Jacques Forestier

Jacques Forestier, né le à Aix-les-Bains et mort le à Paris, est l'un des premiers rhumatologue et un interniste français, ainsi qu'un joueur international français de rugby à XV.

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Biographie

Jeunesse et éducation

Jacques Forestier, né le dans une famille médicale, est l'aîné de cinq enfants[1]. Son père, Henri Forestier, est directeur de la station thermale Aix-les-Bains. Jacques Forestier effectue ses études médicales à Paris. Après avoir été interne des Hôpitaux de Paris (promotion 1919) Forestier obtient un poste à l'Hôpital Cochin, et s'oriente vers la rhumatologie.

Il se distingue pour son courage lors de la Première Guerre mondiale en tant que médecin-major et reçoit la Croix de guerre 1914-1918.

Carrière

Guidé par le professeur Jean-Athanase Sicard (1872–1929), Jacques Forestier acquiert une réputation internationale en mettant au point et en décrivant les premières opacifications radiologiques par le Lipiodol (en)[2],[3]. Ensuite, il participe, avec son père Henri à la fondation en 1928 de la Ligue internationale contre le rhumatisme et la Société française de rhumatologie (qui s'appelle à l'époque la Ligue française contre le rhumatisme)[4]. Considéré comme l'un des pionniers de la rhumatologie, Forestier fonde la première consultation de rhumatologie de l'Hôpital Cochin avec F. Coste et J. Lacapere. Il est reconnu pour avoir introduit la chrysothérapie pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Il a aussi décrit deux maladies que sont la pseudopolyarthrite rhizomélique ou polymyalgia rheumatica des anglo-saxons et le canal lombaire étroit.

La maladie de Forestier porte son nom[2],[5]. Il l'a décrite pendant la rédaction d'un livre sur la spondylarthrite ankylosante dont il est l'un des spécialistes à l'époque. Grâce aux amitiés qu'il noue lors de son voyage aux États-Unis lors de la présentation du Lipiodol, il est l'un des premiers médecins français à introduire la cortisone dans le traitement des rhumatismes chroniques.

Jeux olympiques

En rugby à XV où il évolue au poste de pilier droit, il est médaillé d'argent aux Jeux olympiques de 1920[6]. En outre il dispute une rencontre du Tournoi des cinq nations 1912. En club, il est finaliste du Championnat de France de rugby à XV 1912-1913 avec le SCUF.

Un stade omnisports situé dans Aix-les-Bains, porte son nom : le stade Jacques-Forestier.

Vie personnelle

En 1922, il épouse Adrienne Chapuis. Ils ont sept enfants[4]. Il meurt le à Paris.

Distinctions

Bibliographie

  • avec Jean-Athanase Sicard, « Méthode générale d’exploration radiologique par l’huile iodée (Lipiodol) », Bulletins et mémoires de la Société médicale des Hôpitaux de Paris,
  • avec Ja.Sicard et Laplane (4e réunion neurologique internationale), « Méthode générale d’exploration radiologique par l’huile lipiodolée (Lipiodol) », Revue Neurologique, 8-9 juin 1923
  • « Étude expérimentale radiologique des cavités broncho-pulmonaires par les injections intra-trachéales d’huile iodée », Journal médical français,
  • (en) « The X-Ray examination of respiratory cavities with ionized oil (Lipiodol) », Annals of clinical medicine, vol. 4, no 11,
  • « L'Aurothiopie dans les rhumatisme chroniques », Bulletins et mémoires de la Société médicale des Hôpitaux de Paris, no 8, , p. 323-327
  • (en) « The treatment of rheumatoïd arthritis with gold salt injection », The Lancet, vol. 219, no 5661, , p. 441-444 (ISSN 0140-6736)
  • (en) « The importance of sacro-iliac changes in the early diagnosis of ankylosing spondylarthritis », Radiology, vol. 33, no 3, , p. 389-402 (DOI 10.1148/33.3.389)
  • « Un nouveau traitement des rhumatismes inflammatoires : le complexe adreno cortical », La semaine des Hôpitaux de Paris, vol. 25, no 49,
  • avec J. Rotes Querol, et F. Jacqueline, La spondylarthrite ankylosante, clinique, radiologie, anatomie pathologique, traitement, Paris, Masson, , 330 p. (OCLC 14654685)
  • « A certonciny. La pseudopolyarthrite rhizomélique », Revue du rhumatisme, vol. 20, no 12, , p. 854-862

Références

  1. Jacques Arlet (préf. S de Sèze), Jacques Forestier, des stades aux thermes, Privat, National Publi Production
  2. « Jacques FORESTIER (1890-1978) », sur www.medarus.org (consulté le )
  3. Bruno Bonnemain, « L'huile iodée (lipiodol) en radiologie. Les premières années d'expérience : 1921-1931 », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 88, no 328, , p. 493–508 (DOI 10.3406/pharm.2000.5155, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Jacques Forestier », sur www.whonamedit.com (consulté le )
  5. Louis Auquier, « AAIHP - Jacques FORESTIER », sur www.aaihp.fr (consulté le )
  6. « Jacques FORESTIER - Rugby Olympique | France », sur International Olympic Committee, (consulté le )
  7. (en) G.D.Kersley, « Obituary Dr.JacquesForestie », Annals of the Rheumatic Diseases,, (lire en ligne)

Liens externes

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