Honorius III

Honorius III, Honoré III en français, né Cencio Savelli à Rome (à une date inconnue) où il est mort le , fut le 177e pape de l’Église catholique de 1216 à 1227. Il lança la cinquième croisade qui avait été décidée par son prédécesseur lors du concile de Latran. Il soutint également la croisade des albigeois.

Pour les articles homonymes, voir Honoré III.

Honorius III

Détail de La Prédication devant Honorius III faisant partie de la série des fresques de la vie de saint François peinte par Giotto. Vers 1295-1299. Église supérieure de la basilique Saint-François d'Assise.
Biographie
Nom de naissance Censio Savelli
Naissance date inconnue
Rome
Décès
Rome
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(10 ans et 8 mois)

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Les débuts

Cencio Savelli naquit à Rome à une date inconnue. Sa famille, les Savelli, tenait son nom de la forteresse de Sabellum, près d'Albano.

Il fut d'abord chanoine à l'église de Sainte-Marie-Majeure à Rome puis devint chambellan du Pape en 1188 et cardinal-diacre de Santa Lucia in Silice en 1193. Sous Clément III et Célestin III, il fut le trésorier de l'Église catholique.

On l'identifie au Cencius Camerarius qui fut l'auteur du Liber censuum en 1192.

En 1197, il devint un tuteur du futur empereur Frédéric II, qui avait été confié à la garde d'Innocent III par l’impératrice Constance.

Innocent III en fit un cardinal-prêtre le et il devint plus tard cardinal de Saints-Jean-et-Paul.

Élection papale

Le , dix-neuf cardinaux se rassemblèrent à Pérouse, où venait de mourir Innocent III, pour élire son successeur. Censio Savelli fut consacré le 24 juillet.

Il avait pour projets principaux de relancer la cinquième croisade, commencée en vain par son prédécesseur, et la réforme de l'Église.

Cinquième croisade

Honoré III par Leandro Bassano.

La croisade avait été appelée par le concile du Latran IV de 1215 et Honorius III commença les préparatifs en 1217. Il leva une dîme exceptionnelle, le pape et chaque cardinal devant contribuer un dixième de plus pendant trois ans et les évêques un douzième de leurs revenus. Mais ces fonds restaient insuffisants.

Il fit couronner Pierre II de Courtenay (avril 1217) empereur de Constantinople. Le nouvel Empereur fut ensuite capturé et périt sans avoir pu avancer d'argent. Honoré attendait donc avec impatience le soutien de Frédéric II, qui avait juré de s'embarquer en 1217. En 1220, Frédéric II fut élu empereur et couronné à Rome, mais il continua à temporiser.

La campagne d'Égypte échoua avec la perte de Damiette (). Le roi André II de Hongrie et d'autres croisés allemands vinrent reprendre Damiette mais cette victoire fut sans lendemain.

Le fut fixé comme date pour le départ de Frédéric II et Honorius III organisa son mariage avec Isabelle, héritière du royaume de Jérusalem, pour lui donner enfin une incitation à partir. Frédéric signa ensuite le traité de San Germano en juillet 1225 pour obtenir un nouveau report de deux ans.

Honorius III mourut le sans avoir vu ses projets de croisade menés à leur terme. C'est son successeur Grégoire IX qui poursuivit leur réalisation.

Croisade des albigeois

En revanche, Honorius III soutint la croisade des albigeois qui avait lieu dans le Sud de la France. Il confirma Simon IV de Montfort dans sa conquête des territoires de Raymond VI de Toulouse et fit en sorte d'obtenir l'aide du roi de France Louis VIII, à qui il accorda d'assiéger et de prendre Avignon, malgré les protestations de Frédéric II qui la considérait comme une ville impériale.

Autres réalisations, bulles

Il accorda des privilèges aux universités de Paris et de Bologne, les deux plus grands centres d'études à cette époque, et y interdit l'enseignement du droit civil romain, ce qui eut pour conséquence la création en 1230 de l'école d'Orléans[3]. Il ordonna, par dans sa bulle Super speculam Domini, que des étudiants en théologie soient soutenus dans chaque diocèse.

Écrits

Notes et références

  1. MICHAEL OTT, « Honorius III (1216 - 1227) », sur recueil.info (consulté le ).
  2. Citée p. 171 de l'ouvrage de l'abbé Auguste Agnel, Camoins et ses environs.
  3. Luc-Normand Tellier, Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot… et l'avènement du libéralisme, Presses de l'Université du Québec, 1987, pp. 310.
  4. Le manuscrit original se trouve à la Bibliothèque du Vatican (Code : Vaticanus, 8 486).

Liens externes

Bibliographie

Articles connexes

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