Ian Curtis

Ian Curtis /ˈiːən ˈkɜːtəs/[1], né le à Stretford dans la banlieue de Manchester et mort le à Macclesfield, était le chanteur, parolier et occasionnellement guitariste du groupe de post-punk Joy Division de 1977 à 1980.

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Ian Curtis
Portrait digital représentant Ian Curtis.
Informations générales
Nom de naissance Ian Kevin Curtis
Naissance
Stretford, Royaume-Uni
Décès
Macclesfield, Royaume-Uni
Activité principale Chanteur, musicien, parolier
Genre musical Post-punk, cold wave, new wave, rock indépendant
Instruments Guitare, clavier, mélodica
Années actives 1976-1980
Labels Factory Records

Le groupe gagnant en popularité, Ian Curtis souffrit de sa célébrité naissante qui s'accordait mal avec sa vie privée : son couple en pâtit et l'épilepsie diagnostiquée devint de plus en plus handicapante. Il développa une dépression et eut de plus en plus de mal à chanter lors des concerts pendant lesquels il lui arrivait parfois de subir des crises d'épilepsie. Il mit fin à ses jours le la veille du départ du groupe pour sa première tournée en Amérique du Nord. Son suicide provoqua la dissolution du groupe et la création de New Order.

Sa voix de baryton, ses paroles poétiques sombres, ses prestations scéniques, et sa vie tragique ont largement contribué au succès, puis au mythe posthume de Joy Division.

Biographie

Jeunesse et mariage (1956-1975)

Ian Kevin Curtis naît le à Stretford dans la banlieue de Manchester[2], au Memorial Hospital. Il grandit dans la banlieue ouvrière de Hurdsfield, à la périphérie de Macclesfield, ville où il vit la majeure partie de sa vie. Il fait preuve dès son plus jeune âge d'un certain talent poétique. C'est en effet un enfant qui aime lire. Il entre à 11 ans à la King's School. Il ne s'investit cependant pas dans ses études, et quitte l'école après son brevet élémentaire[3].

Durant son enfance et son adolescence, Ian était un voleur à l'étalage. Il avait une passion pour la musique mais avait rarement les moyens de s'acheter des vinyles, ce qui le conduisait à voler des albums à Macclesfield en les cachant sous un manteau gris[4]. Passionné d'art, de littérature mais avant tout de musique, il grandit en écoutant The Who, le Velvet Underground, les Stooges, Can ou encore Neu!. Il s'intéresse aux artistes glam rock comme David Bowie et Lou Reed. Iggy Pop et Jim Morrison font partie des chanteurs qu'il affectionne.

Adolescent, il choisit l'aide sociale en rendant visite à des personnes âgées pour son projet d'école. Durant ces visites, il en profite avec ses amis pour dérober des médicaments qu'ils consomment plus tard en groupe comme drogue. Une fois alors qu'il avait 16 ans, il fait une overdose de médicaments. Il doit faire un lavage gastrique. Quelque temps après, ses parents et lui déménagent, il arrête alors la consommation de drogue[3]. Déjà sa personnalité apparaît ambiguë : il peut se montrer poli et réservé, mais il est également capable de crises de rage et de violence physique. Après avoir quitté le lycée après ses « O-levels », il fait de nombreux petits boulots notamment dans la fonction publique à Manchester, et plus tard, à Macclesfield, aux Bureaux d'aides aux chômeurs.

À 19 ans tout juste, deux ans après avoir fait sa connaissance, Ian Curtis épouse Deborah Curtis alors âgée de 18 ans (née Deborah Woodruff), le à Henbury. Le couple s'installe à Chadderton. Les premières années de couple sont difficiles, ils ont beaucoup de responsabilités pour leur âge et doivent notamment travailler suite au prêt hypothécaire de leur maison. La monotonie s'installe dans le couple, ce qui est difficile à supporter pour Deborah. Ian Curtis travaille alors un peu dans un magasin de disques, afin de se rapprocher de sa passion pour la musique qui lui permet de s'évader. Il rêve déjà d'une carrière musicale, ce rêve permet au couple d'aller de l'avant[5].

