Ione Belarra

Ione Belarra Urteaga (/ˈɟʝone βeˈlara ɾteˈaɣa/[alpha 1]) est une femme politique espagnole née le à Pampelune (Navarre), membre de Podemos. Elle est ministre des Droits sociaux et secrétaire générale de Podemos depuis .

Belarra Urteaga est un nom espagnol. Le premier nom de famille, paternel, est Belarra ; le second, maternel, souvent omis, est Urteaga.

Ione Belarra

Ione Belarra en 2021.
Fonctions
Secrétaire générale de Podemos
En fonction depuis le
(2 mois et 26 jours)
Élection 6-12 juin 2021
Prédécesseur Pablo Iglesias
Ministre espagnole des Droits sociaux et de l'Agenda 2030
En fonction depuis le
(5 mois et 8 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Pablo Iglesias
Députée aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(5 ans, 8 mois et 4 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Navarre
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique Unido/as Podemos
Secrétaire d'État espagnole à l'Agenda 2030

(1 an, 2 mois et 16 jours)
Ministre Pablo Iglesias
Prédécesseur poste créé
Successeur Enrique Santiago (es)
Biographie
Nom de naissance Ione Belarra Urteaga
Date de naissance
Lieu de naissance Pampelune (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Podemos
Diplômée de Université autonome de Madrid
Résidence Puente de Vallecas, Madrid

Ministres des Affaires sociales d'Espagne
Secrétaires d'État d'Espagne à l'Agenda 2030

Après avoir étudié la psychologie à l'université autonome de Madrid et milité pour les droits des migrants, elle adhère à Podemos en et devient peu après membre de la direction du mouvement. En , elle est élue députée de Navarre aux Cortes Generales. Elle exerce en l'intérim du poste de porte-parole du groupe parlementaire d'Unidos Podemos pendant le congé de maternité d'Irene Montero.

Participant à toutes les négociations majeures avec le Parti socialiste à partir de , elle est nommée en secrétaire d'État à l'Agenda 2030. Elle prend en la direction du ministère des Droits sociaux, puis devient trois mois plus tard secrétaire générale de Podemos.

Vie privée

Ione Belarra Urteaga naît le à Pampelune[1]. Sa mère est avocate, son père psychologue et elle a une sœur, également psychologue[2]. Elle est en couple et mère d'un fils, né en [2]. Ils vivent depuis dans le district madrilène de Puente de Vallecas[3].

Formation et engagement militant

Après un apprentissage en intégration sociale à Pampelune, Ione Belarra s'inscrit en à l'université autonome de Madrid, pour y étudier la psychologie. Elle y fait la rencontre d'Irene Montero. Elle achève sa licence en , puis intègre le master en psychologie de l'éducation, qu'elle conclut en avec un mémoire de fin d'étude intitulé « Pouvoir légitime et résistances fragmentées. Étude de cas d'une institution religieuse pour les enfants à la rue, au Bénin »[4].

Elle s'engage en parallèle dans plusieurs mouvements associatifs, comme SOS Racisme ou la Croix-Rouge. Militant spécifiquement pour les droits des migrants, elle travaille en - au sein de l'ONG Commission espagnole d'aide aux réfugiés (es) (CEAR)[5].

Engagement politique

Députée au Congrès

À l'occasion de la 1re assemblée citoyenne de Podemos en , Ione Belarra est élue membre du conseil citoyen d'État, puis nommée responsable des Droits humains, de la Citoyenneté et de la Diversité de la direction du mouvement[5].

Pour les élections générales du 20 novembre 2015 puis du 26 juin 2016, elle est tête de liste de Podemos puis Unidos Podemos dans la circonscription électorale de Navarre, étant chaque fois élue au Congrès des députés. En , elle devient porte-parole adjointe du groupe parlementaire[1]. Quand Irene Montero prend son congé de maternité, elle la remplace en qualité de porte-parole parlementaire à l'été [5].

Elle fait partie à l'automne de l'équipe de discussion avec le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, avec qui Unidos Podemos conclut un accord budgétaire qui prévoit notamment la hausse du salaire minimum interprofessionnel à 900  et l'allongement à 16 semaines du congé de paternité[6].

Secrétaire d'État à l'Agenda 2030

À la suite des élections générales du 28 avril 2019, elle participe aux négociations entre Unidas Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui n'aboutissent pas. Elle fait de même après les élections générales du 10 novembre 2019, qui se révèlent cette fois-ci concluantes. Elle est ensuite partie prenante des négociations avec le socialiste Félix Bolaños pour établir la structure ministérielle du gouvernement de coalition ainsi formé[5].

Au sein du ministère des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 confié au secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias, elle se voit attribuer le poste de secrétaire d'État à l'Agenda 2030[7]. Elle est assermentée le avec l'autre secrétaire d'État du ministère, Nacho Álvarez (es)[8]. Elle conserve en parallèle son mandat de parlementaire, contrairement à la tradition institutionnelle concernant les secrétaires d'État mais en accord avec la posture adoptée par Unidas Podemos pour ses ministres et secrétaires d'État[9].

