Impression 3D

L'impression 3D ou fabrication additive regroupe les procédés de fabrication de pièces en volume par ajout de matière en couches successives depuis une modélisation 3D, par opposition à la fabrication soustractive.

Impression en 3D d'un objet hexagonal.
Imprimante 3D dans un fab lab béninois.

Le principe reste proche de celui d'une imprimante 2D classique à cette grande différence près : c'est l'empilement des couches qui crée le volume.

Elle est utilisée dans des domaines aussi variés que le prototypage, l'industrie, l'aéronautique, la construction, l'armée, la bio-impression ou l'alimentation[1],[2],[3],[4],[5].

L'impression 3D permet de réaliser un objet réel : un concepteur dessine l'objet 3D grâce à un outil de conception assistée par ordinateur (CAO). Le fichier 3D obtenu est traité par un logiciel spécifique qui organise le découpage en tranches des différentes couches nécessaires à la réalisation de la pièce. Le découpage est envoyé à l'imprimante 3D qui dépose ou solidifie la matière couche par couche jusqu'à obtenir la pièce finale.

Historiquement l'impression 3D commence au début des années 2000, par l'utilisation de résine chauffée et sert au prototypage rapide. Les années 2010 voient émerger des techniques innovantes utilisant une panoplie de matériaux nouveaux : le plastique (PLA ou ABS[6]), la cire, le métal (aluminium, acier, titane, platine)[7], le plâtre de Paris, les céramiques et même le verre[8],[9]. Des gains en durée et en précision de fabrication permettent la réalisation de pièces en petites séries.

Les applications de l'impression 3D sont multiples. D'abord cantonnée au prototypage, et à la visualisation d'ergonomie pour l'architecture ou les études de design. puis à l'appareillage et à la prothèse, elle gagne peu à peu des secteurs industriels qui vont de la production de pièces de voitures[10], d'avions[7],[11], de bâtiments[12], de biens de consommation, etc.

Cependant, le prix d'une imprimante 3D performante, son utilité limitée et la maîtrise technique nécessaire à sa mise en œuvre freinent son apparition comme appareil d'usage domestique.

Historique, développements et prospectives

Une maquette de façade d'immeuble créée par impression tridimensionnelle, inspirée du Palais du Commerce de Paris.

Prémices

L'imprimante tridimensionnelle a d'abord relevé de la science-fiction (Arthur C. Clarke évoquait une « machine à répliquer » dans les années 1960, machine qui allait répliquer les objets comme on imprimait des livres, ce qui aurait un effet profondément positif sur la société : « l'humanité s'adaptera comme par le passé »[13]) ou de la bande dessinée (en 1972, dans le dessin animé Tintin et le Lac aux requins, le professeur Tournesol invente une photocopieuse tridimensionnelle immédiatement convoitée par Rastapopoulos pour fabriquer des faux en dupliquant des œuvres d'art volées dans de grands musées).

Les premiers essais pour créer des objets solides avec des photopolymères (Dual Laser Approach) ont lieu aux états-unis à la fin des années 1960 au Battelle Memorial Institute.

A la même époque Wyn K. Swainson crée Formigraphic Engine Co et développe un procédé qu'il nomme photochemical machining[14],[15].

A la fin des années 1970, les recherches deDynell Electronics Corp sont les prémices du procédé LOM (Laminated Object Manufacturing)[14],[15],[16].

Mais les premiers essais véritablement prometteurs sont réalisés au japon en 1980 par Hideo Kodama qui crée l’ancêtre de la stéréolithographie[17],[18].

Historique

Le , le 1er brevet sur la « fabrication additive » est déposé, par trois Français : Jean-Claude André, Olivier de Witte et Alain le Méhauté, pour le compte de la Compagnie industrielle des lasers (Cilas Alcatel)[19].

Deux semaines plus tard, l’américain Charles Hull (aussi appelé Chuck) brevète la technique de stéréolithographie (SLA pour StéréoLithographie Apparatus)[20].

Ce brevet est à l'origine du nom de l’extension du fichier d’impression .stl, et de l'entreprise 3D Systems, géant de la fabrication d’imprimantes 3D.

Cette dernière lance fin 1988 la première imprimante 3D, la SLA-250[21].

En 1988, Carl Deckard crée le procédé SLS (Selective Laser Sintering) à l'Université du Texas à Austin[22].

En 1989 Scott Crump dépose le brevet du procédé FDM (Fused Deposition modeling) et fonde la compagnie Stratasys[23],[24].

En 1993, la technologie Binder Jetting est développée par le MIT et commercialisée par Z Corporation[25].

en 1993, c'est aussi la création de la société Sanders Prototype.Inc, qui sera renommée Solidscape, introduisant le procédé de Material Jetting[26].

En 1996, la Fraunhofer-Gesellschaft développe le procédé SLM (Selective Laser Melting)[27],[28].

En 2004, Adrian Bowyer crée le projet RepRap, premier projet open source d’imprimante 3D, et donne naissance à la culture maker.[29].

En 2005 naît la première imprimante couleur haute définition (entreprise Z Corporation), utilisant la quadrichromie comme les imprimantes classiques, et des pigments liés par de la colle à une matière minérale[30].

En 2009, les brevets FDM (Fused Deposition Modelling) expirent, ouvrant la voie à un fort développement de cette technologie[31]

En 2014, les brevets du SLS (Selective Laser Sintering) expirent à leur tour[32].

En 2017, c'est le brevet du SLM (Selective Laser Melting) qui expire[27].

Évolution et enjeux

Les premières imprimantes 3D apparaissent au début des années 2000. Cette technique utilise à ses débuts des résines, matériaux non propices à un usage intensif, et ne produit que des prototypes, parfois grandeur nature, son usage ultérieur reste un sujet de recherche et de débat[33].

Depuis 2010, la précision de l'impression et les typologies de matériaux augmentent sans cesse et l'avenir promet des progrès techniques[34].

En 2015, de nombreux observateurs estiment que ces techniques prendront une part importante dans la nouvelle forme de production. Jeremy Rifkin pense qu'elle pourrait être un des éléments de son concept de troisième révolution industrielle[35] de même que Chris Anderson, écrivain et journaliste américain, auteur de Makers: The New Industrial Revolution.

Lors de son discours sur l'état de l'Union en , Barack Obama a indiqué sa volonté pour que les États-Unis investissent dans la création de centres d'impression 3D dans le but de dynamiser l'innovation et de créer des emplois[36].

Son développement pourrait relocaliser la production dans les pays riches, étant donné que désormais la main-d'œuvre serait devenue obsolète[37].

