Jacques-Mathieu Delpech

Jacques-Mathieu Delpech est un médecin et chirurgien français, né à Toulouse le [1] et mort assassiné le à Montpellier [2].

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Biographie

Fils d'un imprimeur toulousain, il commence à exercer comme chirurgien militaire avant d'entrer à l'Hôpital de La Grave à Toulouse. À 21 ans il devient chirurgien adjoint à l'hôpital Saint-Jacques à Toulouse. En 1801, il soutient sa thèse à Montpellier sur " De la possibilité et du degré d'utilité de la symphysiotomie." De retour à Toulouse il crée la société de médecine et enseigne l'anatomie. De 1803 à 1812, il poursuit sa formation aux côtés de Dupuytren. Il se présente ensuite au concours de la chaire de chirurgie externe de l’université de Montpellier, où il est nommé en 1812 professeur de chirurgie à la Faculté de médecine de Montpellier, exerçant le matin et enseignant l'après midi.

Dans ses publications sur la pourriture d'hôpital, il se montre conscient, comme l'avait déjà été Claude Pouteau, du rôle joué dans la transmission de certaines maladies par les pansements et par les instruments chirurgicaux[3],[4].

Le , il est reçu chevalier de la Légion d'honneur.

Il épouse, le , à Ouveillan, Rose de Berre Célicate [5].

Il est tué avec un fusil par Jean Demptos, un négociant bordelais qu'il avait soigné et qui se suicide aussitôt[6],[7].

Cet évènement fut narré par Alain Decaux au cours de la réception de Bertrand Poirot-Delpech à l'Académie française le [8].

Il laisse une veuve et quatre fils en bas âge.

Publications

  • Précis des maladies chirurgicales, 1815 ;
  • Chirurgie clinique de Montpellier, 1823 ;
  • Orthomorphie, 1829 ;
  • Mémorial des hôpitaux du Midi, 1831.


Hommages

  • Statue en pied , Hôpital Saint-Éloi Montpellier () porte une date de naissance erronée
  • Buste en plâtre, faculté de médecine Montpellier (Alexandre Falguière sculpteur 1882 [9]) Fiche Base Mérimée culture.gouv
  • Buste en marbre, musée Fabre Montpellier (don de la famille 1891)
  • Buste en terre cuite, musée de Narbonne (1885)
  • Rue Delpech à Montpellier
  • Rue Jacques Mathieu Delpech Toulouse (1842)[10]
  • Macaron, façade de la faculté de médecine Toulouse (1891)[11]
  • Buste, salle des illustres, Capitole de Toulouse (1872)[12]

Sources

Références

  1. Acte de naissance sur la base Léonore
  2. Acte décès AD34 (p. 220/292)
  3. A. C. Masquelet, « Plaie infection et cicatrisation », Maîtrise orthopédique, n° 94, mai 2000, en ligne.
  4. « M. Delpech établit sur les faits suivants, que la pourriture d'hôpital est contagieuse : (...) elle devenait surtout très fréquente quand on fut obligé d'employer la charpie qui avait déjà recouvert des plaies qui en étaient affectées. Les instruments de chirurgie devenaient un moyen de propagation, si on n'avait le soin de les laver dans le vinaigre ; les habits même des chirurgiens l'ont communiquée. » L. J. Ramon, « Pourriture d'hôpital », Encyclopédie méthodique, Médecine, Paris, t. 12, , p. 294 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Acte mariage AD11 (p. 98/172)
  6. Décès Demptos AD34 (p. 221/292)
  7. Inauguration statue sur gallica
  8. « Réponse au discours de réception de Bertrand Poirot-Delpech | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le ) La version d'Alain Decaux est très différente de celle rapportée lors du discours prononcé à l'occasion de l'inauguration de la statue à Montpellier. De plus, Poirot Delpech n'est pas un descendant de Jacques Mathieu.
  9. Inauguration buste Montpellier 1882 sur gallica
  10. .
  11. lire en ligne sur Gallica.
  12. Ce buste porte une date de naissance erronée (1772 pour 1777).

Liens externes

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