Jacques Bresson

Jacques Bresson, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un journaliste, chef d'entreprise et économiste français.

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Biographie

Jacques Bresson a fondé en , au 18 rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris, l'Office-Correspondance pour les journaux français et étrangers et pour les affaires en fonds publics à la Bourse de Paris, ancêtre des agences de presse.

Selon le commissaire de la Librairie, Lepelletier, banquier installé rue des filles-Saint-Thomas, détenait un quart de l'Cffice Correspondance[1]. Les clients observent que l'Office est "toujours retenu par la crainte de manquer de fidélité" à ses clients existant et demande 200 francs par mois, pour "faire une correspondance spéciale" à un quotidien qui se créé à Lille, où il en existe déjà. Il proposer de faire une correspondance identique à celle de l'autre journal qui se créé, en facturant "moitié frais pour chacun"[2].

La société rachète le "Bureau général de correspondance politique, commerciale et littéraire", domicilié au 8 rue du Mail, et dirigée par Degravier et Labot, avocat et rédacteur à la Sentinelle du Peuple de Volney, qui recensent les statistiques des 335 journaux publiés dans 113 villes de province. Leur correspondance, envoyée deux fois par semaine, est faite "d'insignifiantes traductions de journaux étrangers flanquées d'un lambeau de quelque séance de la Chambre"[3].

Jacques Bresson quitte la direction de cette « Office-Correspondance » le , quatre ans et demie après l'avoir fondée, mais il reste commanditaire dans l'entreprise. Il crée alors une des premières publications boursières, le Cours général des actions des entreprises industrielles et commerciales, domiciliée au 16 rue Notre-Dame des-Victoires, à Pari. Cette création a suscité en quelques mois la création d'une publication concurrente, mais gratuite, par l'éditeur et banquier Théodore-Casimir Delamarre, qui doit cependant abandonner après treize mois. Celle de Jacques Bresson tire à 4 000 exemplaires et paraît les 15 et 30 de chaque mois, sur le modèle du « Course of the exchange » de Londres de James Wetenhall, pour être vendue dans les départements et à l'étranger. Ses bureaux servent aussi au courtage des actions par la société « Jacques Bresson et Cie ».

En 1835 aussi, le banquier Bourgoin, qui l'avait rejoint peu après 1831 à l'Office-Correspondance, reprend en tandem avec Lepelletier, cette publication, ensuite souvent appelée "Correspondance de Lepelletier et Bourgoin".

La société reçoit ensuite le renfort de Charles Lejollivet et du journaliste Auguste-Louis Lechauve-DeVigny peu après qu'au printemps 1838, le ministre de l'intérieur Camille de Montalivet, conseillé par Léon Vidal, ait retiré son soutien à la publication contrôlée par Jacques Bresson, pour l'accorder à son rival Charles-Louis Havas[4].

Jacque Bresson dirigea à partir de 1855 et jusqu'à sa mort en 1860 la Gazette des chemins de fer, appelée aussi Cours général des actions, publiée tous les jeudis, indiquant les payements d'intérêts, et dividendes.

On lui doit notamment une Histoire financière de la France (1829-1840, 2 vol.)[5], et un Traité pratique des opérations de bourse.

Références

  1. "Documents pour l'histoire de la presse nationale aux XIXe et XXe siècles", par Pierre Albert, Gilles Feyel, Jean-François Picard - 1977, page 139
  2. "Œuvres de Henri Fonfrède", Volume 4 par Henri Fonfrède,Charles-Alcée Campa
  3. "Œuvres complètes - Volume 26",page 232, par Louis Veuillot et Franc̦ois Veuillot - 1932
  4. Politiques de l'ombre. L'Etat et le renseignement en "France: L'Etat et le renseignement en France", par Sébastien Laurent, Editions Fayard, 2009
  5. Histoire financière de la France, 1828
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