Après avoir négocié à l'automne la loi de finances pour avec les socialistes, elle prend part à une polémique avec la ministre de la Défense, Margarita Robles[6]. Podemos ayant déposé en un amendement au projet de loi de finances prohibant les expulsions locatives jusqu'en , conjointement avec la Gauche républicaine de Catalogne et Euskal Herria Bildu, Margarita Robles dénonce « qu'il y ait des personnes dans la vie politique qui pensent qu'elles valent mieux que les autres », ce à quoi Ione Belarra réplique que « peut-être que tu fais du mal à ton gouvernement quand tu es la préférée des pouvoirs qui souhaitent que la droite et l'extrême droite gouvernent »[6]. L'amendement est finalement retiré deux semaines plus tard, après que les partenaires de gouvernement se sont entendus sur la prise d'un décret-loi interdisant ces expulsions[10], dont le contenu est négocié par Ione Belarra et qui interdit également de couper l'eau, le gaz ou l'électricité des locataires en situation précaire[6].

Ministre et secrétaire générale de Podemos

Le , Pablo Iglesias annonce son intention d'être chef de file d'Unidas Podemos aux élections du 4 mai à l'Assemblée de Madrid, ce qui le contraint à quitter le gouvernement, et propose que Ione Belarra le remplace à la direction du ministère[11]. Son décret de nomination est publié le suivant au Bulletin officiel de l'État (BOE), après quoi elle prête serment devant le roi Felipe VI et Pedro Sánchez, puis participe à la cérémonie de passation de pouvoirs avec Pablo Iglesias et aux côtés de la ministre du Travail Yolanda Díaz, qui récupère le titre de vice-président du gouvernement dont bénéficiait Iglesias[12]. Elle cède son secrétariat d'État à Enrique Santiago (es), secrétaire général du Parti communiste d'Espagne et porte-parole adjoint du groupe Unidas Podemos au Congrès[13].

À la suite de la nette victoire du Parti populaire d'Isabel Díaz Ayuso aux élections madrilènes, Pablo Iglesias annonce son retrait de la vie politique, donc sa démission du secrétariat général de Podemos[14]. Immédiatement pressentie comme sa successeure[15], Ione Belarra confirme le qu'elle sera candidate au secrétariat général dans le cadre de la 4e assemblée citoyenne du mouvement[16]. À l'issue du vote des adhérents, elle est proclamée élue le lors d'une réunion publique à Alcorcón par 88,7 % des suffrages exprimés, soit 45 753 voix sur 53 443 votants, face à deux autres candidats[17]. Le conseil citoyen d'État se réunit cinq jours plus tard afin d'élire les 29 membres du conseil de coordination, qui constitue la direction exécutive de Podemos[18].

Notes et références

Notes

Références

  1. (es) María Palmero, « Ione Belarra, al descubierto: así es la amiga de Irene Montero que suena para ministra », Vozpópuli, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Compañera de carrera de Irene Montero y madre de un hijo: así es Ione Belarra, la nueva líder de Podemos », Divinity, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Segundo Sanz, « La sucesora Belarra ya conoce el ‘huracán Ayuso’: el PP sacó 13 puntos a Podemos en su distrito », Okdiario, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Rafa Martí, « Montero y Belarra, las ‘compis’ de Psicología sin doctorado, con 4.300M en sus ministerios », El Español, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Celia Vasco, « Ione Belarra, de activista a ministra en cinco años », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Paula Chouza, « Ione Belarra, la implacable negociadora de Podemos con el Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Agence EFE, « Ione Belarra será secretaria de Estado y el ex Jemad, jefe de gabinete de Iglesias », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El equipo de Iglesias toma posesión de sus cargos », Las Provincias, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Europa Press, « Malestar entre ministros del PSOE porque la renuncia al escaño afecte a unos sí y a otros no », Heraldo, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Cristina de la Hoz, « Podemos retira la enmienda antidesahucios a cambio de un decreto inmediato », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Pedro Vallín, « Pablo Iglesias deja el Gobierno para disputar la presidencia de Madrid a Ayuso », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « La toma de posesión de Díaz y Belarra se convierte en un homenaje a Iglesias », Agence EFE, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Paula Chouza, « Enrique Santiago será el nuevo secretario de Estado para la Agenda 2030 », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Vicente Coll, « Pablo Iglesias anuncia que abandona la política: "Dejo todos mis cargos" », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Paula Chouza, « Podemos, después de Iglesias », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Paula Chouza, « Ione Belarra anuncia su candidatura para dirigir Podemos », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Ione Belarra, elegida nueva secretaria general de Podemos », Cadena SER, (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) Aitor Riveiro, « Quién es quién en la nueva dirección de Podemos liderada por Ione Belarra », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIe, XIIe, XIIIe, XIVe législatures.
  • Portail de la politique en Espagne
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