Jacques Cellier

Jacques Cellier est un précepteur d'enfants, maître écrivain et un organiste actif à Reims dans les années 1580 et 1590 et mort vers 1620.

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Biographie

Il a été organiste des cathédrales de Laon puis de Reims. Il eut aussi de sérieuses capacités en calligraphie, exercées sans doute dans le cadre de son autre métier : précepteur d'enfants. On connaît de lui trois manuscrits très élaborés, d'inspiration semblable, qui mêlent divers sujets susceptibles d'être enseignés : mathématiques, musique, calligraphie, religion...

Œuvres

Sonnet, conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Dessin de l'Hôtel de ville de Paris (Paris BNF : Ms. fr. 9152) par Jacques Cellier.
Pourtraict de la ville, cité et université de Reims, bibliothèque municipale de Reims.
Une partition de sa main, bibliothèque municipale de Reims.
  • Recherche de plusieurs singularités, par François Merlin, contrôleur général de la maison de feue madame Marie-Élisabeth, fille unique de feu roy Charles dernier... portraictes et escrites par Jacques Cellier, demourant à Reims. Commencé le troisième jour de , et achevé le mil Vc quatre-vingt et sept. Paris BNF (Mss.) : Ms. fr. 9152. Manuscrit sur papier, 2°, 217 f. Numérisé sur Gallica. Reliure en maroquin rouge, aux armes, emblème et devise du cardinal de Bourbon.
Ce manuscrit, dédié à Henri III, est riche de plusieurs matières. La première partie (jusqu'aux dessins de cathédrales) s'apparente clairement à un recueil d'exemples de maître écrivain, avec des textes écrits avec de nombreuses graphies différentes, y compris de nombreux caractères exotiques (hébreu, araméen, arabe, etc.). La suite contient des vues d'architecture (dont des vues de la cathédrale de Reims[1] et de la Sainte-Chapelle de Paris), des diagrammes, des dessins en micrographie, des instruments astronomiques (astrolabe, cosmolabe), de la musique (accords, canons, courtes pièces, table des notes et des silences, tablatures...), des cartes, et des dessins d'instruments de musique, une fantaisie de Guillaume Costeley. Les dessins d'instruments sont importants car ce sont souvent les plus précis dont on dispose avant les gravures qui illustrent L'Harmonie universelle de Marin Mersenne. Certains des dessins de ce manuscrit ont été copiés dans le manuscrit British Library : Add.30342, supposément écrit par le calligraphe italien Mercurio Vecchio en 1588, peut-être à l'usage de François Merlin.
  • Mellange, curiosités et petites inventions de Jacques Cellier, precepteur d'enfans, demeurant a Reims, contenant l'oraison dominicale en 27 langues, plusieurs caractères estranges, avec quelques sortes d'écritures à plaisir, le tout escrit et pourtrait de sa main, en l'honneur de Monseigneur Jean de Monluc, marquis de Reynel, baron de Bussy... et lieutenant general en Picardie. Paris, Bibl. Sainte-Geneviève : Ms. 1111, numérisé sur Internet Archive. Manuscrit sur papier, 80 f. avec dessins à la plume, daté 1593. Prov. Bibliothèque des Génovéfains.
  • Mellange contenant XXVI sortes de langues, où y est comprise l'Oraison dominicale autant de fois... [puis] Quelques règles de musique, d'orgue et d'espinette [puis] recueil de 18 modèles d'écritures de différents pays [puis] table pour scavoir combien les jours ont d'heures et aussy pareillement quand le soleil se couche. Dédié à Claude de Lisle, seigneur de Marivaux, gouverneur de Laon, par Jacques Cellier, précepteur de jeunesse et organniste de l'église Nostre-Dame de Reims. 1597. Reims BM : Ms. 971. Papier, 66 f.
Manuscrit très ornementé, avec encadrements, traits de plume, etc., écrit entre 1593 et 1597. Il inclut des planches sur la musique (notation, solmisation, main guidonienne, dessin d'un orgue, ligatures, tablature d'épinette, etc. Les bordures laissent apparaître de nombreux dessins d'instruments.
  • Portraict de la ville, cité et université de Reims. Dessin de Jacques Cellier, 1618-1619. Reims BM : Carnégie Iconographie XXXI-III c/.

Notes et références

  1. Ce manuscrit contient le relevé du labyrinthe qui occupait l'espace entre la troisième et la quatrième travées de la cathédrale de Reims. Tracé en marbre noir dans le dallage de la nef, il avait une structure octogonale (il a été détruit par les chanoines en 1779).

Bibliographie

  • Henri Jadart. Les dessins de Jacques Cellier, artiste rémois du XVIe siècle, conservés à la Bibliothèque nationale et à la bibliothèque de Reims, par H. Jadart... Paris : Plon-Nourrit et Cie, 1900. 8°, 22 p., pl. (Mémoire lu à la Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, à Paris, le ).
  • S. Jeans et Guy Oldham: « The Drawings of musical instruments in MS Add. 30342 at the British Museum », Galpin Society Journal 13 (1960), p. 26–31.
  • Sylvain Bazin, Pierre Gandil, Thierry Guslevic et Jérôme Villeminoz. Apollon tisserand : la poésie figurée en France à l’époque moderne. Diplôme de conservateur de bibliothèque, ENSSIB, 2003 (p. 31-35). Disponible en ligne.
  • Claude Mediavilla. Histoire de la calligraphie française. Paris : 2006, p. 146.
  • Howard Mayer Brown. « Cellier, Jacques », Grove's Dictionary of Music.

Article connexe

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