Jacqueline Oble

Anne Jacqueline Lohouès Oble est une femme politique ivoirienne[1]. En , elle a été le porte-parole de l'ancien président Laurent Gbagbo[2]. En outre, du au , elle a été ministre de l'éducation dans le gouvernement Aké N'Gbo qui n'a pas été reconnu par la communauté internationale[3].

Biographie

Éducation

Après avoir obtenu un bac série littéraire (BAC A), Jacqueline entre à la faculté de droit de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire en 1971. Elle obtient la licence en droit carrière judiciaire en quatre ans, en 1975. Ayant résolu de faire une carrière dans l'enseignement supérieur, elle rejoindra la France, pour faire un troisième cycle. Elle obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) en droit privé en 1977 à l'Université Paris II. De retour en Côte d'Ivoire, elle est nommée assistante à la faculté de droit. Elle reviendra en France pour passer sa thèse doctorale intitulée : « Le droit des successions en Côte d'Ivoire : Tradition et modernisme », obtenu avec Mention très honorable à l'Université Jean-Moulin Lyon III en 1982. Une fois au pays, Jacqueline participera au premier concours de droit et de sciences économiques et de gestion du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES) à Abidjan en novembre 1983[4],[5],[6]. Sur les 12 candidats jugés admissibles des 29 au préalable, elle figura parmi les 7 finalistes ; faisant ainsi d'elle la première femme Agrégée en Droit privé de l'Afrique[7].

Carrière universitaire

Après avoir obtenu l’agrégation, elle enseignera à la faculté de droit d'Abidjan en tant que Maître de conférences. Elle est le premier professeur juriste de l'Afrique subsaharienne de la faculté de droit d'Abidjan. Trois années plus tard, elle est élue Doyenne de ladite faculté(1986-1989), deviens ensuite titulaire en droit, et responsable des études du troisième cycle. Elle est ainsi le premier professeur titulaire en Droit. Elle a été professeur, section magistrature de l'École Nationale d'Administration (ENA) Abidjan pour les rentrées 2002-2003, et 2003-2004.

Jacqueline Oble est co-fondatrice et présidente des Facultés Universitaires Privées d'Abidjan (FUPA)[8],[9]. Elle est aussi une experte consultante, responsable du Cabinet de Consultation et d’Études Juridiques (CCEJ) Abidjan, arbitre. Elle devient Présidente du Tribunal arbitral à la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) de l’OHADA en février 2008. Jacqueline est une ancienne membre du Conseil de l’International Development Law Organisation (IDLO). Depuis mars 2009, Elle est membre de l'Académie Internationale de Droit Comparé-OHADA

Elle a été professeur invité dans de nombreuses Universités :

  • Professeur invité à l’Université des Sciences Sociales de Toulouse mars 1994 à 2009.
  • Présidente du jury de thèse : Paris– I – Panthéon Sorbonne mars 2005
  • Membre du jury de thèse à Nanterre, Université Paris X Jan mars 2005
  • Professeur invité à l’Université des sciences sociales de Toulouse (France) 2002- 2003.
  • Professeur invité à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne avril-mai 2000.
  • Professeur invité à l’Université Senghor d’Alexandrie – (Université Internationale de la langue française au service du développement africain à Alexandrie d’Égypte) mars 1999.
  • Professeur invité à Paris val de marne Paris XII, Faculté de Droit et Sciences Politiques de Saint Maur mars 1990[6].

C’est en 1990, qu’elle devient Ministre de la Justice dans le gouvernement d’Alassane Ouattara, sous la présidence du 1er Président ivoirien Félix Houphouet Boigny. À la mort de ce dernier, 3 ans plus tard, elle sort du gouvernement. Elle participe à la création d'un nouveau parti politique, le Rassemblement des Républicains (RDR) en 1994, en compagnie d'Anaky Kobena. Elle est la première candidate féminine à l'élection présentielle en prenant part aux élections présidentielles en Côte d'Ivoire de 2010[2].

Jacqueline Oble a subi à partir du , des sanctions de l'union européenne en tant que membre du gouvernement Aké N'Gbo[3],[10]. Ainsi, elle ne pouvait pas entrer dans l'UE et ses fonds ont été gelés[11].

Vie privée

Elle est issu d'une famille de 11 onze enfants. Elle est veuve et mère de 4 enfants.[6]

Distinctions honorifiques

  • Commandeur dans l'Ordre Nationale de la République de Côte d'Ivoire en 2014
  • Commandeur dans l'Ordre de l'Éducation Nationale de la République de Côte d'Ivoire en 2008
  • Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques de la République Française en 1988[5]

Notes et références

  1. « Présidentielle : Jacqueline Lohoues Oble, candidate au nom des femmes - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  2. Vénance Konan: La Nuit des Hyènes.
  3. DÉCISION 2011/17/PESC DU CONSEIL.
  4. Chikouna Cissé, « Les années de transition (1980-1988) », dans Le CAMES 1968-2018, Éditions science et bien commun, (lire en ligne)
  5. « ASCAD : L’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines », sur www.ascad.ci (consulté le )
  6. « Abidjan .net | Elections présidentielles 2010 », sur abidjan.net (consulté le )
  7. André Boyer, « LE PREMIER CONCOURS CAMES », sur Le blog d'André Boyer (consulté le )
  8. « Liste effective des Etablissements d'Enseignement Supérieur Privés de type universitaire (Mars 2016) »
  9. « FUPA »
  10. Ivory Coast's new Defence Ministre Alain Dogou speaks to le Général Philippe Mangou, Ivory Coast's Army Chief of Staff, à Abidjan « Copie archivée » (version du 14 février 2012 sur l'Internet Archive)
  11. Décision de la directive 2011/18/PESC du Conseil.
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