Institut national d'études démographiques

L'Institut national d'études démographiques (Ined) est un établissement public français spécialisé dans les recherches en démographie et les études de population en général.

Historique

Fondation

L'Ined a été créé par l'ordonnance no 45-2499 du . L'initiative en revient au pédiatre Robert Debré (1882-1978), qui avait transmis en au Comité français de la libération nationale d'Alger un rapport sur l'institutionnalisation de la démographie. Le général de Gaulle confie la direction du nouvel institut au statisticien-économiste Alfred Sauvy, auteur en 1938 des premières mesures de soutien à la natalité en tant que conseiller du président du Conseil Paul Reynaud. L'Ined récupère les locaux de la Fondation française pour l’étude des problèmes humains du docteur Alexis Carrel et environ 7 % du personnel de la fondation, qui ne comprenait que quelques démographes.

L'ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l'institut : « L'Ined est chargé d'étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects. À cet effet, l'institut rassemble la documentation utile, ouvre des enquêtes, procède à des expériences et suit les expériences effectuées à l'étranger, étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l'accroissement quantitatif et à l'amélioration qualitative de la population et il assure la diffusion des connaissances démographiques. »

Missions redéfinies en 1986

Le Décret no 86-382 du 12 mars 1986 abroge l’ordonnance de 1945 et convertit l’Ined en établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), un statut comparable à celui du CNRS, de l'INRA, de l'Inserm ou de l'IRD (ex-ORSTOM). L'institut, qui dépendait jusque-là des ministères sociaux, est désormais placé sous la tutelle principale du ministère de la recherche (qui rétribue le personnel fonctionnaire). Une tutelle complémentaire est assurée par les ministères chargés des questions de population et de statistiques de santé (Affaires sociales, santé ou travail, selon les gouvernements).
Avec le décret de 1986, l’objectif nataliste de 1945 disparaît, l'Ined ayant pour mission de développer et de diffuser les connaissances démographiques au profit du progrès économique et social en général. Aux termes du décret de 1986, les missions de l'institut sont ainsi définies :

  • « il entreprend, développe et encourage, à son initiative ou à la demande des pouvoirs publics, tous travaux de recherche ayant pour objet l’étude des populations sous tous leurs aspects ;
  • il évalue, effectue ou fait effectuer toutes recherches utiles à la science démographique et à sa contribution au progrès économique, social et culturel du pays ;
  • il recueille, centralise et valorise l’ensemble des travaux de recherche tant français qu’étrangers relevant de son champ d’activité ; il tient notamment le gouvernement et les pouvoirs publics informés des connaissances acquises ;
  • il apporte son concours à la formation à la recherche et par la recherche dans les domaines de sa compétence ;
  • il assure l’information du public sur les questions démographiques ;
  • il assure au niveau international la diffusion des travaux démographiques en favorisant l’usage de la langue française. »

Génération des fondateurs

L'Ined connaît des débuts difficiles. Avec le démarrage inattendu du baby-boom (200 000 naissances de plus en France en 1946), un institut destiné à encourager la natalité semble superflu. Mais, très vite, l'Ined se voit confier des études sur les conséquences du baby-boom en matière de logement, de scolarité, d'emploi, de mortalité infantile et maternelle. Les premiers démographes de l'Ined, généralement polytechniciens, s'inspirent des travaux d'Alfred James Lotka (1880-1949) et de Pierre Depoid (1909-1968) pour élaborer des méthodes d'analyse démographique originale qui affirment l'indépendance scientifique de l'institut et fondent sa réputation internationale. Quelques noms se détachent :

  • Jean Bourgeois-Pichat (1912-1990), qui explore les notions de population stable, quasi stable et semi-stable, et modélise les réseaux de relations entre variables démographiques (il séjourne à la division de la population des Nations unies de 1953 à 1962, avant de succéder à Sauvy comme directeur de l'Ined) ;
  • Louis Henry (1911-1991), fondateur de la démographie historique, qui propose, dès 1953, d'échantillonner les registres paroissiaux de l’Ancien régime pour reconstituer les familles et retracer la dynamique démographique de la France de 1740 à 1830 (enquête menée en collaboration avec l'archiviste Michel Fleury).
  • Sully Ledermann (1915-1967), qui applique des méthodes d'analyse multivariée pour estimer les tables-types de mortalité à partir d'un ou deux paramètres ;
  • Paul Vincent (1912-1979), introducteur de la notion de potentiel d'accroissement (momentum en anglais), qui mesure les réserves de croissance d'une population inscrites dans sa structure par âges.