Des objets de grande taille commencent à être produits par la technologie du Contour crafting[38] : Le Pr Behrokh Khoshnevis, avec l'université de Californie du Sud et des financements de la Nasa et l'Institut Cal-Earth teste en 2014 une « imprimante 3D géante » avec comme projet de construire une maison en 24 heures[39].

L'imprimante est ici un robot qui projette du béton selon un plan stocké dans l'ordinateur qui le commande.

De tels robots pourraient construire, pour tout ou partie avec des matériaux prélevés sur place, des édifices civils et militaires, des pistes d’atterrissage, des routes, des hangars ou encore des murs anti-radiation ainsi que des structures éventuellement habitables sur la Lune, Mars ou d'autres environnements extraterrestres. Des tests sont faits dans un laboratoire de la NASA (D-RATS, situé dans le désert).

Ce procédé est ou a été testé à petite échelle (projet « maison du futur / Urban initiative policy » (2004)[40]) et il est envisagé par des industriels depuis plusieurs années[41].

Des robots capables d'imprimer des structures tridimensionnelles peuvent déjà construire un pont autoportant (de taille modeste) sans avoir besoin d’échafaudage et en « imprimant » eux-mêmes leur propres structures de soutien qui peuvent devenir des pièces de l'architecture au fur et à mesure que son plan se matérialise.

Un premier projet a porté sur l'utilisation de sable comme matériau de base[42] et mi-2015, une start-up néerlandaise[43] a ainsi annoncé vouloir tester (mi-2017) la construction d'un pont piéton de 7 mètres au-dessus d'un canal d'Amsterdam, en s'appuyant sur la méthode dite « impression hors de la boîte ». Dans ce cas les robots construiront le pont en projetant des petites quantités d'acier fondu, via des bras mobiles selon 6 axes, avec un gaz de soudage spécialement développé (par Air Liquide)[44],[45],[46].

Imprimante 3D béton

En 2014, en Chine, 10 petites maisons ont été préfabriquées au moyen d'une imprimante géante à Shanghai en 24 heures par WinSun ; La même entrerpise a réussi, en 2015, à imprimer en 3D un immeuble de 5 étages à Suzhou, en Chine[47].
En France un premier bâtiment (pavillon) a été imprimé en sur le campus Dassault Systèmes de Vélizy (78), puis un poteau de 4 mètres de haut (cour d'école d'Aix-en-Provence) avant que Bouygues Construction teste à Nantes un bâtiment de 95 m2 pour du logement social, en lien avec l'Université de Nantes, le CNRS, l'École Centrale de Nantes, l'Inria et l'IMT Atlantique (un coffrage de polyuréthane isolant est imprimé et reçoit ensuite du béton) pendant que « Maisons France Confort » testait également une technique d'impression de béton fibré avec une start-up (XtreeE), sur trois poteaux porteurs et une paroi interne[47].

À partir des années 2010, l'impression 3D se développe grâce à la maîtrise de nouveaux matériaux et sort du champ exclusif du prototypage.

L'industrie dentaire et la bijouterie de luxe utilisent cependant déjà l'impression 3D avec succès pour la réalisation de pièces finales, tout comme les industries aérospatiale, automobile et cinématographique. Certains utilisateurs d'imprimantes 3D personnelles ou de services d'impression 3D en ligne utilisent aussi déjà quotidiennement des objets imprimés en 3D[48].

Débuté en , le projet Amaze de l'Agence spatiale européenne vise à permettre l'impression en 3D, de manière industrielle, de pièces exploitables dans l'aérospatial ainsi que d'autres domaines à fortes contraintes[49],[50].

Par ailleurs, à Amsterdam, un pont imprimé en 3D devrait être mis en service en 2017, pour relier deux berges d'un canal large de 6,5 mètres[51].

Caractéristiques

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Exemple d'une imprimante 3 dimension RepRap (contraction de l'anglais Replication Rapid prototyper : Concepteur de réplication rapide) version « Mendel »
une Reprap version « Huxley » a imprimé plusieurs objets en 3D

En 2012, le marché mondial de l'impression 3D a atteint 2,2 milliards de dollars avec une croissance annuelle de 30 %[52].

En 2013, les techniques d'impression 3D permettent d'imprimer aisément des matériaux avec les caractéristiques suivantes :

  • conducteurs électriques et isolants, résistants électriques ;
  • transparents, translucides ou opaques ;
  • rigides ou souples, élastiques ou cassants ;
  • pâteux, durs, abrasifs ;
  • colorés (toutes les couleurs, y compris phosphorescents, réactifs aux UV…) ;
  • magnétiquement inertes ;
  • magnétiquement temporaires, médiocrement, en introduisant de la limaille de fer dans une cavité, ou un métal par exemple. (Une aimantation ultérieure permet de gérer les aimantations définitives).

En 2013, on ne sait pas gérer facilement des matériaux correspondant aux caractéristiques suivantes :

  • semi-conducteurs neutres, négatifs et positifs : voir l'article dédié : dopage (semi-conducteur) ;
  • précontraints ;
  • gaz.

Les textiles sont généralement assemblés séparément et fixés aux objets finaux.

Cela rend impossible les transistors, l'électronique, l'informatique, les panneaux photovoltaïques, les interrupteurs à lames souples.

Il est plus facile de construire les pièces détachées séparément et de les assembler ensuite, mais il est souvent possible d'imprimer les objets déjà terminés, avec l'assemblage déjà effectué.

À noter que Microsoft a déposé en septembre 2013 un brevet rendu public qui aurait pour objectif de repousser les limites décrites ci-dessus : en effet, l'entreprise envisage des imprimantes 3D[53] capables d'élaborer des objets électroniques en fournissant comme « consommables » des cartouches de composants électroniques (puces, LED, processeurs, etc.).

Applications


Armes et armée

Le commandement des opérations spéciales de l'armée américaine construit « huit usines mobiles » qui peuvent rentrer dans des conteneurs de transport standard.

Ces usines sont basées sur une expérience réussie, le MPH[54].

Ce type de « micro usines » est l'aboutissement de l'idée d'usine, avec des techniques d'impressions tridimensionnelles.

D'après l'armée américaine, l'impression tridimensionnelle réduit de 97 % les coûts de production et de 83 % le temps de production[55].

L'étudiant texan Cody Wilson a réussi à fabriquer une arme à feu à l'aide d'une imprimante 3D.

Si la majeure partie de l'arme est constituée de plastique moulé, fabriqué à l'aide de l'imprimante 3D, le canon et la crosse demeurent toutefois en métal.

