Hylé

En philosophie, la hylé est la « matière première[1] » en tant que principe opposé, complémentaire ou exclusif de la forme ou de l'essence.

Pour les articles homonymes, voir Hylé (homonymie).

Origine et adjectifs dérivés

Le mot hylé, parfois orthographié « hylè », provient du grec ancien ὕλη, qui indique la matière dont une chose est faite. Les adjectifs hylique et hylétique en sont dérivés. Hylétique est aussi un substantif féminin servant à désigner le domaine de la hylé[1].

La notion d'hylè en philosophie

La notion fait l’objet de développements abondants chez Aristote ainsi que chez Plotin, qui lui consacre le quatrième traité de la seconde Ennéade, intitulé Des deux matières.

Dans la philosophie hermétique, dans le Corpus Hermeticum, attribué à Hermès Trismégiste, la hylé correspond à la « matière du monde [2] » en tant que première création de Dieu, et principe du monde : « Il faut savoir en premier lieu, que Dieu et le Monde, qui chez les Grecs est appelé Hylé, étaient avant toute autre chose que Dieu créa[2]. »

Dans le gnosticisme, les hyliques sont les humains dépourvus d’esprit et d’âme, uniquement constitués d’éléments charnels voués à la destruction.

Notes et références

  1. TLF, article « hylé »
  2. Corpus Hermeticum, p.  90,

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail de la philosophie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.