Jacques Roëttiers de la Tour

Jacques Roëttiers de la Tour (ou Delatour), né le à Saint-Germain-en-Laye et mort le à Paris, est un sculpteur, médailleur et orfèvre français.

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Biographie

Fils de Norbert Roettiers (1666-1727) et de son épouse Winifred Clarke, nièce de John Churchill, duc de Marlborough, Jacques Roëttiers de la Tour fait partie de la famille Roettiers, d'origine anversoise[1], célèbre pour avoir fourni plusieurs médailleurs et orfèvres.

Il s'est marié en 1734 avec Anne-Marguerite Besnier[2], fille de Nicolas Besnier, l'orfèvre du roi et directeur de la manufacture de Beauvais. Il est le père de Jacques-Nicolas Roettiers (1736-1788) qui sera également un orfèvre et joaillier célèbre, et d'Alexandre Roëttiers de Montaleau (1748-1807), médailleur et franc-maçon.

Roettiers étudie le dessin et la sculpture à l'Académie royale de peinture et de sculpture, où il remporte le prix de Rome en sculpture en 1727, lui permettant de devenir pensionnaire du roi à l'Académie de France à Rome. Mais il préfère demeurer à Paris pour se perfectionner dans la gravure de médaille. En 1732, il part s’installer à Londres, où il est nommé graveur à la Monnaie royale britannique.

En 1733, il rentre à Paris où il est agréé maître et devient académicien le , sur les portraits de Locke et de Newton. Il exécute un service entier pour le Dauphin de France, Louis, fils de Louis XV de France. Il renonça de bonne heure à la gravure en médaille pour s’adonner à l’orfèvrerie, genre dans lequel il excella. La même année, il épouse la fille de Nicolas Besnier, orfèvre du roi.

En 1736, il réalise un chef-d’œuvre pour le duc de Bourbon : un surtout de table en argent représentant une scène de chasse (Paris, musée du Louvre)[3]. À la mort de Besnier, Roettiers reprend sa charge. Ses œuvres, très en ligne avec les goûts de l'époque, lui assurent fortune et honneurs. Il est anobli en 1772 et admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture le . Il prend sa retraite en 1774, et meurt le dans les galeries du palais du Louvre où il occupait un appartement.

Des œuvres de Roëttiers sont conservées à Paris au musée du Louvre et à Londres au British Museum.

Notes et références

Source

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Lami 1911] Stanislas Lami (préf. Henry Roujon), « Roëttiers de la Tour (Jacques) », dans Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-huitième siècle, t. 2, Paris, Honoré Champion libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 294-295 .
  • [Carlier 1994] Yves Carlier, « Sculpture et orfèvrerie à Paris au XVIII siècle : Jacques et Jacques-Nicolas Roëttiers », Revue de l'Art, no 105, , p. 61-69 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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