Une fois la démonstration faite de l'efficacité de l'arme, le créateur de cette arme à feu, a ensuite partagé les plans de fabrication de l'arme sur Internet.

À l'origine, le créateur de cette arme à feu souhaitait pouvoir tirer au moins vingt balles avec l'arme ainsi créée.

Il n'a pu en tirer que six, avant que l'arme ne se désagrège complètement.

Aéronautique

EADS, la maison mère d'Airbus a des projets visant à produire toutes les parties des avions par des techniques d'impression tridimensionnelle (ALM-enabled: additive layer manufacturing)[7],[56],[57].

Airbus produit déjà certaines parties de ces avions grâce au procédé d'impression 3D notamment pour l'A350 XWB[58].

Ce qui est précieux pour l'aéronautique, ce sont les pièces 30 à 55 % plus légères, en comparaison des productions traditionnelles et à la main. L'A350 adopte déjà plus de 1 000 pièces fabriquées de cette manière[59].

SpaceX a réussi en 2014 à remplacer certaines composantes (métalliques) de leurs fusées avec des pièces imprimées en 3D.

Médecine et recherche

Oreille interne d’un fossile de babouin (2,8 millions d’année) initialement de cm agrandie à 22 cm.

Le domaine de la médecine profite aussi de l'impression 3D, avec la création d'un matériau semblable à un os[60] ou encore la création de prothèses et implants (hanches artificielles, bras, appareils dentaires et auditifs personnalisés)[61] et exosquelettes personnalisés[62].

Récemment les chercheurs de l'AECS (université de Wollongong) ont conçu un crayon, le BioPen, capable d'imprimer des cellules souches (nerveuses, musculaires, osseuses) sur des zones lésées[63].

Il est possible d'imprimer des prothèses adaptées à la morphologie de la personne. Un bras cassé oblige aujourd'hui à poser un plâtre présentant des problèmes d'hygiène.

L’impression 3D permet d'imprimer des prothèses parfaitement adaptées aux besoins de la personne.

Les avantages de cette technologie sont que la prothèse peut être imprimée en quelques heures, est parfaitement adaptée aux besoins du patient (isolation à l’eau, meilleure ventilation, meilleure esthétique, etc.), le tout pour un coût de fabrication relativement faible[64].

Avant une opération, un chirurgien peut imprimer en 3D une réplique de l’organe à opérer afin de savoir exactement à quoi s’attendre, ce qui lui permettra de gagner en temps et en efficacité.

L'impression tridimensionnelle permet de matérialiser des espaces creux ou des organes mous.

Autorisé en 2015 par la FDA[65],[66], le premier médicament imprimé en 3D est commercialisé aux États-Unis en par Aprecia qui a l'exclusivité pour l'industrie pharmaceutique d'une technique brevetée par le MIT[67].

La substance active est le lévétiracétam[65].

La pilule, plus poreuse grâce à l'impression 3D[65], se dissout plus rapidement, facilitant son ingestion par les personnes atteintes de dysphagie ou de troubles de la déglutition[65].

Un robot humanoïde, InMoov, et une main bionique à bas prix, Bionicohand, ont été créés à partir de l’impression 3D.

Des tissus humains peuvent également être créés grâce à l'impression 3D par laser : C'est le défi de l'entreprise Bordelaise Poietis.

L'entreprise travaille avec de grands groupes cosmétiques et des laboratoires pharmaceutiques pour des applications industrielles ; Elle a pour objectif de se tourner vers la médecine génératrice.

Particuliers et fab-lab

La Prusa I3, une imprimante 3D open source du projet RepRap

Des entreprises d'impression tridimensionnelle à la demande sont créées en se basant sur le concept de service web : envoi des plans par le particulier vers un site internet, paiement, impression, montage éventuel et expédition du produit fini[68].

Dans le même temps des Fab-labs démocratisent la technologie 3D. En 2013, le ministère français du redressement productif soutient par un appel à projets 14 fab-labs (ou laboratoires de fabrication additive), utilisant des machines d'impression 3D.

À la même période, les imprimantes 3D d’entrée de gamme passent sous la barre des 1 000 euros et certains médias les présentent comme les prochains objets high-tech indispensables, après les smartphones et les tablettes.

Mais l’engouement que suscite la technologie d'impression auprès du grand public n’opère pas : le manque de répétabilité, l'excès de pièces ratées et la lenteur de fabrication font que le particulier se lasse vite.

En 2016, les usagers des Fab-Lab sont à 80 % des professionnels.

Le PDG de Top Office constate « De notre point de vue, l’impression 3D pour le grand public reste un épiphénomène, tandis que dans le monde professionnel les usages se multiplient; 95 % des clients sont professionnels. »[69].

Certains prétendent même qu'une imprimante 3D à domicile ne sert à rien[70].

Musique

L’impression 3D a trouvé un rôle dans le développement de la facture instrumentale[71].

Elle permet la production et la personnalisation de nouveaux instruments ou d'enceintes acoustiques.

Ainsi, l’entreprise Odd fabrique des guitares imprimées en nylon.

L'entreprise 3DVarius crée des violons électriques en résine par procédé stéréolithographie.

L’entreprise SYOS (Shape Your Own Sound) fabrique des becs de saxophone sur mesure adaptés aux possibilités du musicien et à son style.

L’impression 3D permet également une nouvelle matérialisation de la musique en trois dimensions : l’entreprise Reify imprime des totems correspondant au morceau de musique écouté[72].

Architecture et bâtiment

Première maison d'Europe imprimée par construction additive, à Yaroslavl en Russie

La technologie d'impression 3D permet de construire des bâtiments de façon très précise, prenant en compte de très petits détails et le tout dans un temps réduit.

De nombreux cabinets d’architecture ont découvert le potentiel de la technologie d’impression 3D notamment dans la construction de modèles.

En 2013, la société WinSun a bâti dix maisons et une villa par impression 3D[73].

En , une startup américaine a imprimé une maison entière en vingt-quatre heures seulement. L’entreprise Russe Apis Cor a édifié par impression 3D une petite maison dans le village russe de Stupino[74]. La startup revendique une économie de 25 % à 40 % par rapport aux coûts engendrés par la construction classique d’une maison[75].

En 2020, en France, la société XTreeE a mis au point une tête d’impression coutant un million d’euros.

Elle est utilisée à Dubaï et en France pour la construction de maisons à loyer modéré. L'impression 3D permet de réduire la quantité de béton utilisée[76].

Alimentation

Chocolate 3D printer

Dans le domaine de l'alimentaire il est également possible d'imprimer en 3D.