Les débuts de Joy Division (1976-1977)

Dès son adolescence, sous l'influence de ses héros, Ian Curtis passionné de musique s'imagine facilement membre d'un groupe de rock. C'est alors l'âge d'or des groupes de la mouvance punk dont la scène est en pleine effervescence. Lors d'un concert des Sex Pistols, le (il avait raté leur précédente date, le au Lesser Free Trade Hall de Manchester), il fait la rencontre décisive de Bernard Sumner, de Peter Hook et de Terry Mason. Sumner et Hook lui font part de leur tentative de former un groupe auquel il manque un chanteur[3]. Quelques jours après ce concert, une annonce de Sumner et Hook paraît : Ian Curtis y répond, il est immédiatement accepté, sans même avoir été auditionné. En effet, Sumner et Hook ont auditionné plusieurs chanteurs mais aucun ne correspondait à leur vision du groupe ; connaissant Ian Curtis depuis le concert des Sex Pistols, ils ont tout de suite accepté[6].

Stiff Kittens, le groupe initial, fondé en 1976, était composé de Bernard (ou Barney) Sumner à la guitare, de Peter Hook à la basse et de Terry Mason à la batterie. À l'arrivée de Ian Curtis, la formation évolue rapidement : Terry Mason devient manager du groupe puis est remplacé par Rob Gretton, plus professionnel. Cette formation ne donne cependant aucun concert et ne presse aucun titre. Stephen Morris rejoint alors le groupe à la batterie et ils se rebaptisent Warsaw avant leur premier concert, puis enfin Joy Division car le nom Warsaw entrait en conflit avec le groupe Warsaw Pakt. Le nom Joy Division fait référence au roman The House of Dolls qui met en scène un camp de concentration nazi avec une partie réservée à l'esclavage sexuel qu'on appelle Joy Division.

Durant l'année 1977, Ian Curtis alterne son travail dans la fonction publique avec les répétitions puis les concerts (dès la fin du mois de mai) et les enregistrements (en janvier avec l'EP An Ideal for Living, en juillet et en décembre). Il s'enferme chez lui dans une pièce qu'il dédie à l'écriture et se met à écrire de nouveaux titres qui deviendront célèbres[3].

Un groupe et une maladie qui émergent (1978-1979)

Le , avec culot, Ian Curtis ose aborder Tony Wilson, le directeur de la chaîne locale Granada Television, pour lui exprimer son dégoût que son groupe ne soit pas choisi pour passer dans une de ses émissions : il lui donne un papier où il a écrit « Joy Division, you cunt » (Joy Division, bande de cons). Wilson accepte de les passer à la télévision. Si Joy Division réussit à émerger un peu de la scène locale, ce n'est pas seulement par leur talent mais surtout grâce aux efforts et à la passion de son producteur, Martin Hannett, au soutien sans faille de son manager, Rob Gretton, et également grâce à l'engagement fidèle de Tony Wilson. Celui-ci fonde, avec Rob Gretton et Alan Erasmus, une toute nouvelle maison de disques, Factory Records Ltd, qui signe avec Joy Division en septembre. À la fin de l'année 1978, Ian subit ses premières « crises », que les diagnostics révèlent être des manifestations aiguës d'épilepsie.

Pour contrer ses crises, Ian est astreint à un lourd traitement à base de barbituriques, et des doses puissantes de sédatifs. Il en résulte une souffrance dans l'effort, qu'il se plaît parfois à exagérer, même sur scène. Pourtant, la dépression s'installe. Les effets secondaires des médicaments ne l'apaisent pas, bien au contraire. Les premiers mois de 1979 sont des mois de forte créativité, avec l'apparition de titres comme Transmission, She's Lost Control et Shadowplay. Le 4 mars, Joy Division joue en première partie de The Cure à Londres, tout comme le à Canterbury.

Le , Natalie, fille de Deborah et de Ian Curtis, naît à Manchester. Bien que lui témoignant de l'amour, Ian semble presque indifférent au bébé, il perd la sensation immédiate des choses. Dans la chanson Disorder, il écrit : I got the spirit, but lose the feeling.

Joy Division poursuit les concerts, compose et enregistre en son véritable premier album Unknown Pleasures, ainsi que des sessions pour radios : pour le DJ John Peel de la BBC Radio, en janvier et novembre, pour Picadilly Radio en juin et Rock On en septembre.

Le , après une deuxième télé et un concert à Londres qui marche enfin très bien, le groupe passe sur la BBC2 dans l'émission Something Else : il y joue Transmission et She's Lost Control. La danse frénétique de Ian Curtis et la musique hypnotique du groupe font forte impression. Une tournée européenne est envisagée. Cependant, fatigué par les prises de médicaments qu'on lui prescrit (qui lui permettent pourtant de contrôler ses crises) et épuisé par les concerts, Ian Curtis doit finalement se résoudre à quitter son travail à la fonction publique. Aussi, à cause de leurs effets secondaires néfastes, Ian ne prend plus régulièrement ses pilules.

