Immunochromatographie

L’immunochromatographie, ou ichromatographie, est l'une des techniques d'immunodiagnostic les plus modernes dont les principaux avantages sont la simplicité et la rapidité du test[1]. Les applications de cette technique sont de plus en plus nombreuses, tant dans le domaine des tests, car elle ne nécessite pas de réactifs ou d'instruments supplémentaires, que dans le domaine clinique. Les exemples les plus connus sont les tests de grossesse en pharmacie, le psa, les tests de troponine I, et récemment les tests VIH et COVID-19.

Elle peut être réalisée par un simple dispositif développé pour détecter la présence (ou l'absence) d'un composé cible dans l'échantillon (la matrice). Ce type de test est couramment utilisé pour le diagnostic médical, que ce soit à domicile ou en laboratoire. Il se présente sous la forme d'une bande, dans laquelle l'échantillon testé s'écoule le long d'un substrat solide par action capillaire.

Comment ça marche

Interprétation de la technique d'immunochromatographie :
positif si les deux bandes changent de couleur,
négatif si la bande la plus proche de l'endroit où est placé l'échantillon ne change pas de couleur i
erronée si aucune bande ne change de couleur ou si seule la bande la plus proche le fait (symptôme que l'échantillon n'a pas atteint les deux bandes).

L'immunochromatographie est basée sur la migration d'un échantillon à travers une membrane de nitrocellulose. L'échantillon est ajouté à la zone conjuguée, qui se compose d'un anticorps spécifique contre l'un des épitopes de l'antigène à détecter et d'un réactif de détection. Si l'échantillon contient l'antigène cible, il se lie au conjugué en formant un complexe immun et migre à travers la membrane de nitrocellulose. Sinon, le conjugué et l'échantillon migreront sans être liés.

La zone de capture est formée par un second anticorps spécifique d'un autre épitope de l'antigène. Lorsque l'échantillon atteint cette zone, les complexes formés par la liaison de l'antigène et du conjugué seront retenus et la ligne sera colorée dans ce cas en rose ou en bleu (échantillons positifs). Dans le cas contraire, les échantillons sont négatifs.

La zone de contrôle est formée par un troisième anticorps qui reconnaît le réactif de détection. Lorsque le reste de l'échantillon atteint cette zone, l'anticorps se lie au conjugué libre qui n'a pas été retenu dans la zone de capture. Cette ligne est un contrôle que le test a bien fonctionné, car elle est toujours colorée, avec des échantillons positifs et négatifs.

Articles connexes

Voir aussi

  1. Quesada-González, « Nanoparicle-based lateral flow biosensors », Biosensors & Bioelectronics, (DOI 10.1016/j.bios.2015.05.050, consulté le ).
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