L'œuvre de ces pionniers trouve une formulation canonique dans les manuels et le dictionnaire de démographie de Roland Pressat, recruté à l'Ined en 1953, dont se nourriront des générations d'étudiants. Pressat diffusera les principes de l'analyse démographique dans de nombreux pays, en particulier au Québec, en Europe de l'Est et en Afrique. On lui doit la présentation actuelle du diagramme de Lexis, l'outil de base pour suivre l'évolution des cohortes au fil des âges et des années.
Dans le domaine des sondages, le sociologue Jean Stoetzel (1910-1987), qui avait fondé l'Institut français d'opinion publique (IFOP) dès 1938 après un stage en Amérique du Nord chez Gallup, lance à l'Ined de nombreuses enquêtes avec l'appui d'Alain Girard (1914-1996) sur le travail des femmes, le nombre idéal d'enfants, le choix du conjoint, l'immigration, etc. Ce travail d'enquête sera relayé dans les années 1970 par Louis Roussel et dans les années 1980 par Henri Leridon.
L'histoire sociale des populations est représentée par Louis Chevalier (1911-2001), historien de Paris, qui sera élu au collège de France en 1952, et l'histoire des maladies par le Dr Jean-Noël Biraben.
La génétique des populations est développée successivement par Jean Sutter (1910-1970) et Albert Jacquard (1925- ).

Nouvelles générations de chercheurs

Une seconde génération d’inédiens prend le relais à partir de 1965, composée de polytechniciens (Daniel Courgeau, Henri Leridon, Hervé Le Bras) ou de démographes d'origine diverse (Jacques Vallin, Georges Tapinos [1940-2000], Patrick Festy, Chantal Blayo, Jean-Claude Chesnais).
La fin des années 1990 voit l'avènement à la tête de l'institut et des unités de recherche d'une troisième génération de chercheurs, où coexistent les polytechniciens, les anciens élèves de l'ENSAE, les diplômés de l'Institut de démographie de Paris, quelques normaliens et plusieurs médecins. Les femmes accèdent en plus grand nombre aux postes de responsabilités. Depuis 1990, l'entrée à l'Ined se fait nécessairement sur concours après la thèse. De nouvelles générations de chercheurs, nés dans les années 1960 et 1970, contribuent désormais à diversifier et à renouveler les travaux de l'institut.

Directions successives

Directeur :

Président du Conseil d'administration :

Président du Conseil scientifique :

Président de la Commission d'évaluation :

Secrétaire général :

  • 2002-2006 : Yves Blin
  • 2007-2009 : Bertrand Minault
  • 2009-2012 : Françoise Depoid
  • 2012-2015 : Benoît Forêt
  • Depuis 2015 : Muriel Pochard

Organisation

Dix unités de recherche, une trentaine de projets-phares, une bibliothèque

L'Ined emploie en 2020 environ "200 personnes, dont 60 chercheurs titulaires, 110 techniciens ou ingénieurs, une vingtaine de doctorants, ainsi que des chercheurs associés"[réf. souhaitée][3]. À l'instar des autres établissements publics de recherche, les chercheurs de l'Ined sont hiérarchisés en deux corps, les chargés de recherche et les directeurs de recherche, à leur tour subdivisés en grades (2e classe et 1re classe). En 2015, l'Ined comprend 10 unités de recherches et plusieurs services (enquêtes, bibliothèque et documentation, éditions, informatique). Un service des méthodes statistiques a été créé en .

Un des principaux instituts de démographie européens

Il existe en Europe trois autres instituts de recherche en démographie au statut comparable à celui de l'Ined : le Netherlands Interdiciplinary Demography Institute (NIDI) à La Haye (Pays-Bas), l'Institut Max-Planck de démographie à Rostock (Allemagne) et le Vienna Institute of Demography (VID) à Vienne (Autriche), fondés respectivement en 1970, 1996 et 2002, en grande partie sur le modèle de l'Ined. Dans les autres pays d'Europe, les démographes exercent dans les centres universitaires ou les offices nationaux de statistique. L'Ined entretient des relations étroites avec ces divers instituts, que ce soit par le biais des projets de recherche de la Commission européenne ou par celui des consortiums internationaux liés à l'Organisation des Nations unies.