Pour aggraver le tout, il prend l'habitude de boire de l'alcool avant ses performances sur scène, ce qui aggrave l'effet nocif des médicaments.

Le , avant l'une de ses prestations scéniques, Ian subit une crise d'épilepsie mais parvient à monter sur scène.

À la fin de l'année, il connaît de nouvelles crises douloureuses, dont une en voiture qui le mène à l'hôpital.

Du au , Joy Division participe à la grande tournée des Buzzcocks à travers le Royaume-Uni, sauf pendant quelques jours mi-octobre (crochet par Bruxelles) et le (crochet par Londres). Le groupe profite aussi des pauses pour enregistrer quelques titres. Les 9 et , lors d'un des derniers concerts avec les Buzzcocks à Londres au Rainbow Theatre, dans le cadre d'un accord lors d'une interview, Ian Curtis fait la rencontre d'Annik Honoré, une journaliste belge à temps partiel, qui travaille aussi à l'Ambassade de Belgique[7]. Une relation intime s'installe entre eux.

La dépression, la maladie et le suicide (1980)

En , Ian Curtis a passé plusieurs semaines en concert sur le continent et tente de réintégrer un peu sa place dans sa famille mais cela se fait difficilement. D'une part, sa rencontre avec Annik Honoré est venue chambouler sa vie et il sait que cette nouvelle relation amoureuse risque de compromettre sérieusement l'avenir de son couple, alors même que les bases de ce dernier s'effritent, du fait de ces longues absences répétées. D'autre part, Ian souffre d'une dépression de fond et il lui semble que les gens lui échappent. Depuis neuf mois, Ian est père d'une petite fille, Natalie, mais, bien qu'éprouvant de l'affection pour elle, il n'arrive pas à manifester ses sentiments. Plongé dans un dilemme angoissant, tiraillé entre passé et avenir, entre désir nouveau et piété fidèle, Ian se sent déchiré : c'est ce qu'exprime d'ailleurs la chanson Love Will Tear Us Apart, enregistrée début mars au cours de deux sessions.

Si Ian et Annik s'aiment, leur joie de vivre reste fragile. Loin de tout, Ian peut oublier ses démons. Les retours sont pénibles : la relation avec Deborah s'étiole.

De plus en plus, Ian s'enfonce dans un état dépressif. Avec sa personnalité explosive, il se laisse gagner par le tragique. De plus, avec la nouvelle gloire du groupe, tout se complique et il craint l'avenir. Un voile noir masque son futur.

Ian fuit la réalité des problèmes plutôt que de les affronter. De plus en plus distant, éloigné (et pourtant aimant), il assiste à la lente désintégration de son mariage et culpabilise.

Ce sont surtout les pilules qu'il prend pour se soigner qui lui causent le plus grand tort : son traitement se contente d'accroître sa dépression, et ce jusqu'à sa mort. Pour autant, Ian joue avec sa santé et se laisse aller.

Après avoir vidé une bouteille d'alcool, il tente une première fois de se suicider, en se coupant les veines. Les médecins préconisent du repos, meilleur remède contre l'épilepsie, mais le succès accumule encore la charge de travail.

Le , après s'être arrêté pendant presque tout le mois de mars pour enregistrer une nouvelle sortie pour l'été (Closer), les concerts reprennent de plus belle. Joy Division joue en première partie des Stranglers au Rainbow Theatre, à Londres. Le stress, le manque de sommeil depuis deux jours et, surtout, la présence de plusieurs lampes stroboscopiques visant la scène - un gros facteur de risque -, tout se combine pour déclencher et intensifier une nouvelle crise d'épilepsie.

Sur le dernier titre du concert, alors qu'Ian effectue sa fameuse « danse du papillon crevé », il ne s'arrête pas, s'emballe et recule, jusqu'à heurter la batterie : rapidement, on l'évacue.

Le public n'y voit que du feu, croyant à un fait-exprès, alors même que Twiny et Dave Pills transportent Ian, encore en convulsions, en direction de la loge, où il se remet. Annik, qui le suit dans ses concerts, se sent impuissante. Le groupe réussit ensuite à se rendre au Moonlight Club (West Hampstead) mais Ian doit être à nouveau secouru, cette fois en plein milieu du concert.

