Iatinum

Iatinum est le nom latin d'une cité gallo-romaine qui devint par la suite la ville de Meaux, dans le département de Seine-et-Marne.

Iatinum
Meldensis / Meldorum

Rempart gallo-romain de Meaux
Localisation
Pays Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule belgique
Bas-Empire : Belgique seconde
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Meaux
Type Chef-lieu de Civitas
Coordonnées 48° 57′ 37″ nord, 2° 53′ 18″ est
Altitude 39 m
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
Iatinum
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Meldi par Pline l'Ancien et Meldorum civitas au Ier siècle. La région était, avant la conquête romaine habitée par les Meldes, peuple gaulois de la Gaule belgique[1].

Histoire

La ville romaine sous le Haut-Empire

La table de Peutinger mentionne la station Iatinum, assimilée à Meaux[2].

La cité gallo-romaine de Iantinum fut établie sous le Haut Empire et intégrée à la province de la Gaule lyonnaise. Son plan s'organisa suivant un quadrillage orthogonal s'étendant de la Marne au sud jusqu'au quartier Saint-Faron au nord, c'est-à-dire dans l'ancien méandre de la rivière (actuellement le Brasset).
Un nombre important d'édifices publics de grande taille sont attestés, tels que forum, théâtre, amphithéâtre, thermes, ainsi qu'un complexe cultuel suburbain au lieu-dit de la Bauve (fanum et amphithéâtre)[3].

Le nom d'Orgétorix est attesté à Iantinum, en relation avec la construction d'un théâtre à l'époque gallo-romaine.

Iatinum devint Meldensis au Bas-Empire

Sous le Bas Empire, en raison d'une instabilité politique croissante et de la menace d'invasions, une enceinte fortifiée fut construite dans la partie sud de la ville (vestiges boulevard Jean-Rose)[4] et la partie extra-muros de la ville fut progressivement délaissée. La ville changea de nom et comme la plupart des cités gallo-romaine, prit le nom du peuple gaulois qui y vivait, elle devint Meldensis et figure dans la Notitia provinciarum et civitatum Galliae[5].

Le christianisme se diffusa chez les Meldes au IIIe siècle par le prosélytisme de Denis de Paris. Son successeur, saint Saintin, serait le premier évêque de Meaux[6].

La ville subit une destruction entre 274 et 276. Elle aurait possédé un atelier de frappe monétaire[7].

Vestiges

Des fouilles archéologiques effectuées en 2018 ont permis de mettre au jour :

  • deux rues se coupant à angle droit, plusieurs caves dont l'une a été datée du IIIe ;
  • des vestiges d'un décor mural ;
  • de la vaisselle, des aiguilles en os etc.[8].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Robert Bedon - 1999 - Les Villes des trois Gaules: de César à Néron dans leur contexte historique, territorial et politique - Page 148 - (ISBN 2708405632)
    2. Danielle Magnan, « Les trois édifices de spectacle de Meaux, Seine-et-Marne, archéologie et données documentaires », Revue archéologique du Centre de la France, no 39 (supplément) « Les édifices de spectacle antiques en Île-de-France », , p. 118 (lire en ligne).
    3. J.-P. Laporte [archive], Meaux, antique Iantinum, Caesarodunum, t. 30, 1996, p. 179 à 224
    4. J.-P. Laporte, Meaux, antique Iantinum, Caesarodunum, t. 30, 1996, p. 179 à 224
    5. Henri Stein et Jean Hubert, Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 357
    6. Martyrologe romain, « Saint Saintin ou Sanctinus », sur nominis.cef.fr (consulté le )
    7. Le Gentilhomme, Pierre, « Les aurei de Dioclétien et de Maximien Hercule frappés dans un atelier des Gaules, vraisemblablement à Meaux », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 1942, no 1, , p. 83–86 (DOI 10.3406/bsnaf.1945.3486, lire en ligne , consulté le ).
    8. http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/meaux-le-passe-de-la-capitale-des-meldes-refait-surface-13-09-2018-7887270.php

    Articles connexes

    Liens externes


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