Jacques Patarin

Jacques Patarin, né en 1965, est un cryptologue français, ancien élève de l’École Centrale (promotion 1987) et actuellement professeur à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines[1].

Thèmes de recherche

Jacques Patarin travaille à la fois aux problèmes liés à la cryptographie asymétrique et à ceux issus de la cryptographie symétrique. Il travaille également à la fois en cryptanalyse et à la construction de nouveaux algorithmes cryptographiques.

En cryptographie asymétrique, il publie en 1995 une attaque sur le schéma de cryptographie multivariée de Matsumoto-Imai (Crypto’95). Cette attaque peut être vue comme le premier exemple de ce qui deviendra de la cryptanalyse algébrique. Puis il propose plusieurs schémas nouveaux de cryptographie multivariée, comme Hidden Field Equation et Isomorphism of Polynomials en 1996 (Eurocrypt'96) ou Unbalanced Oil and Vinegar (en) avec Louis Goubin et Aviad Kipnis en 1999 (Eurocrypt'99).

En cryptographie symétrique il est l'auteur avec Henri Gilbert et Côme Berbain de l'algorithme de génération d'aléas QUAD (en). Il est également l'auteur de la technique de preuve de sécurité nommée « méthode des coefficients H » (SAC 2008) qui est devenue une technique classique de preuve de sécurité des schémas symétriques face aux attaques génériques. Avec Louis Goubin, il publie en 1999 la "méthode de duplication des variables" qui sert à sécuriser les cartes à puces face aux attaques DPA (Differential Power Analysis), (CHES'99). Il est aussi l'auteur d'un « paradoxe sur les paris groupés » présenté par Jean-Paul Delahaye dans la revue Pour la Science.

En cryptographie historique, il a, avec Valérie Nachef, décrypté certaines lettres codées de la reine Marie-Antoinette.

Il a travaillé sur le manuscrit de Voynich[2].

Jacques Patarin est également un des auteurs de la preuve de l'équivalence entre le modèle de l'Oracle Aléatoire et le modèle de chiffrement idéal (cf [3],[4]). C'était un problème ouvert célèbre en cryptographie avant 2008. (La preuve de [4] complète, corrige un problème de [3]).

Notes et références

  1. Page professionnelle.
  2. Nicolas Martin, « L’énigme du manuscrit de Voynich face aux avancées de la cryptologie », sur France Culture, (consulté le )
  3. (en) Jean-Sébastien Coron, Jacques Patarin and Yannick Seurin, « The Random Oracle Model and the Ideal Cipher Model are Equivalent », Crypto 2008: 1-20,
  4. (en) Jean-Sébastien Coron, Thomas Holenstein, Robin Künzler, Jacques Patarin, Yannick Seurin and Stefano Tessaro, « How to Build an Ideal Cipher: The Indifferentiability of the Feistel Construction », J. Cryptology 29 (1): 61-114,

Annexes

Liens externes

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