Jardin médicinal

Un jardin médicinal, ou jardin de simples  appelé en latin hortus medicus, herbularius, erbarium botanicum, hortus botanicus (au sens plus large de jardin botanique)  est un lieu où l'on cultive particulièrement des plantes aux vertus médicinales appelées également simples ou plantes officinales. On y retrouve aussi souvent des plantes condimentaires comme le thym, la sauge, la mélisse, l'hysope.

Reconstitution d'un jardin des simples au château de Caen, en France.

Après avoir été largement oubliées, leur nombre augmente de nos jours. On les trouve chez des personnes qui se soignent par phytothérapie et dans des parcs à but scientifique ou culturel liés au patrimoine (tel le prieuré d'Orsan, en France).

Historique

La culture de plantes médicinales a une longue histoire. Au temps de la Rome antique, ces dernières occupaient plusieurs professionnels : le iatralipice (spécialistes des onguents), les pharmacopolae (vendeurs des produits médicinaux), unguentarii, aromatarii (préparateurs de produit médicinaux)[1]. La pharmacopée végétale était très usitée.

Après la chute de l'Empire romain, c'est dans les jardins de monastère que les moines ont continué à faire vivre cette tradition. En Suisse un plan de l'Abbaye de Saint-Gall en 816 garde la trace d'un jardin médicinal[2].

Le Jardin des simples de Florence (en Italie), créé en 1545 sous Cosme Ier de Toscane est, avec celui de Pise (également en Italie), l'un des plus anciens jardins botaniques au monde.

Les jardins italiens inspirent le botaniste Richer de Belleval qui obtient l'autorisation du roi de fonder un tel jardin médicinal en annexe à l'Université de Montpellier. Il parcourt les Cévennes et visite "l'Hort de Dieu" près du sommet de l'Aigoual. il collectionne les plantes et les installe sur une butte quadrangulaire pour offrir à chacune la même exposition que sur la montagne[3].

Dans son Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, dédié au roi de France le 1er mars 1600, Olivier de Serres consacre deux chapitres au jardin médicinal, son ordonnance et sa fourniture[4].

Le jardin botanique de Bordeaux (en France), créé en 1629, a été confié à l'école d’apothicaires, comme le jardin des plantes de Nantes (en France) en 1687.

Après la révolution industrielle, l'industrie pharmaceutique a repris ces rôles, en se passant souvent de l'utilisation de plantes.

Aujourd'hui, de nombreux sites tels que les jardins du prieuré d'Orsan, nés en 1992 et ouverts au public en 1994, proposent la reconstitution et la visite de jardins de simples où les plantes sont cultivées dans des carrés de terre surélevés.

Notes et références

  1. Liste de ces professions dans le Corpus Inscriptionum Latinarum
  2. « Jardins », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  3. A. Lavondes, Olivier de Serres, seigneur du Pradel, p. 217-223
  4. Olivier de Serres, Le Théatre d'agriculture et mesnage des champs, Actes Sud, (ISBN 2-7427-0952-5 et 978-2-7427-0952-6, OCLC 37414566, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

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