Indian Premier League
L'Indian Premier League (IPL), littéralement Première ligue indienne, est une ligue de cricket indienne fondée en 2008. Elle dépend de l'instance dirigeante du cricket en Inde, le Board of Control for Cricket in India (BCCI), dont elle est un sous-comité. Les matchs des compétitions qu'elle organise annuellement sont au format Twenty20. Huit franchises se disputent le titre lors de la première édition de l'IPL, en 2008. Deux nouvelles s'y ajoutent lors du quatrième tournoi, en 2011.
Pour les articles homonymes, voir IPL.
Sport | Cricket |
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Création | 2008 |
Organisateur(s) | BCCI, Indian Premier League |
Périodicité | Annuelle |
Participants | 8 (2008-2010), 10 (2011), 9 (2012-2013), 8 (2014-) |
Statut des participants | Professionnel |
Site web officiel | iplt20.com |
Tenant du titre | Chennai Super Kings (2018) |
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Plus titré(s) |
Chennai Super Kings (3) Mumbai Indians (3) |
Saison 2019 de l'Indian Premier League
Historique
Création et lancement
Le Board of Control for Cricket in India (BCCI) annonce la création de l'Indian Premier League (IPL) le 13 septembre 2007[1]. En janvier 2008, les villes où sont basées les franchises et les propriétaires de celles-ci sont annoncés. Le BCCI annonce avoir vendu les huit franchises aux enchères et avoir encaissé la somme totale de 723,59 millions d'US$. La franchise basée à Bombay est cédée au prix le plus élevé, 111,9 millions d'US$[2]. Le 20 février de la même année, soixante-dix-sept internationaux ou anciens internationaux des équipes d'Inde, d'Australie, des Indes occidentales, du Pakistan, du Sri Lanka, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud sont « mis aux enchères » auprès des huit franchises[3]. La franchise qui propose le salaire le plus élevé pour un joueur l'engage dans son effectif. Cinq joueurs indiens, les « icon players », sont préalablement attribués d'office à la franchise représentant la capitale de leur état d'origine et sont assurés de gagner 15 % de plus que le deuxième joueur le mieux payé de leur équipe[4]. L'indien Mahendra Singh Dhoni signe le plus gros contrats de la ligue, 1,5 million d'US$ par an pour un mois et demi de compétition[5]. Une deuxième vague d'enchères est organisée le 11 mars et permettent à vingt-huit joueurs, dont quatorze de l'équipe d'Inde des moins de 19 ans, d'être répartis dans les franchises, mais les salaires obtenus ne dépassent pas cette-fois ci les 300 000 US$ annuels[6]. Les internationaux sont affectés via des enchères, tandis que les jeunes joueurs indiens sont répartis via un système de draft.
Palmarès
Palmarès saison par saison
Bilan
Franchise | Vainqueur | Finaliste |
---|---|---|
Chennai Super Kings | 3 | 4 |
Mumbai Indians | 3 | 1 |
Kolkata Knight Riders | 2 | 2 |
Sunrisers Hyderabad | 1 | 1 |
Rajasthan Royals | 1 | 0 |
Deccan Chargers | ||
Royal Challengers Bangalore | 0 | 2 |
Rising Pune Supergiant | 0 | 1 |
Palmarès individuel
Saison | Meilleur joueur | Record de courses | Record de guichets |
---|---|---|---|
2008 | Shane Watson (Rajasthan Royals) | Shaun Marsh (Kings XI Punjab), 616 | Sohail Tanvir (Rajasthan Royals), 22 |
2009 | Adam Gilchrist (Deccan Chargers) | Matthew Hayden (Chennai Super Kings), 572 | R. P. Singh (Deccan Chargers), 23 |
2010 | Sachin Tendulkar (Mumbai Indians) | Sachin Tendulkar (Mumbai Indians), 618 | Pragyan Ojha (Deccan Chargers), 21 |
2011 | Chris Gayle (Royal Challengers Bangalore) | Chris Gayle (Royal Challengers Bangalore), 608 | Lasith Malinga (Mumbai Indians), 28 |
2012 | Sunil Narine (Kolkata Knight Riders) | Chris Gayle (Royal Bangalore Challengers), 733 | Morné Morkel (Delhi Daredevils), 25 |
2013 | Shane Watson (Rajasthan Royals) | Michael Hussey (Chennai Super Kings), 733 | Dwayne Bravo (Chennai Super Kings), 32 |
2014 | Glenn Maxwell (Kings XI Punjab) | ||
2015 | Andre Russell (Kolkata Knight Riders) | ||
2016 | Virat Kohli (Royal Challengers Bangalore) | ||
2017 | Ben Stokes (Rising Pune Supergiant) | ||
2018 | Sunil Narine (Kolkata Knight Riders) |
Format
De 2008 à 2010, huit franchises sont en compétition. Elles s'affrontent dans un premier temps au sein d'une poule unique. Chaque équipe dispute deux matchs contre chacune des sept autres. À l'issue de cette phase, des demi-finales voit s'affronter la franchise la mieux classée et la quatrième d'une part, et la deuxième et la troisième d'autre part. La finale entre les deux vainqueurs est le cinquante-neuvième et dernier match de la saison, qui dure entre six et sept semaines. En 2010, une « petite finale » oppose pour la première fois les équipes éliminées au stade des demi-finales. À partir de 2011, ce sont dix franchises qui s'affrontent pour le titre.