Depuis 2000, l'Ined héberge le siège mondial de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population. De 2008 à 2012, le directeur de l'Ined a présidé la European Association for Population Studies (EAPS).

En , après quinze années passées dans le 14e arrondissement de Paris, l'Ined s'est installé dans le 20e arrondissement de Paris, au 133, boulevard Davout[4],[5][réf. souhaitée].

Le 26 décembre 2019 l'Ined s'est installé à Aubervilliers au 9 cours des Humanités[6], dans un nouveau bâtiment dessiné par l'agence Antonini Darmon Architectes[7]. Il est intégré au Campus Condorcet, dont il est l'un des membres fondateurs[8].

À l'occasion de ce déménagement, le fonds de la bibliothèque de l'INED a rejoint les collections du Grand équipement documentaire[9] du Campus Condorcet qui est délégataire au sein du groupement d'intérêt scientifique CollEx-Persée de l'ensemble pluridisciplinaire intitulé « Sociétés et populations »[10].

Quelle différence entre l'Ined et l'Insee ?

La recherche publique ne se confond pas avec la statistique publique mais, pour accomplir sa mission, l'Ined doit étroitement collaborer avec elle et, tout spécialement, avec l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Il s'en distingue cependant par plusieurs traits. L'Insee est une direction du ministère de l'Économie et des finances, présente dans toutes les régions de France et employant plus de 5 000 personnes, chargée de la production de statistiques sur de nombreux domaines : conjoncture économique, statistiques d'entreprises, statistiques sociales et statistiques démographiques. L'Ined est un institut de recherche et d'études de 200 personnes, spécialisées dans le domaine démographique. Il dépend du ministère de la recherche, avec une localisation unique à Paris (sachant que plusieurs de ses chercheurs séjournent longuement à l'étranger). C'est l'Insee qui calcule les indices démographiques de la France (natalité, mortalité, fécondité, espérance de vie) en se fondant sur l'état civil et sur le recensement de la population. C'est également l'Insee qui estime le solde migratoire à partir de données administratives et des résultats des recensements de population. Dans le cadre de leurs travaux, comme tout chercheur, les chercheurs de l'Ined peuvent retravailler ces données, les rectifier à l'occasion. Bénéficiant d'équipes spécialisées, l'Ined les analyse en profondeur et les complète par d'autres données (comme les premiers titres de séjour d'au moins un an délivrés par les préfectures). Il produit lui-même des données inédites en organisant des enquêtes. Autre différence : l'Insee a un rôle de producteur de données sur la France, alors que les travaux de recherche et d'études de l'Ined s'intéressent aux données démographiques du monde entier.

Activités de recherche

... qui s'intéresse au monde entier

En termes de budget ou de nombre de chercheurs, l'activité de l'Ined se répartit pour moitié entre la démographie de la France et la démographie des pays étrangers. Les aires les plus étudiées sont, par ordre décroissant, l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale, le monde arabe, l'Afrique de l'Ouest, l'Asie et l'Amérique latine.

Afin de suivre l'évolution de la transition démographique et sanitaire en Afrique de l'Ouest, l'Ined entretient trois systèmes de suivi dans trois groupes de villages, consistant à reconstituer périodiquement la série des événements démographiques et des causes de décès :

  • aire de Bandafassi (région de Kédougou, Sénégal), depuis 1970
  • aire de Mlomp (Casamance, Sénégal), depuis 1985
  • pays bwa (Mali), depuis 1989.

Activité centrale : les enquêtes

La moitié du budget de recherche de l'Ined hors salaire est consacrée à la réalisation de grandes enquêtes auprès des ménages ou des individus (souvent en collaboration avec l'Insee). L'Ined dispose à cet effet d'un Service des enquêtes et des sondages. Depuis les années 1980, on peut citer les enquêtes suivantes :