Par exemple, à Londres, le restaurant Food Ink imprime ses plats en 3D.

Le restaurant possède plusieurs imprimantes 3D conçues pour une utilisation alimentaire.

Elles sont composées de plusieurs têtes d'une très grande précision et peuvent reproduire des dessins complexes.

Cette technologie permet de reproduire des formes et dessins qu'un cuisinier ne pourrait dessiner.

La startup Natural Machines a créé une imprimante 3D alimentaire, la Foodini, proposée aux restaurateurs et aux traiteurs, mais également dans le secteur de la santé pour les hôpitaux.

Techniques

Principes

Les techniques d'impression 3D sont basées sur la modélisation de l'objet virtuel 3D en couches 2D de très fines épaisseurs[77].

Ces fines couches sont déposées une à une en les fixant sur les précédentes, ce qui reconstitue l'objet réel.

Les buses des imprimantes se déplacent en général suivant 3 axes (3 translations d'espace : largeur (X+), profondeur (Y+), hauteur (Z+)).

Certaines imprimantes 3D, plus sophistiquées, rajoutent 2 rotations sur la tête de buse (A+ et B+) facilitant la conception des supports nécessaires à certaines pièces.

La commande des axes sur les imprimantes 3D est similaire à la commande des axes sur machines-outil à commande numérique MOCN (les premières MOCN datent des années 1960).

Le fonctionnement est très proche mais sur une imprimante 3D la pièce est réalisée par ajout de matière et non par enlèvement.

En 2019 apparaît une nouvelle méthode permettant de se soustraire à la nécessité d'imprimer un objet par couches successives, en polymérisant point par point le volume d'une résine contenue dans un récipient en rotation[78],[79].

Cette méthode, dite computed axial lithography (« lithographie axiale numérique »), utilise un algorithme de tomographie pour dépasser localement le seuil d'un photopolymère, par optimisation itérative.

Limites

La plupart des procédés génèrent des états de surface relativement médiocres; il est souvent indispensable de lisser les surfaces par des techniques de polissage plus ou moins complexes.

Une étape de Tribofinition finale permet d'améliorer considérablement l'état de surface sur tous les volumes de la pièce. Des poudres performantes comme le diamant, garantissent un Ra de l'ordre de 15 à 20 µm.

Il est possible d’atteindre des valeurs proches de 0.1 µm voire mieux. Certaines techniques d'impression tridimensionnelle sont émettrices de particules « ultrafines » (nanoparticules).

Les procédés métalliques basés sur la fusion de poudre donnent des pièces relativement nocives si la poudre est mal aspirée sur la pièce finale. L'impression 3D, actuellement (2018), ne permet pas de réaliser du silicium dopé (+, -), pour réaliser des semi-conducteurs.

Une des limites de la majorité des imprimantes 3D FFM/FDM est la difficulté d'imprimer un objet 3D en plusieurs couleurs. Des solutions existent, comme l'utilisation d'un logiciel tiers tel que MultiGCode[80], pour imprimer en plusieurs couleurs par couches.

De plus, la fabrication reste limitée à une gamme étroite de matériaux, le coût de la matière et des machines est très élevé et la mise en œuvre s'avère souvent difficile (du fait de problématiques HSE).

Avantages

  • Nombreux matériaux utilisables. Attention, une imprimante n'est pas polyvalente. Elle est conçue pour un et un seul type de matériau.
  • Délais de fabrications courts : l'impression 3D ne nécessite pas d'étape de pré-fabrication.
  • Fabrication de formes qui peuvent être très complexes: formes intérieures non débouchantes, canaux ou logements étroits, profils complexe, etc.
  • Fabrication sans frais fixes : il n'y a pas d'étapes de pré-industrialisation, de fabrication de moules, de gabarit ou d'outillage spécifique.

Modélisation

Scanner 3D sans contact

Des logiciels de dessin tridimensionnel et des outils, logiciels et applications de scannage 3D (ex Catia, Solidworks, Sprout, SketchUp ; Autodesk ; Tinkercad ; 3DTin ; FreeCad3D[81].) grand public sont peu à peu développés pour faciliter la création directe du modèle et son importation vers l'imprimante 3D.

Ils complètent une offre logiciel déjà existante mais auparavant réservée aux professionnels.

Procédés industriels

Trois entrées sont nécessaires pour la fabrication additive : les matériaux, l’énergie et le modèle CAO.

La matière de base peut être sous forme de liquide, de poudre, de ruban ou de fil. Cette matière peut être présente dès le début du processus de fabrication ou déposée au fur et à mesure de ce processus.

La mise en forme de la matière se fait grâce à un laser, un faisceau d'électrons, une lumière visible, des rayons UV ou IR, un arc électrique ou une source de chaleur.

Le processus de mise en forme peut être :

Terminologie et normalisation

La terminologie dans le secteur de l'impression 3D est définie par plusieurs comités qui collaborent entre eux[82] :

  • Pour l'international le comité ISO/TC 261 Additive manufacturing[83] de l'Organisation internationale de normalisation (ISO)
  • Pour les États-Unis, l'ASMC[84] (America Makes & ANSI Additive Manufacturing Standardization Collaborative), une collaboration entre 2 organisations américaines :
    • America Makes, un partenariat entre le secteur public et privé américain, qui rassemble les principaux acteurs de l'impression 3D aux états unis[85]
    • L'American National Standards Institute (ANSI), qui supervise le développement de normes pour les produits, les services, les procédés, les systèmes et les employés aux États-Unis.
  • Pour l'Europe, le comité CEN/TC 438 Fabrication Additive[86] du Comité européen de normalisation.

la terminologie officielle est fabrication additive (Additive Manufacturing en Anglais)[87].

Elle est décrite par l'organisme de normalisation ASTM comme « processus d'assemblage de matériaux pour fabriquer des objets à partir des données du modèle 3D, le plus souvent couche après couche, par opposition aux méthodes de fabrication soustractive[88].

La fabrication additive regroupe aujourd’hui sept catégories de procédés de fabrication additive officiellement normalisés en anglais[5],[89],[90],[91] :

  • Vat Photopolymerization (Photopolymérisation)
  • Powder Bed Fusion (Fusion sur lit de poudre)
  • Binder Jetting (Jet de liant)
  • Material Extrusion (Extrusion de matière)
  • Material Jetting (Projection de matière)
  • Sheet Lamination (Stratoconception ou laminage de feuilles)
  • Direct Energie Deposition (Dépôt sous énergie concentrée)

Photopolymérisation (Vat Photopolymerization)

Un rayon UV trace la pièce dans une cuve remplie de résine liquide photopolymère, en la solidifiant couche après couche.