Franchises
Huit franchises participent à l'IPL en 2008, lors de sa création. Deux nouvelles sont vendues en 2010, pour une première participation en 2011[7]. Les Kochi Tuskers Kerala sont exclus de la ligue en 2011, les Deccan Chargers l'année suivante.
Franchise | Localisation | Participation | |
---|---|---|---|
Première | Dernière | ||
Chennai Super Kings | Chennai | 2008 | NC |
Delhi Daredevils | Delhi | 2008 | NC |
Deccan Chargers | Hyderabad | 2008 | 2012 |
Kings XI Punjab | Mohali | 2008 | NC |
Kochi Tuskers Kerala | Cochin | 2011 | 2011 |
Kolkata Knight Riders | Calcutta | 2008 | NC |
Mumbai Indians | Bombay | 2008 | NC |
Pune Warriors India | Pune | 2011 | 2013 |
Rajasthan Royals | Jaipur | 2008 | NC |
Royal Challengers Bangalore | Bangalore | 2008 | NC |
Sunrisers Hyderabad | Hyderabad | 2013 | NC |
Joueurs
Icon Players
Plusieurs internationaux indiens ont reçu en 2008 le statut d'« icon player » : Sachin Tendulkar, Sourav Ganguly, Yuvraj Singh et Rahul Dravid[8] dans un premier temps, puis Virender Sehwag dans un second temps[9]. Ce statut leur confère l'obligation de jouer pour la franchise de la ville de l'état dont ils sont originaires[8]. Il leur garantit aussi le fait de recevoir un salaire de 15 % plus élevé que le deuxième salaire le plus élevé de leur équipe[9].
Les quatre premiers icon players ont été désignés par le BCCI. L'accession de Sehwag a ce statut a été réclamée par la franchise de Delhi et a dû être votée à l'unanimité des huit franchises[10]. La franchise d'Hyderabad a dans un premier temps demandé le même statut pour VVS Laxman, mais a par la suite retirée sa demande[9].
« Icon Player » | Franchise |
---|---|
Sachin Tendulkar | Mumbai Indians |
Sourav Ganguly | Kolkata Knight Riders |
Yuvraj Singh | Kings XI Punjab |
Rahul Dravid | Royal Challengers Bangalore |
Virender Sehwag | Delhi Daredevils |
Les Rajasthan Royals, les Chennai Super Kings et les Deccan Chargers n'ont pas d'icon player.
Aspects économiques
Vente des franchises
En 2008, les huit premières franchises de l'IPL sont achetées par des sociétés mais également par des stars de Bollywood[2]. Leur vente totale rapporte alors 723,59 millions d'US$ au BCCI. Les deux franchises additionnelles pour la saison 2011 sont cédées chacune pour plus de 300 millions de dollars[7].
Franchise | Propriétaire(s) | Prix d'achat (millions de US$) | Année |
---|---|---|---|
Mumbai Indians | Reliance India Limited | 111 900 000 | 2008 |
Royal Challengers Bangalore | Vijay Mallya | 111 600 000 | 2008 |
Deccan Chargers | The Deccan Chronicle | 107 000 000 | 2008 |
Chennai Super Kings | India Cements | 91 000 000 | 2008 |
Delhi Daredevils | GMR Group | 84 000 000 | 2008 |
Kings XI Punjab | Preity Zinta, Ness Wadia, Karan Paul et Mohit Burman | 76 000 000 | 2008 |
Kolkata Knight Riders | Shahrukh Khan, Juhi Chawla et Jai Mehta | 75 090 000 | 2008 |
Rajasthan Royals | Emerging Media | 67 000 000 | 2008 |
Pune Warriors | Sahara | 370 000 000 | 2010 |
Kochi Tuskers | Rendezvous Sports Limited | 333 330 000 | 2010 |
Sponsors
Le promoteur immobilier indien DLF Limited signe en 2008 un partenariat de cinq ans avec l'IPL : en échange de 50 millions de roupies par saison, la compétition est officiellement baptisée « DFL Indian Premier League ». La société met fin à ce parrainage après le contrat initial de cinq ans[11].
De nouvelles sortes de partenariats ont été introduits : diverses actions de jeu sont accompagnées de la citation d'un sponsor par les commentateurs de l'IPL, voire rebaptisées : un « six » devient un « DLF maximum » par exemple[12].