  • Formation des couples, 1983-1984
  • Situations familiales, 1985
  • 3Bis : biographie familiale, professionnelle et migratoire, 1988-1989
  • Proches et parents, 1990
  • Mobilité géographique et insertion sociale des immigrés (MGIS), 1992 (avec l'Insee)
  • Analyse du comportement sexuel en France, 1992 (enquête Inserm avec le concours de l'Ined)
  • Efforts éducatifs des familles, 1992 (enquête Insee avec le concours de l'Ined)
  • Passage à l'âge adulte, 1993-1994
  • Personnes sans domicile, 1994-1995
  • Situations familiales et emploi, 1994
  • Devenir des enfants naturels, 1996-1997
  • Les anesthésistes-réanimateurs, 1998
  • Étude de l'histoire familiale, ou enquête Famille, associée au recensement de 1999 (enquête Insee avec le concours de l'Ined)
  • Biographie et entourage, 1999-2000 (Ile-de-France)
  • Observatoire national de la mucoviscidose en France, 2000-2007
  • Handicap, incapacités et dépendance en milieu carcéral (HID-prison), 2001 (avec l'Insee)
  • Intentions de fécondité (3 passages), 1998, 2001, 2003
  • Enquête Adoption dans 10 départements, 2003-2004
  • Familles et employeurs, 2004-2005 (avec l'Insee et la Dares)
  • Generations and gender, enquête internationale dont l'Ined réalise le volet français : Enquête sur les relations familiales et intergénérationnelles (ERFI), 2005 (avec l'Insee), 2008, 2011
  • Contexte de la sexualité en France, 2006
  • Enquête Excision et handicap, 2007-2009 (avec l'Université de Paris 1 [CRIDUP] et l'Université de Nice Sophia-Antipolis [URMIS])
  • Trajectoires et origines des migrants et de leurs descendants (TeO), 2008 (avec l'Insee)
  • Enquête sur les langues vivantes dans le monde de la recherche (Elvire), 2009
  • Enquête sur la diversité des origines au ministère de l'Intérieur, 2009
  • Migrations, famille et vieillissement dans les départements d'Outremer (MFV-Dom), 2009-2010 (avec l'Insee)
  • Enquête sur les décisions médicales en fin de vie, 2010
  • Enquête FÉcondité-CONtraception et Dysfonctions sexuelles (FECOND), en 2010 avec l'Inserm.
  • Étude longitudinale française sur l'enfance (ELFE), lancée au printemps 2011 avec l'Inserm, l'Établissement français du sang et de nombreux partenaires auprès de 20 000 enfants nés dans 342 maternités françaises (www.elfe-france.fr).
  • Étude dans les services itinérants de jour et de nuit (SI2013), 2013
  • Enquête auprès des personnes fréquentant les services d'hébergement ou de distribution de repas (SD2012), 2013
  • Étude Longitudinale sur l'Autonomisation des jeunes après un Placement (ELAP), 2014
  • Étude des Parcours Individuels et Conjugaux (EPIC), 2014

L'Ined éditeur

Population (1955)

L'Ined édite plusieurs séries de publications :

  • Population & sociétés, bulletin mensuel (11 numéros par an) destiné au grand public, téléchargeable sur le site de l'Ined en version française et en version anglaise le jour de sa parution. Rédacteur en chef : Gilles Pison.
  • Population, revue scientifique trimestrielle (4 numéros par an) éditée simultanément en français et en anglais. Rédacteurs en chef : Olivia Samuel, Anne Solaz, Laurent Toulemon.
  • Les Cahiers de l'Ined, collection d'ouvrages. Rédacteur en chef : Jean-Marc Rohrbasser.
  • Les Classiques de l'économie et de la population, édition critique d'ouvrages anciens. Rédacteur en chef : Éric Brian.
  • L'Ined publie également des manuels, en particulier un grand traité de démographie en huit volumes, Démographie : analyse et synthèse, rédigé par une centaine d'auteurs français et étrangers sous la direction de Graziella Caselli, Jacques Vallin et Guillaume Wunsch (2001-2006), dont une version anglaise est parue en 2006 à New York, chez Elsevier/Academic Press.

Controverse

En 2019, une étude de Patrick Simon et Baptiste Coulmont, explique que 77 % des descendants d'immigrés maghrébins portent un prénom issu « de la population générale » et donc non arabo-musulman. Selon ce travail de recherche, les trois premiers prénoms masculins les plus portés par les descendants d'immigrés maghrébins seraient : Yanis, Nicolas et Mehdi[11]. Cette conclusion est fermement contestée par socio-démographe du CNRS, Jean-François Mignot, qui dans un document de 357 pages, accuse les deux auteurs de fraude et exige le retrait de leur enquête. Il affirme également que l'enquête statistique « Trajectoires et origines » (TeO), utilisée par Baptiste Coulmont et Patrick Simon, prend indûment en compte les descendants de pieds noirs, ce qui ferait mécaniquement augmenter le nombre de prénoms français parmi les descendants d'immigrés maghrébins[12].