Différentes techniques existent :

SLA (Stéréolithograph Apparatus)

représentation schématique de la stéréolithographie (SLA) : un laser (a) est projeté à travers le fond transparent(c) d'une cuve remplie de résine liquide photopolymère(b). La résine solidifiée (d) est progressivement tirée vers le haut (e)
  • LFS (Low Force Stereolithography)[92]

Il s'agit d'un laser qui solidifie des couches successives de résine photopolymère (sensible au traitement par rayon UV) jusqu'à former l'objet complet[93],[94].

Cette technique permet ainsi d'imprimer des verres de silice fondus transparents[95].

DLP (Digital Light Processing)

  • LCD
  • UV LCD

Le Digital Light Processing utilise un projecteur pour fixer les photopolymères. Très similaire au SLA, ce procédé diffère par l’utilisation d’une ampoule à la place d’un rayon laser UV[96],[97].

Elle consiste à illuminer en une seule image numérique chaque couche.

Le résultat est une couche formée de petites briques appelées voxels (dû au pixel de l'image numérique).

Cette technique est réputée rapide.

CLIP (Continuous Liquid Interface Production)

La résine liquide est solidifiée à l'aide d'une image de lumière ultraviolette, en provoquant une photopolymérisation dans un environnement dont la teneur en oxygène est contrôlée.

L'utilisation d'une image et non plus d'un laser permet de faire de cette technique d'impression l'une des plus rapides du marché, réduisant la durée d'impression à quelques minutes au lieu de quelques heures pour un objet de même taille[98].

DPP (Daylight Polymer Printing)

Cette technique consiste à durcir le polymère grâce à la lumière du jour[99],[100].

FTI (Film Transfer Imaging)

Un film transparent recouvert d’une couche de résine photopolymère est placé devant le vidéoprojecteur intégré à la machine, l’image de la coupe 2D projetée va faire durcir la résine.

Le plateau de production est remonté d’une épaisseur tandis que le film transparent fait un aller-retour dans la cartouche afin de recevoir une nouvelle couche de résine liquide, l’image de la coupe 2D suivante est projetée dessus et ainsi de suite.

La pièce est ainsi reconstituée couche par couche[101].

Fusion sur lit de poudre (Powder Bed Fusion)

répresentation shématique de la fusion sur lit de poudre : une buse mobile (a) solidifie la surface du lit de poudre (e); une plateforme mobile (f) descend progressivement le lit de poudre et l'objet (d) reste à l’intérieur de la poudre non-solidifiée. de la nouvelle poudre est continuellement ajoutée depuis un reservoir (c) grâce à un mécanisme râteau (b)

C'est la solidification de couches successives de poudre.

Une couche de poudre est déposée et un rayon trace la pièce dans ce lit de poudre, l'opération est renouvelée jusqu'à que la pièce soit terminée.

Différentes techniques existent :

SLS (Selective Laser Sintering)

Le frittage sélectif par laser utilise un laser haute puissance pour fritter une poudre polymère et l’agglomérer aux couches précédentes[104].

C'est à dire que la poudre est chauffée sans être menée jusqu'à la fusion.

SLM (Selective Laser Melting)

Schéma du procédé selective laser melting (SLM)
  • LBM (Laser Beam Melting)[105]
  • DMP (Direct Metal Printing)[106]

La Fusion sélective par laser utilise un laser haute puissance pour faire fondre et fusionner une poudre métallique avec la couche précédente[107].

Contrairement à la technique SLS, la poudre est menée jusqu'à son point de fusion[108].

EBM (Electron Beam Melting)

Ce procédé utilise un faisceau d'électrons au lieu d'un laser pour faire fondre la poudre métallique, donnant des pièces de dimensions similaires mais avec quelques changements sur les propriétés de celles-ci[109],[110].

GLAM (Glass Laser Additive Manufacturing)

Cette technique utilise un laser haute puissance pour faire fondre et fusionner une poudre de verre[111],[112].

Projection de liant (Binder Jetting)

Cette technique consiste à projeter un liant adhésif liquide sur de fines couches de matériau en poudre.

Il peut s'agir de matériau à base de céramique (verre ou plâtre, par exemple) ou de métal (acier inoxydable, par exemple)[117],[118].

FDM (Fused Deposition Modeling)

Procédé Fused Deposition Modeling (FDM)

Cette technique consiste à faire fondre un filament de thermoplastique (généralement un plastique type ABS ou PLA) à travers une buse (ou extrudeur) chauffée à une température variant entre 160 et 400 °C suivant la température de plasticité du polymère.

Le fil en fusion, d'un diamètre de l'ordre du dixième de millimètre, est déposé sur le modèle et vient se coller par re-fusion sur la couche précédente.

Le Fused Deposition Modeling[119] est une marque déposée par l'inventeur de la technologie (Stratasys) tombée dans le domaine public en 2012.

FFF (Fused Filament Fabrication)

Cette technique est semblable au procédé FDM[120],[121], mais comme il s'agit d'un marque déposée, le projet reprap et les entreprises qui l'ont repris utilisent le terme Fused Filament Fabrication[122].

Projection de matière (Material Jetting)

La technique d'impression 3D par projection de matière est comparable à du jet d'encre classique.

L'utilisation de photopolymères, métaux ou cires qui se solidifient lorsqu'ils sont exposés à la lumière ou à la chaleur (d'une manière similaire à la stéréolithographie) garantit que les objets physiques sont fabriqués une couche après l'autre.

La projection de matière permet d'imprimer différents matériaux en 3D dans une même pièce[123].

Différentes techniques existent :

NPJ (NanoParticle Jetting)

C'est la projection de nanoparticules de métal ou de céramique qui sont solidifiées en les chauffant[124].

DOD (Drop On Demand)

Ce type d'imprimantes utilise 2 buses différentes, la première dépose un matériau soluble de support qui sert de moule, et la seconde dépose le matériau qui compose l'objet à imprimer (cire ou résine).

Une fois l'impression terminée le matériau de support est dissout [125],[126].

MJM (Multijet Modeling)

MJM (Multijet Modeling)

  • Polyjet[123]
  • MJP (Multijet Printing)

Cette technique dépose de micro gouttelettes de résines photosensibles qu’une lampe à UV vient faire durcir[127].

Il s'agit ici d'une technologie que nous pourrions comparer à la technologie jet d'encre.

Les agents de fusion et de détail sont ensuite chauffés pour devenir des éléments de couches solides[128].

Cette technique consiste à déposer une couche de résine (du plastique type acrylate ou polypropylène) liquide de la même manière qu'une imprimante à jet d'encre avec une épaisseur de 2/100 à 4/100 de mm.

