Houlette (Charente)

Houlette est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Houlette.

Houlette

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Annick Franck Martaud
2020-2026
Code postal 16200
Code commune 16165
Démographie
Gentilé Houlettois
Population
municipale
368 hab. (2018 )
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 40″ nord, 0° 12′ 40″ ouest
Altitude Min. 18 m
Max. 41 m
Superficie 7,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Cognac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Jarnac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Houlette
Géolocalisation sur la carte : Charente
Houlette
Géolocalisation sur la carte : France
Houlette
Géolocalisation sur la carte : France
Houlette

    Ses habitants sont les Houlettois et les Houlettoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune d'Houlette est située dans l'ouest du département de la Charente, dans le Pays-bas et en limite de la Charente-Maritime. Le bourg est à km au nord de Jarnac et 31 km à l'ouest d'Angoulême.

    Houlette est aussi à 11 km au nord-est de Cognac et 12 km à l'ouest de Rouillac[2].

    L'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon traverse toute la commune, de l'ouest à l'est, couverte par la D 188 et la D 55. Cette dernière la relie à Sigogne au sud-est et à la D 736 entre Jarnac et Rouillac, et à l'ouest à Cognac par Sainte-Sévère et la D 24[3].

    Hameaux et lieux-dits

    Le centre de population le plus important de la commune est le gros hameau du Cluzeau, situé à environ un kilomètre au sud du bourg.

    Le hameau du Peyrat est situé près de l'ancienne voie romaine.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Houlette
    Macqueville
    (Charente-Maritime, sur 50 m)
    Sainte-Sévère Courbillac
    Réparsac Sigogne

    Géologie et relief

    Comme toute cette partie de la rive droite de la Charente dans laquelle se situe le territoire communal, Houlette a des assises géologiques relevant du Tithonien, anciennement nommé étage Portlandien, et présente des affleurements de marnes et d'argiles. La commune est presque entièrement située dans la vaste plaine du Pays bas, ancienne zone lagunaire du Purbeckien (fin du Jurassique, mordant sur le Crétacé inférieur, étage Berriasien), riche en gypse. Des alluvions datant du Quaternaire occupent la bordure sud de la commune[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 41 m, situé sur la limite nord-est. Le point le plus bas est à 18 m, situé sur la limite occidentale le long du Thidet. Le bourg est à 31 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Deux petits cours d'eau temporaires, le Tourtrat et le Thidet, arrosent la commune. Le Tourtrat, né près du bourg de Neuvicq, en Charente-Maritime, parcourt la partie orientale de la commune et sert ensuite de limite à cette commune, la séparant de la commune de Sigogne. Le Thidet prend sa source un peu au-dessus du bourg et va rejoindre la Soloire dans la commune voisine de Sainte-Sévère.

    Le bourg d'Houlette est agréablement situé au-dessus de la source du Thidet[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Houlette est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (61,6 %), terres arables (21,5 %), cultures permanentes (17 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Oletta[13], Oullete en 1481-1482[14].

    Selon Talbert, le nom de Houlette viendrait de lauretum et signifierait « lieu planté de lauriers »[Note 3]. L'ajout du H est dû à l'attraction paronymique[15].

    Selon Dauzat, l'hypothèse de Talbert est insoutenable, et il préfère l'hypothèse du mot "creux", ou "marmite" (ola en occitan, oleta signifiant « petite marmite »), fréquent dans le Sud de la France[16],[Note 4].

    Histoire

    Un fossé circulaire protohistorique repéré au lieu-dit les Érables signe l'ancienneté de l'occupation[17].

    La voie romaine Saintes-Limoges passe au Peyrat et de très nombreux signes d'une occupation au Haut-Empire ont été retrouvés, ainsi qu'une nécropole du IVe siècle ou du début du Ve siècle.

    Un site est aussi au Cluzeau (peut-être les vestiges d'une villa)[17].

    Dans le premier quart du XIXe siècle, un des principaux propriétaires du Cluzeau était Jean-Pierre Briand, issu d'une vieille famille angoumoisine qui avait fourni à la France quelques hommes remarquables, notamment au XVIIe siècle. Originaire de Marcillac-Lanville, cette famille donna à cette principauté de nombreux juges et procureurs. Un de ses membres, Pierre Briand, écuyer, seigneur de la Chaussée, fut maire d'Angoulême en 1652.

