Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane

Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane (en allemand : Hubert Salvator von Habsburg-Lothringen), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, est né le à Wels, en Autriche-Hongrie, et mort le à Persenbeug-Gottsdorf, en Autriche. Membre de la maison de Habsbourg-Lorraine, c'est un militaire autrichien de la Première Guerre mondiale.

Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane
(de) Hubert Salvator von Habsburg-Lothringen
L'archiduc Hubert-Salvator en 1914.
Biographie
Titulature Archiduc d'Autriche
Prince de Toscane
Dynastie Maison de Habsbourg-Lorraine
Nom de naissance Hubert Salvator Rainer Maria Joseph Ignatius, Erzherzog von Österreich, Prinz von Toskana
Naissance
Wels (Autriche, Autriche-Hongrie)
Décès
Persenbeug-Gottsdorf (Autriche)
Père François-Salvator de Habsbourg-Toscane
Mère Marie-Valérie d'Autriche
Conjoint Rosemary de Salm-Salm (en)
Enfants Frédéric-Salvator de Habsbourg-Toscane
Agnès Christine de Habsbourg-Toscane
Marie-Marguerite de Habsbourg-Toscane
Marie-Louise de Habsbourg-Toscane
Marie-Adélaïde de Habsbourg-Toscane
Élisabeth-Mathilde de Habsbourg-Toscane
André-Salvator de Habsbourg-Toscane
Joséphine-Hedwige de Habsbourg-Toscane
Valérie-Isabelle de Habsbourg-Toscane
Marie-Alberta de Habsbourg-Toscane
Marc-Emmanuel de Habsbourg-Toscane
Jean-Maximilien Salvator de Habsbourg-Toscane
Michel-Salvator de Habsbourg-Toscane
Religion Catholicisme

Famille

Hubert-Salvator est le deuxième fils de François-Salvator de Habsbourg-Toscane (1866-1939), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, et de son épouse Marie-Valérie d'Autriche (1868-1924), archiduchesse d'Autriche et princesse de Hongrie. Par son père, il est donc le petit-fils de Charles Salvator de Habsbourg-Toscane (1839-1892), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, et de sa femme la princesse Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles (1844-1899) tandis que, par sa mère, il a pour grands-parents l'empereur-roi François-Joseph Ier d'Autriche (1830-1916) et la duchesse Élisabeth en Bavière (1837-1898).

Les 25 et , Hubert-Salvator épouse, civilement puis religieusement, à Anholt, la princesse Rosemary de Salm-Salm (en) (1904-2001), fille du prince héréditaire Emmanuel-Alfred de Salm-Salm (1871-1916) et de sa femme l'archiduchesse Marie-Christine de Habsbourg-Teschen (1879-1962). De ce mariage naissent treize enfants :

  • Frédéric-Salvator de Habsbourg-Toscane (1927-1999), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui épouse la contesse Margarete Kálnoky von Köröspatak (1926) ;
  • Agnès Christine de Habsbourg-Toscane (en) (1928-2007), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui s'unit au prince Charles-Alfred de Liechtenstein (1910-1985) ;
  • Marie-Marguerite de Habsbourg-Toscane (1930), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane ;
  • Marie-Louise de Habsbourg-Toscane (1931-1999), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane ;
  • Marie-Adélaïde de Habsbourg-Toscane (1933), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane ;
  • Élisabeth-Mathilde de Habsbourg-Toscane (1935-1998), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse le prince d'Auersperg-Breunner (1931) ;
  • André-Salvator de Habsbourg-Toscane (1936), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Maria de la Piedad Espinosa de los Monteros y Rosillo (1953) puis à la comtesse Valerie Podstatzky-Lichtenstein (1967) ;
  • Joséphine-Hedwige de Habsbourg-Toscane (1937), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse le comte Clemens von Waldstein-Wartenberg (1935-1996) ;
  • Valérie-Isabelle de Habsbourg-Toscane (1941), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui s'unit à Maximilien de Bade (1933) ;
  • Marie-Alberta de Habsbourg-Toscane (1944), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse Alexandre Freiherr von Kottwitz-Erdödy (1943) ;
  • Marc-Emmanuel de Habsbourg-Toscane (en) (1946), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Hilde Jungmayr (1955) ;
  • Jean-Maximilien Salvator de Habsbourg-Toscane (1947), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui épouse Anne-Marie Stummer (1950) ;
  • Michel-Salvator de Habsbourg-Toscane (1949), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Eva Antonia von Hofmann (1961).

Biographie

Deuxième fils de l'archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane et de sa femme l'archiduchesse Marie-Valérie d'Autriche, Hubert-Salvator est le petit-fils de l'empereur-roi François-Joseph Ier[1].

