Hugues l'Abbé (fils de Conrad)

Hugues[1] dit l'Abbé, mort le à Orléans, est issu de la famille des Welf, aussi influente en Francie qu'Outre-Rhin, qui détint un temps le contrôle de l'héritage robertien.

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Il est le fils de Conrad Ier de Bourgogne et d'Adélaïde, fille de Hugues d'Alsace ( 837).

Il fut marquis de Neustrie, comte de Tours, d'Angers et d'Auxerre.

Abbé de Saint-Germain d'Auxerre, de Saint-Julien d'Auxerre, de Saint-Aignan d'Orléans, de Saint-Riquier, de Saint-Bertin et de Saint-Martin de Tours, de Saint-Vaast d'Arras et de Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens, il est élu archevêque de Cologne en 864.

Biographie

Après la mort de Robert le Fort, pendant la minorité des fils de celui-ci, il se vit attribuer leur tutelle, ainsi que la marche de Neustrie. On ne connaît pas la parenté exacte de Hugues l'Abbé avec Robert le Fort et l'on a longtemps pensé que sa mère Adélaïde s'était remariée à Robert le Fort. Mais des études récentes laissent penser que la femme de Robert le Fort était plutôt Emma, une fille de Conrad et d'Adélaïde, donc une sœur d'Hugues l'Abbé[2].

Son père était comte de Paris, son oncle comte-évêque de Saint-Riquier, sa tante n'était autre que la célèbre impératrice Judith, seconde épouse de Louis le Pieux, il était donc cousin germain de Charles le Chauve.

On fit de lui un clerc et on lui donna l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre. Toutefois il n'était pas abbé laïc, c'est-à-dire simple protecteur d'un monastère, mais véritablement homme d'église, encore qu'il fut difficile de distinguer alors les comtes des prélats et des grands abbés. Charles le Chauve l'envoya en mission en Nivernais ; Hugues était un serviteur loyal. On discerne en lui, dès ce moment la tendance de l'église à soutenir les Carolingiens contre les fédéraux. Lors de la révolte de 858, il avait accueilli Charles le Chauve en Bourgogne. Il était alors l'adversaire déterminé de Robert le Fort. Lorsque celui-ci rentra en grâce, Hugues l'abbé fut dépouillé de ses « honneurs » ecclésiastiques et s'exila en Lotharingie. Il devint archevêque de Cologne, mais rappelé par Charles le Chauve il revint en Francie.

En 866, lorsque Robert le Fort fut tué, Hugues l'Abbé reçut toutes les abbayes (dont Marmoutier et Saint-Martin de Tours) tous ses comtés et même le commandement militaire entre Seine et Loire. D'où l'on peut déduire que les honneurs et les bénéfices n'étaient pas encore tous héréditaires. Eudes et Robert, fils de Robert le Fort, n'héritèrent pas de charges. Ils ne conservèrent que de maigres biens en Beauce et en Touraine. Hugues l'Abbé les prit sous sa protection, encore qu'il eût été l'ennemi de leur père. Sa générosité de cœur apparait ici, il fera la fortune des deux orphelins. C'était un caractère complexe, tout ensemble guerrier et pacifique, avec un sens politique et une hauteur de vue peu communes à son époque. Il lutta avec constance et bonheur contre les Normands, prenant la suite de Robert le Fort, étendant son commandement jusqu'au nord de la France, il fut aussi archichapelain de la cour, il fut aussi le principal conseiller, pour ne pas dire le premier ministre de Louis II le Bègue, de Louis III et Carloman. Sa grande idée, face aux Normands était de maintenir la concorde entre les princes carolingiens, quelles que fussent les rivalités et les divergences. Elles ne manquèrent point, mais Hugues l'Abbé alliait la force à la diplomatie avec la même dextérité. La chance contribua à la réussite.[réf. nécessaire]

Le , Boson, beau-frère de Charles le Chauve, comte de Troyes, duc de Provence, comte de Mâcon, comte de Chalon et de Vienne, est élu roi de Provence quasiment par surprise. C'était la première fois qu'un étranger aux Carolingiens ceignait une couronne. Il fut aisé à Hugues l'Abbé de réconcilier les Carolingiens pour évincer l'usurpateur.

En 885-886, il participe à la défense de Paris lors du siège contre les Vikings et à la défense d'Orléans où il meurt le .

Notes et références

[3]

  1. Sa généalogie sur le site FMG.
  2. Voir mariage de Robert le Fort.
  3. Georges Bordonove, Les Rois qui ont fait la France : « Hugues Capet ».

Liens externes

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