Le , réalisant l'erreur qu'est son mariage, exténué par les concerts du groupe et par l'aggravation des suites de son épilepsie chronique, rattrapé par des pensées dévorantes à la No Future, Ian Curtis, désespéré, tente une nouvelle fois de s'auto-détruire en avalant un flacon de ses barbituriques (il s'agit de phénobarbital). Alertée, son épouse l'expédie à l'hôpital, où Ian subit un lavage d'estomac ; il parvient à réchapper à l'« accident ». Mais le , au concert du lendemain à Bury, deux autres chanteurs choisis par Factory Records encadrent et remplacent le leader malade. La prestation de Ian est plus que médiocre : au bout de deux chansons, des fans, furieux d'avoir payé aussi cher pour un concert pareil, interrompent le spectacle en déclenchant une émeute, qui finit par le saccage de la salle. Le réconfort de Tony Wilson n'y fait rien.

À ce moment-là, Ian songe profondément à tout arrêter. Il regrette les débuts, quand tout allait encore bien. Qui plus est, sa femme Deborah a l'intention d'engager une procédure de divorce. Il ne peut plus rester chez lui, allant et venant d'une maison d'ami à une autre. Les concerts de fin avril sont annulés.

Le , le groupe fait sa dernière prestation à l'Université de Birmingham. Ian Curtis interprète pour la première et la dernière fois le titre Ceremony, qui sera repris dans le répertoire de New Order. Digital est la dernière chanson à être interprétée par Ian Curtis devant le public de Joy Division. En détresse, épuisé, le chanteur est loin d'être au mieux de sa performance, et cet ultime concert se révèle d'une grande médiocrité.

Barton Street 77 Macclesfield, maison ou Ian habitait et a mis fin à ses jours.

Le , après un coup de fil concernant le départ du lundi 19 pour les États-Unis, Ian quitte l'appartement de ses parents pour rejoindre Deborah chez elle, au 77 Barton Street de Macclesfield. Il lui répète qu'il ne souhaite pas la fin de leur mariage, tout en ne pouvant se résoudre à se séparer d'Annik. Mais Deborah, jalouse, ne veut rien partager : elle refuse. Sur ce, Ian se braque et renvoie Deborah, qui passe la nuit chez ses parents. Ian regarde à la télévision Stroszek de Werner Herzog, cinéaste qu'il admire. Ce film raconte le parcours d'un jeune musicien allemand paumé et alcoolique qui, parti vivre le rêve américain aux États-Unis, se retrouve abandonné par la femme qu'il aime et criblé de dettes ; il finit par se suicider après une lamentable tentative de hold-up. En situation de dépression, Ian écrit une dernière lettre à Deborah, qu'il place sur le rebord de la cheminée. La teneur exacte de cette prétendue note de suicide n'a pas été révélée, mais elle ne comporte pas ses intentions de suicide, seulement le fait qu'il souhaiterait être mort. Ensuite, Ian se serait saisi d'une ou de plusieurs photos où il est avec sa petite fille Natalie, âgée d'un an à l'époque, envers laquelle il se serait senti coupable, voire envers son épouse. Il se met à écouter, à plusieurs reprises, l'album 33 tours The Idiot d'Iggy Pop. Il aurait également eu une violente dernière crise d'épilepsie. L'aube pointant, ce dimanche [8], il se pend au plafond de la cuisine à l'aide de la corde et du crochet du séchoir à linge, qui étaient accessibles. De retour vers midi, Deborah le découvre avec horreur. Pour le groupe, atterré, qui devait partir pour les États-Unis, c'est aussi un effondrement, qu'ils choisissent plus tard de dépasser pour poursuivre leur chemin en changeant le nom du groupe. Le , le corps de Ian Curtis et certains de ses objets personnels sont incinérés au crématorium de Macclesfield.

Épitaphe de la tombe de Ian Curtis.

Un mois après sa mort sortent le single Love Will Tear Us Apart (le ) et deux mois et demi après l'album Closer (fin juillet au Royaume-Uni puis en décembre aux États-Unis), album posthume qui se classe dans le top 10 de la BBC. Joy Division ne joue jamais aux États-Unis.

À la suite de la disparition de Ian Curtis, les membres du groupe forment New Order.

Hommages

Tombe de Ian Curtis au cimetière de Macclesfield.

