Irène de Grèce (1942)
Irène de Grèce (en grec moderne : Ειρήνη της Ελλάδας / Iríni tis Elládas), princesse de Grèce et de Danemark, est née le au Cap, en Afrique du Sud. C’est un membre de la famille royale de Grèce et une pianiste renommée.
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(el) Ειρήνη της Ελλάδας
Titre
–
(1 an, 3 mois et 4 jours)
Prédécesseur | Constantin de Grèce |
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Successeur | Alexia de Grèce |
Titulature | Princesse de Grèce et de Danemark |
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Dynastie | Maison de Glücksbourg |
Distinctions |
Ordre du Sauveur Ordre des Saintes-Olga-et-Sophie Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges |
Nom de naissance | Iríni tis Elládas |
Naissance |
Le Cap (Afrique du Sud) |
Père | Paul Ier de Grèce |
Mère | Frederika de Hanovre |
Fratrie |
Sophie de Grèce Constantin II de Grèce |
Religion | Orthodoxie grecque |
Signature
Famille
La princesse Irène est la troisième fille et dernière enfant du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964), alors prince héritier, et de son épouse la princesse Frederika de Hanovre (1917-1981).
Elle est également la sœur cadette de la reine Sophie d'Espagne (1938) et de l'ex-roi Constantin II de Grèce (1940).
La princesse est célibataire et n’a pas d’enfant.
Biographie
Irène de Grèce voit le jour au Cap, en Afrique du Sud, où sa mère et plusieurs membres de la famille royale de Grèce se sont réfugiés pendant une partie de la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la Grèce par les troupes nazies. La princesse a d’ailleurs pour parrain le maréchal Jan Smuts (1870-1950), alors Premier ministre de l’Union sud-africaine.
Rentrée en Grèce avec sa famille en 1946, la princesse reçoit une éducation d'autant plus soignée que son père monte sur le trône en 1947 après qu'un référendum () a rétabli la monarchie. La petite fille a ainsi pour précepteurs la pianiste classique Gina Bachauer, qui fait d’elle une brillante concertiste, et le professeur d'archéologie Theophano Arvanitopoulou.
L’enfance et l’adolescence de la princesse sont profondément marquées par les violences de la guerre civile grecque (1944-1945 et 1946-1949) et par les difficultés politiques auxquelles son père et sa famille sont confrontés.
En 1964, le père d’Irène, le roi Paul Ier, meurt des suites d’une opération de l’estomac. Son fils, le diadoque Constantin, lui succède et hérite du même coup de l’instabilité politique grecque. Il épouse le la princesse Anne-Marie de Danemark. Le nouveau souverain n'ayant pas encore d'enfant et sa sœur aînée, Sophie, étant destinée à devenir reine d'Espagne, Irène devient diadoque jusqu'à la naissance de la fille de Constantin, Alexia, le .
Le , le coup d’État des colonels impose la dictature. Le [1], le roi et sa famille, après une tentative de contre-coup d'État avortée, doivent à nouveau prendre le chemin de l’exil.
Le gouvernement des colonels est renversé en 1973 et une république le remplace. La démocratie est restaurée mais la monarchie est officiellement abolie. La Grèce devient membre de la Communauté économique européenne en 1981.
Après un court séjour à Rome, en Italie, Irène de Grèce et sa mère s’installent à Madras, en Inde. La princesse réside dans ce pays jusqu’à la mort de la reine Frederika, en 1981. Elle y étudie la philosophie vedanta avec le professeur T. M. P. Mahadevan et se spécialise dans l'étude comparative des religions. Après le décès de sa mère, Irène part vivre en Espagne, auprès de sa sœur Sophie. Elle occupe dès lors un appartement du palais de la Zarzuela, à Madrid, et passe beaucoup de temps avec son neveu, le prince héritier Felipe, et ses nièces.
À partir de 1985, la princesse s'engage dans le combat humanitaire et la protection animale. La CEE ayant décidé cette année-là d'abattre quatre millions de bovins pour réduire artificiellement sa production de lait, Irène de Grèce organise l'envoi de milliers de vaches en Inde. Là, ces animaux sont considérés comme sacrés tandis que leur lait est distribué à des enfants pauvres.
En 1986, la princesse crée la « Fondation Monde en Harmonie », organisation à but non lucratif qui vise à promouvoir la solidarité entre les peuples et la compassion envers les animaux. Elle participe par ailleurs régulièrement à d’autres activités de bienfaisance ainsi qu’à de nombreuses activités culturelles.
En 1994, son frère, l’ex-roi Constantin, porte plainte contre le gouvernement d'Athènes devant la Cour européenne des droits de l’homme pour retrouver ses biens confisqués par la République hellénique. Il obtient partiellement gain de cause. De fait, en , la princesse Irène reçoit également du gouvernement grec une forte somme d’argent en dédommagement de la confiscation des biens de la famille royale par l’État grec.
Le , la princesse Irène obtient la nationalité espagnole par lettre de naturalité et renonce à la nationalité grecque[2].
Dans la fiction
Bibliographie
- (es) Eva Celada, Irene de Grecia, La princesa rebelde, Plaza & Janés, (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative au sport :
- (en) Olympedia
- (en + es + el) Fondation Monde en Harmonie
- (en + el) Fiche biographique sur le site de la famille royale de Grèce.
Notes et références
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