    Les registres de l'état civil remontent à 1669[18].

    L'église dépend d'abord de l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême. Elle est donnée à l'abbaye de Bourgueil, puis en 1589 au prieuré Notre-Dame-de-Beaulieu d'Angoulême et enfin, en 1680, à l'abbaye Saint-Ausone d'Angoulême[19].

    Le comte de Jarnac était le seigneur haut-justicier et la dîme était en totalité perçue par le curé d'Houlette[20].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1983 En cours Annick-Franck Martaud SE Président de la CdC de Jarnac

    En 2007 les impôts locaux sont au taux de 10,77 % pour la taxe d'habitation, 20,90 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 56,60 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties. La taxe professionnelle unifiée (TPU), au taux de 10,26 %, est perçue, comme sur toutes les autres communes, par la Communauté de communes de Jarnac. La communauté de communes de Jarnac reverse à chaque commune l'équivalent de la TPU qu'elle percevait lors de la création de la communauté moins les transferts de charges issus de la prise de compétences.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 368 habitants[Note 5], en diminution de 4,17 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    334324343391397411470508501
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    546528506450418457446461423
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    434392350310329308283304303
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    302338320373388389391367368
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Houlette en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    0,6 
    6,2 
    75 à 89 ans
    7,8 
    11,0 
    60 à 74 ans
    12,8 
    17,7 
    45 à 59 ans
    22,8 
    23,9 
    30 à 44 ans
    26,1 
    17,2 
    15 à 29 ans
    11,1 
    23,4 
    0 à 14 ans
    18,9 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    En 2006, Houlette compte 152 ménages, en moyenne de 2,6 personnes avec 22,4 % des ménages constitués d'une personne seule. Entre 1999 et 2006 le nombre de ménages a augmenté de 7,8 % avec 11 nouveaux ménages.

    En 2006, les 169 logements sont presque exclusivement des maisons (1,3 % d'appartements) dont 152 sont des résidences principales, 11 des résidences secondaires ou occasionnelles, et 6 sont vacants.

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Houlette et Réparsac. Réparsac accueille l'école élémentaire et Houlette l'école primaire. L'école de Réparsac comporte deux classes. Le secteur du collège est Cognac (collège Félix-Gaillard)[28].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Martin date du XIIe siècle. C'était une vicairie perpétuelle du diocèse de Saintes qui dépendait de l'abbaye de Saint-Cybard; elle passe ensuite à l'abbaye de Bourgueil, puis, en 1589, au prieuré Notre-Dame-de-Beaulieu d'Angoulême. L'église, de forme simple, a eu beaucoup à souffrir des protestants. Remaniée vers 1728, en 1867 sa nef est réduite de longueur et le portail remonté. En 1881, elle est l'objet de nouvelles réparations. Son toit à longs pans est couvert de tuiles. Il existe un escalier en équerre[29],[19].

    Il reste encore trois moulins : le moulin de l'Étang, le moulin de la Fosse et le moulin de la Grille sur des affluents de la Soloire[30].

    La plupart des fermes sont des XVIIIe et XIXe siècles[30].

    Le lavoir a été restauré et un espace aire de jeux et de pique-nique a été aménagé à côté.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De sinople à la houlette au naturel posée en bande, accompagnée en chef d'un berger aussi au naturel tenant dans sa main dextre une houlette du même et dans sa main senestre un agneau d'argent, et en pointe d'un mouton du même; à la filière d'or; le tout enfermé dans une bordure de gueules chargée en chef de l’inscription «HOULETTE» en lettres capitales de sable

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. En ancien occitan le o se prononçait ou (voir aussi Engolesme qui est devenu Angoulême). On retrouve Olette dans les Pyrénées-Orientales, dont le nom en catalan se prononce oulèta; il y a aussi Oletta en Corse. L'olée est encore le nom du laurier en patois de la région de Chef-Boutonne (Favre, glossaire).
    4. Avant les repeuplements du XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans en Aquitaine, Angoumois et Saintonge étaient en langue d'oc et la toponymie dans les Charentes en garde de nombreuses traces.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 438
    14. La Mart.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 356.
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 132-133
    18. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 198
    19. « Église d'Houlette », notice no IA00049620, base Mérimée, ministère français de la Culture
    20. Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac..., abbé Cousin, 1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Houlette en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    28. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    29. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
      Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
    30. « Houlette », base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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