Hossein Oreizi

Hossein Oraizi (ou Oreizi, حسین عریضی), né à Ispahan (Esfahan), Iran en 1906 et mort en 1991, est un sociologue et historien iranien et un des fondateurs de la faculté des lettres et des sciences sociales (ou Faculté d'humanités et de littérature) de l'université d'Ispahan.

Biographie

Fils de Seyyed Mohammad Ali Oraizi, Hossein Oraizi est né à Ispahan (Esfahan), Iran en 1906 et mort en 1991.

Carrière

Il a fait ses études au lycée de Saremieh[1] puis à Dar-ol Fonoun[2] à Téhéran où il fut camarade de classe avec Mohsen Hashtroodi (en), puis à l'université de Téhéran, en médecine, en droit et en sociologie.

Il est entré d'abord au ministère des routes et a construit la route Ispahan-Chiraz[3], puis au ministère de l’Éducation nationale.

Il est l'un des fondateurs[4] de la faculté des sciences humaines de l'université d'Ispahan[5]. À l'université d'Ispahan, il enseignait la sociologie[6], l'histoire[7], le droit[4], ainsi que l'histoire de la littérature persane[8]. Par ailleurs, c'était lui qui amena la sociologie dans le sud de l'Iran. Avant, la sociologie n'était enseignée qu'à l'université de Téhéran. En effet, Gholam-Hossein Sadighi (en), connu comme le père de la sociologie iranienne, fit connaître cette branche de sciences sociales aux Iraniens. Puis, Hossein Oreizi l'amena à l'université d'Ispahan. Il a eu une grande estime pour la culture arménienne[9].

Il met en scène, en 1938, L'Avare de Molière.

Entre 1957 et 1965, il assure une émission radiodiffusée, à radio Ispahan, où il parle de l'histoire de l'Iran et en particulier de l'histoire de la ville d'Ispahan.

Il est fondateur[10] de la revue Hasanat[11] en 1943. Il reste jusqu'à la fin de 1974, le rédacteur en chef[12].

Actions politiques

Avant la nationalisation du pétrole iranien par Mossadegh en 1951, il a entamé une procédure pour nationaliser le Collège britannique[13] à Ispahan[14]. C'était la première nationalisation dans l'histoire de l'Iran, datée 1932. Ce collège était chargé de former les futurs cadres[15] de l'Anglo-Iranian Oil Company et les futurs officiers de l'Inde britannique. À la suite de son action, les collèges de Kerman et de Yazd ont été nationalisés[16]. Puis, il occupa pendant 23 ans le poste de proviseur de ce collège[6] et le transforma en lycée[17], dénommé désormais Adab[18], qui devient un des plus grands lycées d'Iran avec 2 000 étudiants[19].

Hommages rendus

Il est enterré au cimetière de Nam-Avaran[20] (les Célèbres Savants, équivalent du Panthéon de Paris)[21]. En hommage, plusieurs poètes iraniens[4] lui ont dédié des poésies[22] : Mohammad Hoqouqi (en), Fereidoon Wahida, Keyvan, Ghaéli, Mohammad Mehryar, Adib Boroumand (fa), etc.

Publications

  • Esfahan et son histoire,
  • Sur la sociologie en 2 vols,Université d'Ispahan, 1960
  • Manuel de sociologie d'Armand Cuvillier en 2 vols. (traduction en persan),Ispahan, Université d'Ispahan, 1961
  • Sociologie de Gaston Bouthoul (traduction en persan),Ispahan, Université d'Ispahan, 1962.
  • Méthodes de recherche en sciences sociales, Ispahan, Université d'Ispahan, 1963.
  • Histoire de l'Inde, Téhéran, Khodai, 1957.
  • L'invasion de l'Iran par Gengis Khan et la conquête de Bagdad : Deux événements inséparables, Sarayeh Sokhanvaran Sepahan, vol. 5, 1977.
  • Journal du voyage du chevalier Chardin en Perse et aux Indes orientales : par la mer Noire et par la Colchide (traduction en persan), Téhéran, 2e éd. Negah, 1985.
  • l'Avare de Molière (traduction en persan),1930.
  • Protégeons la langue persane,Ispahan, Sarayeh Sokhanvaran Sepahan, vol.2, 1974.

Notes et références

  1. https://jazirehdanesh.com/find.php?item=5.104.287.fa
  2. A. Zehtab, « La plus brillante lumière de la science est décédée », in Navid Esfahan, no 436, 14 ordibehesht (avril) 1370 (1991), p. 1-2
  3. M. Sarabtchi, « Les souvenirs », in Esfahan nessfjahan, 1370
  4. aeenefarzanegi.com
  5. Mohammad Mehryar, "How was the Faculty of Letters and Humanities founded? ", in Journal of the Faculty of Letters and Humanities, vol II, no 15, Winter 1998, p. x.
  6. http://www.ensani.ir/fa/content/155489/default.aspx
  7. http://anthropology.ir/article/16849.html
  8. M. Sarabtchi, « Entretien avec le Pr. Seyyed Hossein Oraizi », in Pour Nous, 1369 (1990)
  9. paymanonline.com
  10. Massoud Barzin, L'histoire de la presse iranienne, 1881-1979, Téhéran, Behdjat, 1994, p. 460
  11. Gholamhossein Salehyar, Les figures de la presse iranienne, Téhéran, Press Agent, 1972, p. 275
  12. Rezvan Massoumizadeh, L'histoire de la presse à Ispahan, Ispahan, Shardari, 2012, p. 223
  13. http://www.lib.ir/books/?ids=41650055,41072707,43318983,53789852&p=1
  14. isfahan.ir
  15. lib.ir/book/
  16. M. Sarabtchi, « Entretien avec le Pr. Seyyed Hossein Oraizi », in Pour Nous, 1369 (1990),
  17. noormags.ir
  18. « فرهنگ اصفهان-نورمگز », sur noormags.ir (consulté le ).
  19. http://ensani.ir/fa/article/155489/%DB%8C%D8%A7%D8%AF%D8%A8%D9%88%D8%AF-%D8%AD%D8%B3%DB%8C%D9%86-%D8%B9%D8%B1%DB%8C%D8%B6%DB%8C
  20. « Le deuil du Pr. Oraizi », in Eftekharat Meli, no 288, 9 ordibehesht (avril), 1991
  21. https://esftour.tebyan.net/post/8
  22. http://www.noormags.ir/view/fa/magazine/number/2373

Bibliographie

  • A. Zehtab, « La plus brillante lumière de la science est décédée », in Navid Esfahan, no 436, 14 ordibehesht 1370 (1991)
  • M. Sarabtchi, « Les souvenirs », in Esfahan nessfjahan, 1370
  • M. Sarabtchi, « Entretien avec le Pr. Seyyed Hossein Oraizi », in Pour Nous, 1369 (1990),
  • « Le deuil du Pr. Oraizi », in Eftekharat Meli, no 288, 9 ordibehesht, 1370,(1991,
  • Massoud Barzin, L'histoire de la presse iranienne, 1881-1979, Téhéran, Behdjat, 1994,
  • Gholamhossein Salehyar, Les figures de la presse iranienne, Téhéran, Press Agent, 1972
  • Rezvan Massoumizadeh, L'histoire de la presse à Ispahan, Ispahan, Shardari, 2012
  • Mohammad Mehryar, "How was the Faculty of Letters and Humanities founded? ", in Journal of the Faculty of Letters and Humanities, vol II, no 15, Winter 1998
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