Pendant la Première Guerre mondiale, Hubert-Salvator sert comme Oberleutnant et Rittmeister dans le 4e régiment de dragons de l'Empire austro-hongrois. Il participe alors à la guerre de tranchées autour de la Boug et de Doubno. Il sert ensuite comme officier d'ordonnance de la 9e brigade de montagne dans les Dolomites[1]. En 1914, il reçoit l'ordre autrichien de la Toison d'or.

De septembre à , Hubert-Salvator dirige la mission autrichienne en Orient au nom de l'empereur Charles Ier. Avec l'orientaliste Alois Musil, il se rend alors en Asie mineure, en Syrie et en Palestine[2]. Sous couvert d'inspecter les troupes et de maintenir le contact avec les fonctionnaires ottomans, la mission vise en fait à servir le rêve de l'empereur Charles de reprendre le protectorat de la France sur les chrétiens orientaux[2],[3]. La mission a également pour but de protéger les intérêts de la double monarchie, concurrencée par son alliée l'Allemagne, au sein de l'Empire ottoman[4]. Elle a donc principalement des motivations économiques, culturelles et politiques[3].

Après avoir tenté d'empêcher la mission de l'archiduc parce qu'il craignait qu'il provoque un conflit avec l'Empire ottoman, l'ambassadeur austro-hongrois à Constantinople Johann von Pallavicini juge finalement positivement son action en Palestine et en Syrie[2],[3]. De son côté, le Feldmarschall-Leutnant Josef Pomiankowski considère qu'Hubert-Salvator a fait « la meilleure impression en raison de son apparence très sympathique, de son attitude modeste et aimable et de son calme sérieux »[2].

Après la guerre et la dislocation de l'Empire austro-hongrois, Hubert-Salvator sollicite, en 1919, une dérogation à la loi de Habsbourg afin de rester vivre en Autriche. En 1920, Hubert-Salvator obtient un doctorat en droit de l'université d'Innsbruck. Exclu de l'ordre de la Toison d'or en même temps que son père, l'archiduc y est néanmoins réintégré en [5].

Par la suite, Hubert-Salvator gère avec succès un important domaine forestier à Persenbeug-Gottsdorf[1]. En 1924, il hérite de sa mère la villa impériale de Bad Ischl. Lors de la période de l'austrofascisme, l'archiduc intègre la Heimwehr et devient Gauführer[6]. Sous le Troisième Reich, l'archiduc subit en revanche les persécutions du régime nazi[7].

Après la Seconde Guerre mondiale et durant l'occupation de l'Autriche orientale par l'Union soviétique, Hubert-Salvator devient président du comité communautaire de Persenbeug[1],[8]. Il passe le reste de sa vie au château de Persenbeug, où il meurt en 1971[8],[9].

Références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Hubert Salvator Habsburg-Lothringen » (voir la liste des auteurs).
  1. (de) Brigitte Hamann, Die Habsburger : Ein biographisches Lexikon, Munich, Piper, (ISBN 3-4920-3163-3), p. 156.
  2. (de) Robert-Tarek Fischer, Österreich im Nahen Osten : Die Grossmachtpolitik der Habsburgermonarchie im Arabischen Orient 1633-1918, Vienne, Böhlau, (ISBN 3-20577-459-0), p. 274 et sq..
  3. (de) Wolfdieter Bihl, Die Kaukasuspolitik der Mittelmächte : eil 1: Ihre Basis in der Orient-Politik und ihre Aktionen 1914-1917, Vienne-Cologne-Graz, Böhlau, , p. 136 et 140.
  4. (de) Wolfdieter Bihl, Die Kaukasuspolitik der Mittelmächte : eil 1: Ihre Basis in der Orient-Politik und ihre Aktionen 1914-1917, Vienne-Cologne-Graz, Böhlau, , p. 136 et 140.
  5. (de) Leopold Auer, Das Haus Österreich und der Orden vom Goldenen Vlies : Beiträge zum wissenschaftlichen Symposium am 30. November und 1. Dezember 2006 in Stift Heiligenkreuz, Graz, Leopold Stocker, (ISBN 978-3-7020-1172-7), p. 71.
  6. (de) Maren Seliger, Scheinparlamentarismus im Führerstaat. „Gemeindevertretung“ im Austrofaschismus und Nationalsozialismus. Funktionen und politische Profile Wiener Räte und Ratsherren 1934–1945 im Vergleich, Vienne-Munich, Lit, (ISBN 978-3-643-50233-9), p. 711.
  7. (de) Karl Vocelka et Lynne Heller, Die private Welt der Habsburger : Leben und Alltag einer Familie, Graz-Vienne, Styria, (ISBN 3-222-12642-9), p. 332.
  8. (de) Harry Slapnicka, « Das Schicksal der Ischler Kaiservilla nach dem Tod von Kaiser Franz Joseph. Ein bemerkenswertes Denkmal österreichischer Geschichte » [PDF] (consulté le ), p. 187 et sq.
  9. (de) Ernst Trost, Die Donau : Lebenslauf eines Stromes, Vienne, Molden, , p. 183.
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