Hurbache

Hurbache est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Hurbache

Le centre depuis le pont du Hure.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Patrick Villaume
2020-2026
Code postal 88210
Code commune 88245
Démographie
Gentilé Hurbachois(es)
Population
municipale
319 hab. (2018 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 02″ nord, 6° 56′ 07″ est
Altitude 448 m
Min. 304 m
Max. 592 m
Superficie 9,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Dié-des-Vosges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Raon-l'Étape
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Hurbache
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Hurbache
Géolocalisation sur la carte : France
Hurbache
Géolocalisation sur la carte : France
Hurbache

    Ses habitants sont appelés les Hurbachois.

    Géographie

    Le Hure.

    Comme son nom l'indique, Hurbache est arrosé par le Hure, un affluent droit de la Meurthe.

    La vallée est entourée de forêts et de pâturages.

    La commune d'Hurbache fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges.

    Urbanisme

    Typologie

    Hurbache est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), prairies (34,2 %), zones urbanisées (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Du germanique hur + bach = « ruisseau marécageux », a désigné d'abord le cours d'eau, puis le village[8].

    Hurbach (1187).

    Généralement, la francisation des bach est bac (à l'oral), alors qu'ici c'est un cas en -che, comme le Robache.

    Histoire

    Un passage de voie sur les hauteurs septentrionales du territoire communal, la fameuse via salinatoria antique ou voie des Saulniers médiévale, atteste d'une dense présence gallo-romaine. Des tronçons de cette voie ancienne servent encore à l'aube du XVIIIe siècle aux marchands lorrains et alsaciens pour rejoindre la vallée de la Meurthe ou la plaine rhénane par le col de Steige et le Val de Villé. Rappelons par ailleurs qu'une fraction du camp celtique de la Bure relève du territoire communal d'Hurbache.

    Le ban d'Hurbache, englobant à l'origine La Voivre (c'est-à-dire les rives de Meurthe) et Saint-Jean-d'Ormont (c'est-à-dire les sources du Hure sous l'antique chaîne forestière de l'Ormont) est le fruit d'une segmentation carolingienne tardive du grand ban religieux de Moyenmoutier. Les érudits philomates ayant retrouvé les appellations diverses des scribes ; proposons en un commentaire prudent :

    • et cum fontana hurinega dans la charte fondatrice du ban mérovingien de Gondelbert de 661 : l'expression signale l'inclusion d'une fontaine (fontana) de l'Ormont (Hurinega montes) dans l'extrême limite du ban. Il semble qu'il s'agisse d'une fraction de Saint-Jean d'Ormont et non d'Hurbache ;
    • Hurini fontana en 661 : la lecture est délicate, mais Hurini désigne sans doute le Houx ou petit Hure des origines, là où est fondé le hameau noyau primitif d'Hurbache ;
    • Urbaciacum en 1140 : la désinence latine en -iacum marque l'apparition de la racine du nom. Il s'agit d'un nom de l'assemblée du ban, aux pouvoirs limités, qui se doit d'obéir aux injonctions de l'abbé médianimonastérien ;
    • et alias apud Orbacum en 1128 : l'écriture simplifié latine confirmerait qu'il s'agisse du ban en assemblée ;
    • et cellula Erardi in vico de Horbaco avant 1150 : la cellule du moine Erard se trouve dans le modeste bourg rural d'Hurbache ;
    • seu Hurbacho sita après 1150 : la tentation populaire s'affirme de rappeler le lien entre la rivière Hure ou son affluent Hurini, et le chef-lieu du ban. La prononciation dialectale en ancien français est influencée par des traces relictuelles de gaulois. Le h est aspiré, le ch est sans doute l'évolution du k en hh dialectal. Hur(o)bacho peut même désigner le ruisseau du Hure ou la vallée large du Hure ;
    • Hurbech en 1310 : le nom dialectal semble avoir définitivement contaminé la prononciation savante latine. La langue dominante est l'ancien français ;
    • Hurebaiche en 1341 : la graphie évolue pour se calquer sur le son entendu ;
    • les autres prés d'Horbach après 1510 : Voilà une tentative humaniste pour retrouver la source latine savante, au moins limitée à la première syllabe.

    Le toponyme semble résulter de la fusion de l'orbe (nom de lieu d'assemblée antique et de collecte fiscale du ban, à l'origine de divers toponymes vosgiens tels Orbey ou Urbeis) et de la signalisation populaire du relief et de l'écoulement des eaux (Hure et/ou son affluent en tant que ruisseau(x) et petite(s) vallée(s)).

    Le ban et la seigneurie d'Hurbache est une entité médiévale prospère et populeuse.

    La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[9].

    Politique et administration

    Finances locales

    En 2015, les finances communales était constituées ainsi[10] :

    • total des produits de fonctionnement : 182 000 , soit 582  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 163 000 , soit 522  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 45 000 , soit 146  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 34 000 , soit 109  par habitant ;
    • endettement : 24 000 , soit 77  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 22,45 % ;
    • taxe foncière sur le bâti : 12,58 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,99 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 20,41 %.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1879 1896 Edmond-Louis Gérard   Avoué, conseiller d'arrondissement
    1971 (?) 1989 (?) Pierre Claudel (1931-2015)   Agriculteur
    1989 (?) 1997 Gilles Toussaint (1933-2008)   Facteur retraité
    Démissionnaire pour raison de santé
    octobre 1997 En cours
    (au 18 février 2015)
    Patrick Villaume   Entrepreneur T.P.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 319 habitants[Note 3], en augmentation de 5,98 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    456565578644622639660658585
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    544539518515512487465440432
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    379321326294281206258256261
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    232227253282308302320319-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Une scierie.

    Les activités locales s'articulent autour de l'artisanat (entreprise du bâtiment et travaux publics), la forêt (exploitations forestières, scierie, fabrique de palettes pour l'industrie), l'agriculture[15] (élevage, lait), la culture (atelier du peintre Fausto Olivares, sculpture sur métal d'Emmanuel Perrin), pour un total de 55 emplois dans la commune en 2013.

    Vie locale

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Étienne-et-Saint-Gengoult date du XIXe siècle. L'ancienne église a été détruite pendant la Révolution.
    • Monuments commémoratifs[16].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Dié-des-Vosges », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre
    9. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    10. « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) : maisons et fermes », notice no IA88000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Monuments commémoratifs : Monument aux Morts, Plaque commémorative de la mairie (42 hommes de la commune ont été rassemblés, déportés à Mannheim), Stèle commémorative 1914-1918
    17. Un aperçu de la population de La Mothe d’après le registre de baptêmes (1641-1645) : Les Nobles : NOURROY (de) Henry, baron d'Urbache
    18. Henri de Nourroy, Baron d' Hurbache
    19. « Biographies de Maxime et Lionel de Crevoisier de Vomécourt », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
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