Asheville en Caroline du Nord, le site web ayant pu consulter son acte de décès[1]^,[8]. Selon TMZ, sa dépouille a été incinérée[1].

• 1967 : Badge 714 : Rick Schneiderman
• 1968 : Lassie : Chris Hanford
• 1968-1969 : Bonanza : Eddie / Rick Miller
• 1968-1970 : L'Île du danger : Bo
• 1970 : Amicalement vôtre : le pilote d'hélicoptère (non crédité)
• 1983 : Le Souffle de la guerre : Byron Henry
• 1984-1986 : Supercopter : Stringfellow Hawke (Springfellow Hawke en VF)
• 1991 : The Final Heist (téléfilm) de George Mihalka : David King
• 1992 : Le Rebelle : Max le Biker
• 1997 : Nash Bridges (épisode « Revelations ») : Bobby Chase

• 1976 : lauréat du Western Heritage Award (en) du meilleur film pour La Chevauchée sauvage (1976) partagé avec John C. Champion (réalisateur), Richard Brooks (scénariste), Ben Johnson (acteur), Candice Bergen (acteur), James Coburn (acteur) et Gene Hackman (acteur).

• 1972 : nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle dans un drame pour L'Affrontement (1971)
• 1984 : nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série pour Le Souffle de la guerre (1983)