James E. Webb

James Edwin Webb ( - ) était le deuxième administrateur de la NASA, du au . Durant les vingt-cinq premières années de sa vie professionnelle, il fait carrière sous l'étiquette démocrate dans les hautes sphères de l'administration publique américaine. Il est choisi en 1961 par Lyndon B. Johnson pour occuper le poste d'administrateur de l'agence spatiale fondée peu de temps avant et qui doit relever les défis de la course à l'espace. Il joue un rôle essentiel dans la réussite du programme Apollo grâce à ses talents d'organisateur et sa connaissance des rouages administratifs et politiques. Il se retire en 1968 peu avant le premier vol habité du programme Apollo. Il démissionne de son poste lorsque le président Lyndon Johnson, dont il était proche, annonce qu'il ne se représenterait pas.

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Le nom d’un télescope spatial, le James Webb Space Telescope (ou JWST) qui sera lancé en 2021 par la NASA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale canadienne, lui rend hommage. Cependant, Selon certaines affirmations d'astronomes, une pétition a été lancée pour changer le nom de ce téléscope après avoir ressorti des déclarations homophobes du temps où il était administrateur de la NASA.[1]

Formation

James Webb avec le président Johnson (juillet 1967).

James Edwin Webb nait le à Tally Ho en Caroline du Nord. Son père est inspecteur des écoles. Webb fait ses études supérieures à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill, où il décroche une licence en éducation en . De à , il sert en tant que pilote d'avion avec le rang de sous-lieutenant dans les Marines. Il étudie le droit à l'université George-Washington de à et est admis au barreau du district de Columbia en . Il épouse Patsy Aiken Douglas dont il a eu deux enfants : Sarah Gorham et James Edwin Junior[2].

Carrière dans l'administration publique

Sous l'étiquette démocrate, il entame une longue carrière dans l'administration publique en tant que secrétaire du membre du Congrès Edward W. Pou (en) représentant de la Caroline du Nord de 1932 à 1934. Il est par la suite assistant du procureur et ancien gouverneur de Caroline du Nord Oliver Max Gardner (en) entre 1934 et 1936. En 1936 il est nommé directeur du personnel, puis vice-président de la société Sperry Corporation à Brooklyn (New York). En 1944 il réintègre le corps des Marines pour servir dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre il retourne à Washington en tant que chef de cabinet de O. Max Gardner à l'époque sous-secrétaire du Trésor avant d'être nommé directeur du bureau du budget au Bureau Exécutif du Président des États-Unis poste qu'il occupe jusqu'en 1949. Il est nommé sous-secrétaire d’État en 1949 par le président Harry S. Truman poste qu'il occupe jusqu'à la fin de l'administration Truman en 1953. Il quitte alors Washington pour travailler dans la société Kerr-McGee à Oklahoma City dans l'état d'Oklahoma[2].

Administrateur de la NASA

Avec le Dr Debus, responsable du centre spatial Kennedy et Von Braun (octobre 1964).

Il est choisi le par le vice-président démocrate Lyndon B. Johnson de la nouvelle administration Kennedy pour diriger l'agence spatiale de la NASA qui a été créée en 1958 pour prendre en charge l'ensemble de l'activité spatiale civile en pleine expansion depuis le lancement de Spoutnik. Le président Kennedy annonce le , lors du Special Message to the Congress on Urgent National Needs, le lancement du programme Apollo. L'objectif assigné à la NASA est de débarquer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. À la date du discours, l'agence n'a pas encore envoyé une mission habitée en orbite. Le défi est à la fois organisationnel, financier et technique. Tout au long de son mandat, James Webb va manœuvrer à Washington et utiliser différents artifices pour aplanir les difficultés notamment financières susceptibles d'entraver le projet en utilisant sa profonde connaissance des rouages de l'administration de Washington et en construisant un réseau de soutien au sein de la classe politique. Lorsque la tragédie d'Apollo 1 () frappe, il demande au président Johnson de diriger la commission d'enquête en promettant de faire toute la lumière sur les origines de l'incident et ses responsables et d'appliquer les mesures adéquates pour remettre le programme sur les rails. Bien que directement mis en cause par les résultats de l'enquête, il réussit à détourner en grande partie l’opprobre de l'agence et de l'administration Johnson. Il quitte son poste en peu de temps avant la première mission réussie du programme Apollo lorsque le président Johnson décide de ne pas se représenter pour un deuxième mandat[2].

Fin de vie

Sur le banc des témoins lors d'une des auditions devant le Sénat à la suite de l'accident d'Apollo 1 (mai 1967).

Après son départ, James Webb reste à Washington où il siège dans différents comités et occupe le poste de régent de la Smithsonian Institution. Il meurt en et est enterré au cimetière national d'Arlington[2].

En 2002, le futur télescope spatial de la NASA qui doit remplacer le télescope spatial Hubble est nommé en son honneur James Webb Space Telescope. Cependant, Selon certaines affirmations d'astronomes, une pétition a été lancée pour changer le nom de ce téléscope après avoir ressorti des déclarations homophobes du temps où il était administrateur de la NASA.[1]

Références

  1. Céline Deluzarche, « Nasa : des astronomes lancent une pétition pour renommer le télescope spatial James Webb », sur Futura (consulté le )
  2. (en) « JAMES E. WEBB », sur hq.nasa.gov (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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