Józef Pułaski

Józef Pułaski est un patriote polonais, né à Pulazie (palatinat de Lublin) en 1705, mort à Constantinople en 1769. Il est le père de Casimir Pulaski.

Il étudia le droit, devint avocat, homme d’affaires, arbitre dans des procès et acquit, par son intelligence, par sa rare habileté, une grande fortune. Pulaski se prononça, en 1733, en faveur de Stanislas Lescziuski, reconnut, après l’abdication de ce prince, le roi Frédéric-Auguste, devint staroste de Warku et lit, en 1764, une vive opposition à l’élévation au trône de Stanislas-Auguste Poniatowski appuyé par la Russie.

Après avoir fait partie, en qualité de nonce, de la confédération des mécontents, réunie à Radoni, puis à Varsovie, Pulaski, indigné des excès commis par les Russes en Pologne en pleine paix, résolut de les chasser et de fermer dans ce but une nouvelle confédération qui devait avoir pour chef suprême Radziwil, alors proscrit, et pour chef provisoire le comte Krasinski, frère du patriotique évêque de Kaminiec. En conséquence, il se rendit avec Krasinski à Bar, en Podolie, jeta avec lui les fondements de la célèbre confédération de Bar (29 février 1768), devint maréchal des troupes eu déploya une activité extraordinaire pour grossir le nombre des adhérents, qui s’éleva rapidement de 300 à 8,000.

Pendant que l’évêque de Kaminiec visitait les cours de Dresde, de Vienne, de Versailles, pour les déterminera seconder le mouvement national des Polonais, Catherine II envoyait des troupes russes pour resserrer les confédérés et leur couper les communications avec les palatinats voisins. Les confédérés remportèrent d’abord quelques succès, qui donnèrent à la manifestation de Bar un immense retentissement, mais ces succès furent suivis de revers et, pour comble de malheur, la mésintelligence se mit entre Joseph Pulaski et Joachim Potocki qui, voyant avec chagrin le premier commander les troupes, acquérir une grande autorité et la réputation d’un habile homme de guerre, s’attacha à le rendre odieux et suspect, le fit passer aux yeux des uns pour un exagéré, aux yeux des autres pour un traître.

Victime de ces fausses accusations, Pulaski fut arrêté traîtreusement en Moldavie, pendant une entrevue avec un général turc, et jeté en prison, où il mourut peu après de mort violente, selon l’opinion la plus accréditée.

Source

« Józef Pułaski », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

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