En utilisant la même catégorisation des prénoms que l'Ined, Jean-François Mignot aboutit à la conclusion selon laquelle « les petits-enfants d’immigrés du Maghreb sont non seulement ceux qui portent le plus souvent un prénom spécifique à leurs origines, mais aussi ceux qui portent le moins souvent un prénom "français" ». Il montre que « Karim » et « Nassim » sont les deux prénoms les plus portés en France par les petits-fils d'immigrés maghrébins[12]. Les auteurs ont avancé dans une réponse que les différences de résultats tenaient à des choix différents de classification. Ils estiment que leurs choix sont plus cohérents que ceux opérés par Jean-François Mignot : « nos choix sont mieux justifiés que les siens : nous sommes plus inclusifs en considérant l’ensemble du groupe des descendants directs d’immigrés maghrébins et des petits-enfants d’ascendance maghrébine[13], ce qui permet de maintenir la diversité de leurs profils et trajectoires. »[14]

Pour Marianne, la « controverse place néanmoins l'Ined dans une position inconfortable ». La démographe Michèle Tribalat, retraitée de cet institut, a pris le parti de Jean-François Mignot et dénonce « une fraude scientifique rendue possible en raison de la complaisance de l’Ined, mais plus généralement de l’écosystème de recherche sur la question migratoire. »[12] Magda Tomasini, la présidente de l'Ined, a, de son côté, saisi le référent à l'autorité scientifique de l'institut qui devra rendre un avis sur l'affaire et affirme devant les graves accusations de Jean-François Mignot ne pas exclure de porter plainte[12].

Notes et références

  1. Wassinia Zirar, « Changement de direction à l’Institut national d’études démographiques », Acteurs publics, (consulté le )
  2. « Jean-Richard CYTERMANN,nouveau Président du Conseil d’administration de l’Ined - Espace presse - Ined - Institut national d’études démographiques », sur www.ined.fr (consulté le )
  3. « Notre organisation », sur Ined - Institut national d’études démographiques (consulté le )
  4. « Déménagement de l'Institut national des études démographiques (INED) - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
  5. « Institut national d'études démographiques (INED) », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
  6. « L’Ined s’installe sur le Campus Condorcet », sur Ined - Institut national d’études démographiques (consulté le )
  7. Elsa Nathan, « Le siège de l’Ined », sur Campus Condorcet (consulté le )
  8. Décret n° 2017-1831 du 28 décembre 2017 relatif à l'organisation et au fonctionnement de l'établissement public Campus Condorcet, (lire en ligne)
  9. Alexandre Rouvrais, « Les collections », sur Campus Condorcet (consulté le )
  10. « Grand équipement documentaire du Campus Condorcet < CollEx - Persée » (consulté le )
  11. Baptiste Coulmont et Patrick Simon, « Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ? », Population & Sociétés, vol. N° 565, no 4, , p. 1 (ISSN 0184-7783, DOI 10.3917/popsoc.565.0001, lire en ligne, consulté le )
  12. Jean-Loup Adenor, "Karim" ou "Nicolas", comment s'appellent (vraiment) les petits-enfants d'immigrés maghrébins ?, marianne.net, 14 septembre 2021
  13. « tout petit-enfant ayant au moins un grand-parent immigré maghrébin, quel qu’il soit (de 1 à 4) était considéré par nous comme petit-enfant d’immigré(s) maghrébin.  »
  14. (en) « Réponse à Jean-François Mignot », sur Research gate

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Girard, L'Institut national d'études démographiques : histoire et développement, Paris, Ined, 1986, 255 p. [vision de l'intérieur, par un ancien chef de département].
  • Hervé Le Bras, Marianne et les Lapins : L'Obsession démographique, Olivier Orban, 1991 ; rééd. Hachette, 1992 [critique, par un de ses membres, des manipulations scientifique de l'INED dans un objectif de politique nataliste]
  • Paul-André Rosental, L'Intelligence démographique : sciences et politiques des populations en France (1930-1960), Paris, Odile Jacob, 2003, 367 p. [travail d'historien à partir d'archives et d'entretiens, très précis sur la genèse de l'Ined].

Liens externes

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