Salaires des joueurs
Joueurs les mieux payés de l'IPL en 2008 (* signifie que le joueur est un « icon player »)[13]:
Joueur | Pays | Franchise | US$/saison |
---|---|---|---|
Mahendra Singh Dhoni | Inde | Chennai Super Kings | 1 500 000 |
Andrew Symonds | Australie | Deccan Chargers | 1 350 000 |
* Sachin Tendulkar | Inde | Mumbai Indians | 1 121 250 |
* Sourav Ganguly | Inde | Kolkata Knight Riders | 1 092 500 |
* Yuvraj Singh | Inde | Kings XI Punjab | 1 063 750 |
* Rahul Dravid | Inde | Royal Challengers Bangalore | 1 035 000 |
Couverture médiatique
Droits télévisés
Le BCCI a annoncé que 80 % des droits télévisés qu'elle recevrait pour les saisons 2008 et 2009 seraient redistribués aux franchises. Cette proportion doit diminuer progressivement : 70 % en 2010 et 2011, puis 60 % les cinq années qui suivent et 50 % pour les années suivantes[14]. La répartition de ces sommes redistribuées s'effectue à 20 % selon les résultats sportifs des franchises, le reste étant divisé de manière égale entre les franchises[14].
Agences de presse
Le 3 avril 2008, l'IPL publie des instructions à destinations des médias, stipulant notamment qu'aucune photographie prise pendant la compétition ne doit paraître sur un site web d'actualité, une société nord-américaine ayant acquis l'exclusivité de publier des photos sur internet pour 50 millions d'US$. En outre, l'IPL s'accorde le droit d'utiliser gratuitement toutes les photographies prises par les agences de presse[15]. Les instructions sont révisées quelques jours plus tard, après les protestations de certains groupes de média. L'IPL ne réclamera l'usage que de quelques photographies. Les sites web des publications de presse écrite reçoivent l'autorisation de publier quelques photos à titre illustratif. Par contre, les reporters des sites spécialisés dans le cricket n'auront pas d'accréditation pendant les matchs, et les agences de presse n'ont pas le droit de vendre leurs images à ces sites[16]. Devant l'impossibilité de distribuer des photographies aux sites spécialisés dans le cricket, les principales agences de presse mondiales, notamment Reuters, l'AP et l'AFP, annoncent qu'elles boycottent cette saison-là[17].
Région de diffusion
Chaîne de télévision | Région de diffusion | Contrat |
---|---|---|
Sony/World Sport Group | Inde | 10 ans pour 8700 Crores[18] |
ONE HD | Australie | 5 ans pour 10-15 millions (AU$) [19] |
Sky Network Television | Nouvelle-Zélande | |
PCCW | Hong Kong | 2 ans |
StarHub | Singapour | |
Astro | Malaisie | |
SuperSport | Afrique centrale, Afrique du Sud, Niger | |
Arab Digital Distribution | Émirats arabes unis, Bahreïn, Iran, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Oman,
Qatar, Palestine, Arabie saoudite, Syrie, Turquie, Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte, Soudan, Libye, Nigéria |
10 ans |
GEO Super | Pakistan | |
Willow TV | Diffusions de IPL aux télévisions, radios et internet en Amérique du Nord | 5 ans |
DirecTV | États-Unis | |
Asian Television Network (2008–2010) Rogers Sportsnet One (depuis 2011) |
Canada. Radio:XM Satellite Radio et ATN-Asian Radio | 5 ans |
SportsMax | Caraïbes | |
ITV | Royaume-Uni sur ITV4 |
Annexes
Notes et références
- (en) Franchises for board's new Twenty20 league sur Cricinfo.com
- (en) Big business and Bollywood grab stakes in IPL sur Cricinfo.com
- (en) Players on the auction list sur Cricinfo.com
- (en) All set for action at the auction
- (en) The day cricketers sold like stocks sur Cricinfo.com
- (en) Hopes the biggest draw in low-profile auction sur Cricinfo.com
- (en) Siddarth Ravindran et Nagraj Gollapudi, « Pune and Kochi unveiled as new IPL franchises », Cricinfo, (consulté le )
- (en) IPL players' auction to be held on February 20 sur Cricinfo.com
- (en) Icon status for Sehwag but not Laxman sur Cricinfo.com
- (en) IPL to decide on 'icon' status for Sehwag and Laxman sur Cricinfo.com
- (en) Tariq Engineer, « Title sponsor ends IPL association », ESPNcricinfo, (consulté le )
- (en) Rahul Bhattacharya, « Aggravated by advertising », Cricinfo, (consulté le )
- (en) Behind the dollars sur Cricinfo.com
- (en) IPL lays out revenue-sharing plan with franchises sur Cricinfo.com
- (en) Concern over IPL's media guidelines sur Cricinfo.com
- (en) IPL revises media restrictions sur Cricinfo.com
- (en) Global news agencies to boycott IPL sur Cricinfo.com
- (en) Personnel de Cricinfo, « Sony and World Sports Group bag IPL television rights », Cricinfo, (consulté le )
- (en) Personnel de Cricinfo, « Australia to get live coverage of IPL », Cricinfo, (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel de l'IPL
- (en) Chaîne de l'Indian Premier League sur YouTube
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