LOM:(1)Réserve de feuilles (2)Rouleau chauffant (3)Faisceau laser (6)Couches successives (7)Plateforme mobile (8)Restes

En 2014, BMW France utilise le MJM pour une opération événementielle, en créant des voitures miniatures insolites[129].

AJP (Aerosol Jet Printing)

Ce procédé permet d'imprimer des composants électroniques et biologiques par un mécanisme ultrasonique ou pneumatique[130],[131],[132].

LOM (Laminated Object Manufacturing)

  • SDL (Selective Deposition Lamination)[133]

La technique d'impression 3D par laminage de feuille consiste à superposer plusieurs couches de matériaux composés de feuilles afin de fabriquer un objet.

Chaque feuille est découpée à la forme voulue par couteau ou laser pour correspondre à la section transverse de l'objet[134],[135].

UAM (Ultrasonic Additive Manufacturing)

Ultrasonic Consolidation
  • UC (Ultrasonic Consolidation)[136]

Cette technique consiste à assembler des feuilles de métal en couche successives sans fusion à l'aide des ultrasons.

L’excédent de métal est enlevé par fraisage[137],[138].

Dépôt sous énergie concentrée (Direct Energie Deposition)

Ce procédé, également appelé Direct Metal Deposition (DMD)[139],[140], consiste à déposer de la poudre métallique directement sur la surface de travail, où elle est fondue par un faisceau laser et fusionnée avec la couche précédente. Deux axes supplémentaires permettent de s'adapter aux formes complexes[141].

Différentes techniques existent :

LENS (Laser Engineering Net Shape)

  • DMD (Direct Metal Deposition)[142]
  • LAM (Laser Additive Manufacturing)[143],[144]

Le matériau, sous forme de poudre ou de fil, est déposé puis fondu grâce à un laser en couches successives[145].

EBAM (Electron Beam Additive Manufacturing)

Développée par Sciaky Inc depuis les années 90, le procédé EBAM est une technologie de pointe mettant en oeuvre un faisceau d'électrons dans une chambre sous vide pur, pour faire fondre du métal sous forme de fil épais (1 à 4 mm en titane par exemple), pour imprimer en 3D des pièces de typologie de forge. Ele est idéale pour les secteurs de l'aéronautique, du spatial, de la défense, pour produire des pièces de structures très sollicitées. L'EBAM est le procédé le plus éprouvé à ce jour (qualité matières).[146],[147].

EBF3 (Electron Beam Freeform Fabrication)

EBF3 (Electron Beam Freeform Fabrication) System

Dans un environnement sous vide, un fil métallique est déposé puis fondu par un faisceau d'électrons en couches successives sur un substrat métallique.

Ce procédé est développé par la NASA, pour pouvoir créer des pièces directement dans l'espace[148],[149].

WAAM (Wire Arc Additive Manufacturing)

Cette technique utilise un arc électrique pour faire fondre un fil de métal et l'assembler à la pièce, comme en soudure. Ce procédé est adapté pour imprimer des objets de grande taille[150].

CLAD (construction laser additive directe)

Cette technique consiste à fondre de la poudre métallique avec un laser par couches successives[151],[152].

Récapitulatif

Le tableau suivant classe les méthodes de fabrication additive selon la forme de la matière de base et le procédé de leur mise en forme[153].

Type[5],[89],[90],[91] Principe Procédé énergie Procédé Forme matériaux Matériaux
Vat Photopolymerization Un rayon UV trace la pièce dans une cuve remplie de résine liquide photopolymère, en la solidifiant couche après couche. SLA (Stereolithograph Apparatus)[93],[94] Laser polymérisation liquide Élastomères et plastiques thermodurcissable
LFS (Low Force Stereolithography)[92] Laser
DLP (Digital Light Processing)[96],[97] projecteur polymères
CLIP (Continuous Liquid Interface Production)[98] ultraviolets Plastiques, époxy, polymères acryliques
DPP (Daylight Polymer Printing)[99],[100] lumière du jour polymères
FTI (Film Transfer Imaging)[101] projecteur polymères
Powder Bed Fusion Un rayon trace la pièce dans un lit de poudre, en la solidifiant couche après couche. SLS (Selective Laser Sintering)[104] laser Frittage poudre Thermoplastiques (polycarbonate, polyamides, le polychlorure de vinyle), métaux, céramiques
DMLS (Direct Metal Laser Sintering)[102]
SLM (Selective Laser Melting)[107],[108] laser Fusion Métaux, plastiques et céramiques
LBM (Laser Beam Melting)[105]
DMP (Direct Metal Printing)[106]
EBM (Electron Beam Melting)[109],[110] faisceau d'électrons Titane principalement
GLAM (Glass Laser Additive Manufacturing)[111],[112] laser verre
Binder Jetting projection d'un liant adhésif liquide sur de fines couches de matériau en poudre BJ (Binder Jetting)[117],[118] liant adhesif poudre céramique et métal
MJF (Multi Jet Fusion)[113],[114]
HPMJ (HP Metal Jet)[115],[116]
Material Extrusion extrusion d'un fil thermoplastique FDM (Fused Deposition Modeling)[119] chauffage extrusion Bobine de fil[154],[155],[156] Thermoplastiques (ABS, polycarbonate)
FFF (Fused Filament Fabrication)[120],[121]
Material Jetting projection de matière qui est durcie sur la pièce MJ (Material Jetting)[123] ultraviolets polymérisation liquide polymères
NPJ (NanoParticle Jetting)[124] chauffage fusion nanoparticule céramique et métal
DOD (Drop On Demand)[125],[126] chauffage fusion liquide cire ou résine
MJM (Multijet Modeling)[127],[128] laser polymérisation micro-goutellettes polymères
MJP (Multijet Printing)
Polyjet[123]
AJP (Aerosol Jet Printing)[130],[131],[132] gaz nanoparticule
Sheet Lamination découpe d'un matériau solide en feuilles LOM (Laminated Object manufacturing)[134],[135] laser solide Papier, plastique, céramique ou aluminium
SDL (Selective Deposition Lamination)[133]
UC (Ultrasonic Consolidation)[137],[138] Ultrasons friction métal
UAM (Ultrasonic Additive Manufacturing)[136]
Direct Energie Deposition[141]

ou

Direct Metal deposition[139],[140]

dépôt de matière, qui est fondue directement sur la pièce, couche après couche LENS (Laser Engineering Net Shape)[145] laser Fusion poudre ou fil métal
LAM (Laser Additive Manufacturing)[143],[144]
DMD (Direct Metal Deposition)
EBAM (Electron Beam Additive Manufacturing)[146],[147] faisceau d'électrons
EBF3 (Electron Beam Freeform Fabrication)[148],[149] faisceau d'électrons fil
WAAM (Wire Arc Additive Manufacturing)[150] arc électrique fil
CLAD (construction laser additive directe)[151],[152] laser poudre

Autres procédés

Fabrication additive indirecte

Une façon de pallier les défauts de robustesse imputable à l’impression 3D consiste en la production de formes dites « mères » servant à la production de moules de fonderie[157], comme peut le faire 3D métal industrie, d’injection plastique ou de céramique, comme le fait par exemple STU-DIO[158].

