Izkia Siches

Izkia Jasvin Siches Pastén, née le 4 mars 1986 à Arica, est un médecin chilien. Elle est l’actuelle présidente du Collège médical du Chili (es).

Biographie

Née le 4 mars 1986 à Arica, dans la province d’Arica, dans la région de Tarapacá (actuelle région d’Arica et Parinacota), elle est la fille du compteur Guido Said Siches Bahamondes et de la technicienne médicale Miriam Nora Pastén Ávalos[1]. Elle s’engage civilement le 20 mai 2019 à La Serena, dans la région de Coquimbo, avec Christian Antonio Yaksic Zúñiga[2].

Elle passe son enfance à Maipú, dans la région métropolitaine de Santiago[3]. Elle étudie à l’école de l’Institut Bernardo O’Higgins de Maipú[4].

En 2004, elle entre à l’université du Chili pour y étudier la médecine. Pendant cette période, elle milite au sein de la jeunesse communiste du Chili (JJCC)[5]. Elle est membre du Sénat de l’Université entre 2010 et 2012. Auparavant, elle est présidente du centre étudiant de la Faculté de médecine occidentale et conseillère de la Fédération des étudiants de l’Université du Chili (es) (FECH)[6]. En 2008, elle est chargée du campus clinique de l’Association des étudiants en médecine. Elle crée, avec certains de ses collègues, le magazine Hipocampo, où les souvenirs sont gardés, les rêves naissent[7].

Après avoir obtenu son diplôme en chirurgie médical, elle se spécialise en médecine interne et obtient un master en santé publique. Depuis 2014, elle travaille comme infectiologue à l’hôpital San Juan de Dios de Quinta Normal[3].

En 2014, elle est présidente du conseil régional de Santiago du Collège médical du Chili. Deux ans plus tard, elle rejoint l’organisation Médicos sin Marca. En 2017, elle est élue présidente du Collège médical du Chili, la première femme à occuper ce poste[3]. Elle devient Présidente de l'Ordre des Médecins chiliens le obtenant 6.197 voix soit 53,1% du corps médical électoral en faveur de l'élection de sa liste ; le la dépénalisation partielle de l'interruption volontaire de grossesse est validée par le Tribunal Constitutionnel du Chili[8] ; mesure phare des propositions de la présidente Michelle Bachelet qui a mené pendant plus de deux années avec les féministes chiliennes une action auprès du Parlement qui l'avait voté[9] le . L'interruption volontaire de la grossesse avait été pénalisée sous le régime Pinochet en . Politiquement, elle se définit comme de gauche[10]. Après son passage au JJCC, El Mercurio indique qu’elle était liée au Front large[11].

En , elle devient une personne très écoutée sur la stratégie à adopter face à la crise sanitaire du COVID-19. Elle parvient à regrouper l'ensemble des partis pour communiquer sur l'évolution de la pandémie ainsi que pour appuyer les décisions de précaution prises par le gouvernement chilien usant de sa crédibilité et de son activité suivie sur plusieurs réseaux sociaux[12],[13],[14],[15],[16]. Cela se fait non sans s'opposer très ouvertement au gouvernement en place ou en proposant des mesures différentes de celles données par le ministre de la santé Jaime Mañalich (es).

Distinctions

En 2020, l'Association des Correspondants de la Presse Internationale au Chile la reconnaît comme personnalité de l'année[17],[18].

En 2021, elle fait partie de la liste 2021 TIME100 Next du magazine Time, une liste des 100 leaders du futur[19]. Elle reçoit également le prix Exceptional Women of Excellence du Women Economic Forum[20].

Références

  1. Registro Civil de Arica, libro de nacimientos, año 1986, inscripción número 672.
  2. Registro Civil de La Serena, acuerdo de unión civil, año 2019, inscripción número 88.
  3. (es) « Quién es Izkia Siches, una de la mujeres protagónicas en la lucha contra el COVID-19 », sur Chilevisión noticias
  4. (es) « Izkia Siches Pastén: “Quisiera seducir a todos con el feminismo” », sur Revista Paula
  5. (es) « La figura positiva en medio de la crisis: Izkia Siches », sur Pauta
  6. (es) « Integrantes 2010-2012 », sur U. de Chile, Senado Universitario
  7. (es) « Seis historias para entender más a Izkia Siches », sur The Clinic,
  8. « Pourquoi le Chili a mis 28 ans à dépénaliser l'avortement ? », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  9. « Chili : l'avortement partiellement dépénalisé après vingt-huit ans d’interdiction totale », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  10. (es) « Izkia Siches: "Soy morena, crecida en Maipú y educada en un colegio picante" », El Universal, (consulté le )
  11. (es) « Izkia Siches, de dirigente estudiantil a la primera mujer presidenta del Colegio Médico », sur Emol,
  12. « Izkia Siches, la jeune doctoresse qui fait trembler le gouvernement », sur www.20min.ch, (consulté le )
  13. Alan Loquet, « Au Chili, la présidente de l’Ordre des médecins, Izkia Siches, crève l’écran », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  14. Elise Deleve, « En première ligne : Izkia Siches, la jeune médecin qui défie le pouvoir au Chili », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  15. « Izkia Siches », sur Le Figaro.fr (consulté le )
  16. Yasna Mussa, « Au Chili, la jeune présidente de l’ordre des médecins a imposé sa voix », sur Mediapart (consulté le )
  17. (es) « Izkia Siches, personaje 2020 - Sociedad », sur ANSA.it, (consulté le )
  18. (es) CdP, « Periodistas escogen a Izkia Siches Pasten como “personaje del año” », sur Círculo de Periodistas, (consulté le )
  19. (es) El Mercurio S.A.P, « Revista Time destaca a Izkia Siches como una de las 100 líderes del futuro | Emol.com », sur Emol, (consulté le )
  20. (es) « Izkia Siches, Paula Daza y Patricia Muñoz reciben el premio “Mujer de excelencia” del Women Economic Forum », sur CNN Chile, (consulté le )

Liens externes

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