Inspecteur et conseiller de la création, des enseignements artistiques et de l'action culturelle

Les inspecteurs et conseillers de la création, des enseignements artistiques et de l'action culturelle (ICCEAAC) relèvent du ministère de la Culture en France ; ils exercent des fonctions d'inspection, de conseil et d'expertise dans les domaines de la création artistique : arts plastiques, théâtre, danse, musique, livre, cinéma et audiovisuel, action culturelle.

Caractéristiques et missions

Le corps des inspecteurs et conseillers de la création, des enseignements artistiques et de l'action culturelle a été créé en 2002 par le décret no 2002-1318. Ce corps d'inspection spécialisé appartient à la catégorie des corps A+ de la fonction publique d'Etat.

Plus de la moitié de ses effectifs[1] exercent en DRAC où ils remplissent les fonctions de conseiller, de chef de pôle ou de directeur adjoint. Ils assurent alors une mission permanente de conseil et d'expertise dans leur domaine de compétence sous l'autorité des directeurs régionaux des affaires culturelles, parfois issus de ce même corps.

Un tiers des ICCEAAC sont affectés en administration centrale (en particulier à la Direction générale de la Création artistique) où ils peuvent remplir les fonctions de chef de bureau, de sous-directeur et directeur de département ou encore de délégué. Ils peuvent en outre rejoindre le collège d'inspection de la spécialité dont ils relèvent.

Les ICCEAAC occupent également des fonctions d'encadrement dans les établissements publics du ministère de la Culture : par exemple, les écoles supérieures d'art ou les conservatoires nationaux de musique et de danse). Ils peuvent, enfin, être détachés auprès d'autres administrations : ministère de l'Europe et des Affaires étrangères ou collectivités territoriales notamment.

Recrutement et évolution de carrière

Les ICCEAAC sont principalement recrutés par voie de concours dont les sessions sont organisées par le ministère de la Culture. Afin d'être autorisés à concourir par voie externe, les candidats doivent remplir :

  • une condition de diplôme (les candidats doivent être titulaires d'une licence ou d'un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau II).
  • une condition d'expérience (parcours professionnel de cinq années au moins dans la spécialité concernée ou dans le secteur culturel en général pour la spécialité "action culturelle").

Conformément au principe général de mobilité au sein de la fonction publique, un recrutement par concours interne est ouvert aux fonctionnaires et agents publics non titulaires ayant exercé dans un autre corps de catégorie A pendant une durée minimale de cinq ans.

le concours comporte une épreuve d’admissibilité écrite de quatre heures (coefficient 3) portant, pour chaque spécialité, sur la connaissance de la spécialité concernée et consistant, au choix du jury, en une composition écrite, ou en l’analyse d’un dossier fourni aux candidats, ou en un commentaire de texte. Les épreuves d'admission sont orales : une question technique (coefficient 2) et un entretien professionnel portant sur l'expérience et les motivations du candidat (coefficient 3)[2].

Les candidats admis sont classés en fonction de la moyenne globale obtenue à ces trois épreuves en vue de leur affectation. Ils devront alors accomplir un stage d'une durée d'un an à l'issue duquel ils seront titularisés.

Le corps des ICCEAAC est composé de 2 grades : la classe normale et la hors classe, à laquelle les agents sont promus au choix sous certaines conditions, notamment d'ancienneté. En outre, les ICCEAAC peuvent aussi prétendre à une promotion dans le corps des inspecteurs généraux des affaires culturelles[3] ou dans celui des administrateurs civils (via le « tour extérieur »[4]).

Notes et références

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