Imecanu

Imecanu appartient a une famille aïnou de Horobetsu dans la sous-préfecture d'Iburi, sur l'île de Hokkaidō. Elle apprend son répertoire de poésie ainu auprès de sa mère, Monashinouku, une importante poétesse de contes ainu qui parlait à peine le japonais.

Convertie au christianisme[1], Imecanu travaille pendant plusieurs années pour l'Église anglicane du Japon en tant que missionnaire sous la direction de John Batchelor, lui-même connu pour ses publications sur la langue et la culture ainu.

Dans les années 1900 Imecanu et sa mère habitent dans l'enceinte de l'église épiscopale de Chikabumi, dans la banlieue d'Asahikawa à Hokkaido. En 1918, John Batchelor la présente au linguiste Kyōsuke Kindaichi, qui la soutiendra dans ses efforts de transcription.

Après sa retraite en 1926 et jusqu'à sa mort en 1961, Imecanu dédie son temps à transcrire les récits traditionnels de son peuple. Ces textes, écrits dans le dialecte aïnou Horobetsu, remplieront 20 000 pages réparties en 134 volumes. 72 d'entre eux seront destinés à Kindaichi et 52 à son neveu, Mashiho Chiri (en), un linguiste ainu.

En 1931, Kindaichi publie la version d'Imecanu de l'épopée Kutune Shirka (en). Sept autres volumes de ses récits sont apparus entre 1959 et 1966. En 1979, des yukar compilés par Imecanu sont traduits en anglais par Donald L. Philippi et publiés sous le titre : Songs of Gods, Songs of Humans (chansons des dieux, chansons des humains).

Imecanu est la tante et mère adoptive de la femme de lettres aïnou Yukie Chiri (知里 幸恵, Chiri Yukie), elle aussi parrainée par Kyōsuke Kindaichi[2].

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