La fabrication additive ne sert alors qu’à produire une forme qui sera moulée puis reproduite en un matériau aux caractéristiques mécaniques plus intéressantes.

Impression de verre

Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a conçu une imprimante 3D qui travaille avec du verre fondu et baptisée G3DP (pour Glass 3D Printing). L'imprimante se compose d'un four à creuset de 1,800 W, qui permet de faire fondre le verre et de le maintenir entre 1.040 et 1,165 °C, d'une buse chauffante en céramique, qui va déposer la matière (filaments de verre de 10 millimètres de diamètre), et d'un four à recuisson pour maintenir la température au-dessus du seuil de transition du verre[159].

Impression de sable

En 2012-2013, des expériences artistiques et/ou techniques ont utilisé des machines construisant des objets ou décors en sable, parfois de grande taille.

C'est par exemple le cas :

  • de décors d'architecture imprimée par les architectes Michael Hansmeyer et Benjamin Dillenburger, réalisés avec le Department d'Architecture de l'ETH de Zurich. La machine 3D a produit des objets de grande taille à base de sable mis en forme à partir d'algorithmes conçus pour produire des formes complexes et décoratives, qui ont été exposées en France au FRAC d'Orléans en 2014 ;
l'imprimante 3D parfaite pour le désert: pas d'électricité nécessaire, juste du soleil et du sable (fondu à l'aide de lentilles et transformé en verre)
  • des « sculptures » ou objets utilitaires construit par un « robot mobile pulvérisateur de pierre » (Stone Spray robot) contrôlé par ordinateur et capable d'imprimer dans plusieurs directions à la fois (selon deux plans ; vertical et horizontal) pour produire des formes complexes éventuellement autoportantes (meubles, murs, sculptures... construites à base de sable aggloméré par une colle (liant écologique certifié LEEED
  • (Leadership in Energy and Environmental Design), avec une alimentation électrique qui est un panneau photovoltaïque.
  • Ce robot a été produit par Shergill, Anna Kulik et Petr Novikov, supervisés par Jordi Portell, Marta Male Alemany et Miquel Iloveras de l'IAAC (Institut catalan pour une architecture avancée (Institute for Advanced Architecture of Catalonia (en)) ;
  • des objets en sable fondu ; la fusion étant ici produite par concentration d'un faisceau de lumière solaire sur une couche renouvelée de sable du désert. Markus Kayser a ainsi produit un petit prototype très simple, testé avec succès dans le désert du Sahara fonctionnant au moyen d'une lentille de Fresnel (« Solar Sinter Project ») concentrant la chaleur du soleil sur du sable ajouté dans la machine couche par couche, sur la base d'un modèle numérique.

La NASA envisage l'utilisation d'une Imprimante 3D géante pour imprimer des constructions en dur sur la Lune ou Mars à partir des poussières de ces planètes et additionnées d'un liant[160].

Impression alimentaire

Impression 3D alimentaire

L'impression 3D appliquée à l'alimentaire a donné lieu à quelques réalisations qui répondent davantage à des opérations évènementielles qu'à de vrais processus de fabrication[161].

Citons :

  • en 2009, l'institut français d'art culinaire, l'école d'art culinaire de New York City ont travaillé sur l'élaboration de l'impression de nourriture, sur l'imprimante 3D libre Fab@home ;
  • en 2010, le projet Cornucopia du Massachusetts Institute of Technology travaille sur l'impression de nourriture[162] et des entreprises (comme IKEA) travaillent sur ce concept[163] ;
  • en 2012, Choc Edge a proposé la Choc Creator Version 1, la première imprimante 3D à chocolat[164].

D'autres réalisations sont à noter dans ce domaine[165].

Impression de tissu vivant

L’Inserm de Bordeaux a mis au point un système de « bio-impression » par laser qui permet de confectionner des tissus en trois dimensions. Cette technique, en devenir, servira à créer des tissus destinés à des essais pour l’industrie pharmaceutique ou cosmétique puis, à terme, à réaliser des greffons[166].

Laserfactory

Le Laserfactory est une machine crée par le MIT capable d'assembler des drones et des robots sans intervention humaine, fonctionnels dès la sortie de la machine.

Elle comprend à la fois la partie software (Conception assistée par ordinateur) et la partie hardware (Imprimante 3D)[167].

Elle effectue la découpe laser du corps de l'appareil dans du plexiglas, et dépose les composants électroniques à l'aide d'une ventouse. Une buse permet de déposer de la pâte d'argent pour tracer les connections du circuit électronique qui sont ensuite soudées grâce au laser[168],[169].

Impression de jardin

jardin imprimé en 3D (Print Green)

Des étudiants issus de l'université de Maribor en Slovénie ont développé une imprimante 3D qui permet de créer des plants d'herbe entièrement personnalisés.

Au lieu d'utiliser du filament plastique, l'imprimante agglomère un mélange de graines de pelouse, d'eau et de terre[170].

Aspects juridiques

La démocratisation de l'impression tridimensionnelle fait craindre à certains de nouveaux modes de reproduction illégale.

Elle pourrait induire une adaptation du droit de la propriété intellectuelle.

En novembre 2010, Michael Weinberg écrit sur PublicKnowledge.org. que « Le temps viendra (...) vite où les industries en place qui seront touchées exigeront de nouvelles lois restrictives pour l’impression 3D. Si la communauté attend ce jour pour s’organiser, il sera trop tard. [Elle] doit plutôt s’efforcer d’éduquer les décisionnaires et le public au formidable potentiel de l’impression 3D. Ainsi, lorsque les industries en place décriront avec dédain l’impression 3D comme un passe-temps de pirates ou de hors-la-loi, leurs déclarations tomberont dans des oreilles trop avisées pour détruire cette toute nouvelle nouveauté ».