Par le charisme et l'originalité du talent de son chanteur-compositeur, le groupe Joy Division a influencé quantité d'auteurs-compositeurs des divers courants rock, pop ou musique électronique, dès les années 1980. Le groupe Orchestral Manoeuvres in the Dark lui dédie un titre, Souvenir. Plus de 25 ans après la mort tragique de Ian Curtis, le groupe New Order, créé par les trois autres membres de Joy Division, a composé de nouveaux morceaux pour la bande originale de Control, un film biographique sur Ian Curtis dont le tournage a eu lieu au cours de l'été 2006. The Killers ont fait une reprise du titre Shadowplay pour le générique de fin, incluse sur leur troisième album, Sawdust.

Réalisé par le néerlandais Anton Corbijn, connu pour son travail de photographe avec Depeche Mode, U2 ou Coldplay, qui a connu Ian Curtis et avait réalisé un clip posthume pour Atmosphere. Corbijn s'inspire d'un livre écrit par Deborah Curtis, épouse de Ian Curtis, Touching from a Distance (éditions Faber & Faber, sorti en 1995). Deborah Curtis est également productrice associée du film, le groupe New Order ayant eu un droit de regard sur le scénario.

Un hommage personnel est présent dans le single Bizarre Love Triangle : Every time I see you falling / I get down on my knees and pray / I'm waiting for that final moment / You say the words that I can't say.

En 2015, un groupe de fans ainsi que le musicien Hadar Goldman ont eu l'idée de créer un musée en l'honneur de Ian Curtis qui serait aménagé dans son ancienne maison à Macclesfield[9].

Les prestations scéniques

Elles se caractérisent par un jeu de mouvements rapides, nerveux, de style frénétique, en particulier des bras. Cette agitation renvoie directement aux crises d'épilepsie dont Ian Curtis souffrait, parfois même sur scène. Son corps était alors traversé de spasmes incontrôlables. La similitude entre le simulacre de la maladie, dont il faisait finalement récupération, et ses réelles manifestations pathologiques était de nature à prêter à confusion, si bien que le public s'avérait parfois incapable de savoir s'il dansait réellement ou s'il subissait en fait une crise. La santé de Ian se compliqua par la conjugaison de prises de médicaments aux effets secondaires pénibles et d'une mauvaise hygiène de vie (fatigue, stress, alcool, tabac). La fréquence des concerts et des tournées de Joy Division fut pour lui source d'éreintement.

Biographies et récits

Livres

  • Mick Middles et Lindsay Reade, Torn Apart - sur-titré : The Life of Ian Curtis, Omnibus Press, 2006, 400 p.  (ISBN 1844498263).
  • Fabien Ralon, Joy Division, Lumières et Ténèbres, Camion Blanc (France), 2001, 175 p.
  • Deborah Curtis, Histoire d'une vie - Ian Curtis et Joy Division (Touching from a Distance - Ian Curtis and Joy Division), Camion Blanc (France), Faber & Faber (Royaume-Uni), 1995, réédité en 2005.
  • Ian Curtis, Joy Division, paroles et carnets de notes. So this is permanence (Robert laffont, 2014)
Cinéma

Références

  1. Prononciation en anglais britannique (Received Pronunciation) retranscrite selon la norme API.
  2. (en)ian Curtis Biography, Michael Sutton, AllMusic.
  3. Curtis, Deborah., Touching from a distance : Ian Curtis and Joy Division, Faber, (ISBN 0-571-20739-1, OCLC 45828329, lire en ligne)
  4. (en) « 10 Things You Never Knew About... Ian Curtis », sur http://www.clashmusic.com/, (consulté le )
  5. (en) « Dark star: The final days of Ian Curtis by his Joy Division bandmates », sur https://www.independent.co.uk/, (consulté le )
  6. Cummins, Kevin., Joy Division, Rizzoli, , 142 p. (ISBN 978-0-8478-3481-5 et 0-8478-3481-6, OCLC 503042198, lire en ligne)
  7. Annik Honoré, « l'inspiratrice » de la chanson « Love Will Tear Us Apart » de Joy Division, est morte, par Jean-Marie Pottier, Slate.fr, 3 juillet 2007.
  8. (en)Joy Division's Ian Curtis commits suicide, Peter Hook, The Guardian, 14 juin 2011
  9. Mathilde Doiezie, « Joy Division : la maison de Ian Curtis en passe de devenir un musée », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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