L'impression tridimensionnelle a d'abord été industrielle, mais fonctionne aussi sur le modèle du logiciel libre/open source. Un auteur de Framablog écrit « songez en effet à un monde où les quatre libertés du logiciel s’appliquent également ainsi aux objets domestiques : liberté d’usage, d’étude, d’amélioration et de diffusion. Ne sommes-nous pas alors réellement dans des conditions qui nous permettent de nous affranchir d’une certaine logique économique et financière dont nous ne pouvions que constater impuissants les dégâts toujours plus nombreux ? »

Par exemple, le blogueur Todd Blatt a reçu une mise en demeure de Paramount pour la matérialisation d’un cube similaire à celui du film Super 8 sur Shapeways (base de données de fichiers 3D numériques).

En , Shapeways a également été mis en demeure par la société japonaise Square Enix, éditrice du jeu Final Fantasy, à la suite de la mise en ligne et de la vente de figurines représentant les héros du jeu sur leur site[171].

En 2013, le député français François Cornut-Gentille questionne à l'assemblée nationale le ministre du Redressement productif (Arnaud Montebourg) : « La prolifération de sites de téléchargement de ce genre de fichier est à craindre dans les années à venir ; elle risquerait, à terme, d'engendrer des effets aussi néfastes pour l'industrie que ceux que connaissent actuellement les secteurs de la musique et du cinéma », craignant des reproductions faites « sans aucun droit de propriété et à moindre frais » dès lors que des plans privés sont récupérés.

Le député souhaite savoir si des « dispositifs » sont prévus pour réguler et encadrer le marché de l'impression tridimensionnelle (par exemple par le déploiement de verrous numériques (DRM)).

Le , Disney dépose un brevet pour apposer une substance réflective sur les figurines de ses marques afin de tromper les scanners des imprimantes 3D avec pour but de protéger ses droits d'auteurs en empêchant les copies[172].

Aspects communautaires

Dans son travail consacré aux « personal fabricators » - Neil Gershenfeld, ingénieur au MIT et dont les recherches sont à l’origine du mouvement des FabLabs, affirme que « les articles scintillants sur les imprimantes 3D peuvent se lire comme les récits des années 1950 qui proclamaient que les fours à micro-ondes étaient le futur de la cuisine. Les micro-ondes sont pratiques, mais ils n’ont pas remplacé le reste de la cuisine. »[173]

En complémentarité de l’utilisation de ces technologies dans l’industrie, l’arrivée récente de l’impression 3D chez les particuliers a développé son potentiel. Bien que le mode d’impression par fil chaud (FDM) soit de moindre qualité et plus pauvre dans ses applications.[174] La possibilité à un grand nombre de personnes d’obtenir un moyen de production dont l’apprentissage et l’utilisation sont accessible, que ce soit en se faisant aider par des membres des fab-labs ou grâce aux multitudes de ressources existantes en ligne, on permet à chacun d’innover, comme la diffusion des ordinateurs personnels et d’Internet a pu le faire auparavant : « dans une certaine perspective, il y a une analogie étroite avec l'histoire de l'informatique.» Neil Gershenfeld[173]. C’est aussi ce qu’indique Éric Von Hippel : « L’usager qui innove peut développer exactement ce qu’il souhaite, plutôt que de laisser les industriels agir comme ses agents (souvent assez imparfaits). De plus, les usagers ne doivent pas nécessairement tout développer eux-mêmes : ils peuvent bénéficier d’innovations développées et partagées librement par d’autres. »[175]

Des plateformes sociales en ligne se sont développées pour soutenir la communauté. Cela inclut les sites Web qui permettent aux utilisateurs d'accéder à des informations telles que la manière de construire une imprimante 3D, ainsi que des forums qui discutent de la façon d'améliorer la qualité d'impression 3D et discutent de l'actualité de l'impression 3D, et enfin des réseaux sociaux dédiés au partage de modèles 3D. Il existe des sites tels que Pinshape, Thingiverse et MyMiniFactory, qui permettent aux utilisateurs de publier des fichiers 3D que tout le monde peut imprimer. Ces sites Web ont permis une grande interaction sociale entre énormément d’utilisateurs, créant des communautés dédiées à l'impression 3D.

D’autres initiatives plus ambitieuses voient aussi le jour, comme le projet RepRap (REPlicating RAPid prototyper) lancé par l’universitaire Adrian Bowyer sur les principes du travail ouvert et collaboratif. Le projet consiste en la création d’une imprimante 3D « auto-réplicante », c’est à dire capable de refabriquer des modèles identiques à la machine de départ. A terme, une personne possédant une imprimante 3D pourrait donc produire en continu de nouvelles imprimantes, avec pour seul prix le coût du matériau utilisé, aidant encore à l’accès au moyen de production et à la maitrise du développement technologique.[176]

Le projet a eu beaucoup de succès dans ces sphères communautaires grâce à son principe de production par les pairs sur la base de biens communs, permettant d’aboutir à une multitude de modèle de cette machine, devenant les plus utilisé parmi les membres de la communauté Maker. A ce jour, aucune n’a atteint le but initial, les moteurs, les parties électroniques et la buse d’extrusion n’étant pas être imprimables par une autre machine du même type. La communauté entretient un « wiki » mettant à disposition des informations techniques, permettant de suivre l’évolution du projet et les multiples tentatives d’amélioration. Le site conforte aussi cette dimension communautaire (« Reprap.org is a community project, which means you are welcome to edit most pages on this site, or better yet, create new pages of your own »).[176]

De plus l'impression 3D en production par les pairs sur la base de biens communs pourrait développer des économies de gamme. Et après Neil Gershenfeld[174] « certaines des régions les moins développées du monde ont besoin de certaines des technologies les plus avancées », la production par les pairs sur la base de biens communs et l'impression 3D peuvent offrir les outils nécessaires pour penser globalement mais agir localement en réponse à certains besoins.

Cette même mentalité de partage de données, de techniques est applicable dans le Fab-labs, hackerspace et makerspaces qui sont des lieux fertiles pour le développement de cette technologie. Ces communautés forment une part importante des activités liées à ces espaces. On y retrouve principalement deux profils de personnes, ceux du « faire » (architectes, artistes, artisans, modélistes, designers, infographistes…) et du numérique (hackers, geeks, informaticiens et électroniciens...).[177]

Risques sanitaires

Les COVs émis par les imprimantes 3D pouvant être toxiques, il est recommandé d'utiliser ces imprimantes dans des locaux ventilés[178].

Evolution

Le stylo 3D, comme le 3Doodler, a été conçu dès 2012 pour pallier les faiblesses de l'imprimante 3d.

Galerie

Notes et références

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Voir aussi

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